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 La tristesse de la lune

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Evaelya

Evaelya


Nombre de messages : 235
Date d'inscription : 06/06/2006

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MessageSujet: La tristesse de la lune   La tristesse de la lune Icon_minitimeSam 30 Sep - 17:13

Les guides nocturnes, fourberies de la nuit, éclairaient faiblement l’épatante cité d’Ilidelwis. Un zéphyr vicieux, serpentant la félicité des ménages, mordait adorablement quelques citadins d’une caresse pestilentielle. Il tombait de la pleine lune, une essence pondéreuse. Les nuages ciselés, sculptaient une innovation sublime. Un matriçage voilé s’abattit ténébreusement sur la flore plantureuse. Une chaleur oppressante accompagna une moiteur étouffante l’instant d’un moment, s’atténuant d’un souffle sinueux. Bon nombre de Daëlwenas commencèrent étrangement à démontrer des particularités psychologiques choquantes, un intense sentiment d’angoisse et d’effroi flottait froidement, la pénombre confortablement établit. La déesse fit un adieu émouvant qui remplit les yeux de ses enfants, noyés dans la mélancolie anxieuse, d’un futur précurseur. Les nuits élargissaient les craintes, les pleurs, les cris. Des clans familiaux se formèrent au sein des contrastants. Dans la plus délicieuse discrétion, ils restèrent sous silence quelques années, garnissant leurs effectifs. Les affreux cauchemars nocturnes cessèrent singulièrement, l’atmosphère devint lourde de quiétude. Les séditieux avaient socialement disparu, l’agitation s’était retrouvée la beauté d’un marché beaucoup plus payant ; la clandestinité. Une tête des familles les plus puissantes trouvait de quoi abreuver sa soif en détenant une place de conseiller du roi, une autre contrôlait la réception et l’expédition des ressources, un haut gradé dans la hiérarchie bancaire ainsi qu’un chef militaire sous la bonne garde de ses vaillants fidèles. Les lignées maîtresses s’engagèrent dans une lutte économique étonnante, la prospérité que chaque aristocratie exhibait, attira les souches moins influentes à s’allier selon leur philosophie. Ils participèrent férocement aux activités publiques et acceptèrent grassement les sommes dues pour quelques services rendus. Ils brossèrent excentriquement, entre membres de même rationalité, des tableaux illustrant des projets d’envahissements économiques, politiques et sociaux. Les affronts interindividuels entre adhérents firent de l’écho, allant jusqu’à évoluer sous forme de rumeurs. Les canevas se transformèrent en une chimère, à l’aube d’un jour agité, fraîchement renflammé d’une bise mordante. Des traîtres vendirent les dessins et les croquis des artistes factieux. Quatre pochades furent peintes, décorant sombrement les cloisons de la galerie, où les œuvres furent dardées de regards sidérés, lors d’une assommante réunion tenue secrète, entre le monarque et ses loyaux valets. L’époque climatérique s’estompa, la calamité des enfants uniques de la déesse se vit irrévocablement exilée de la sérénité verdâtre.

Dorénavant assujettis à une destinée dérisoire, les premiers mois furent désastreux. Avironnant leurs embarcations sur les flots vides d’éclaircissement, la torture morale et l’agonie intellectuelle étaient richement approvisionnées d’énigmes sur la quintessence de leur véritable nature. Cette déchéance obligea les mafias familiales l’adoption d’un mode de vie nomadisé. Ils vécurent d’embuscades en se nourrissaient de ses fruits, firent des connaissances affriolantes et de séduisantes connexions. Accablées par l’ignorance égoïstement dominante, les tribus respiraient d’un souffle sceptique. Les chemineaux jouèrent avec la nuit, un jeu d’idée perfide, s’assombrissant légèrement avec le temps et qui devint une pratique mystérieuse; la nécromancie. Leurs études, leurs réflexions apportèrent un secret des plus savoureux. Une goulée de vie parfuma l’atmosphère dès lors qu’un nom circula. Un esprit malin mariant les mœurs des vagabonds des grands chemins, un cœur vivifié déshumanisant une moralité possédant la vérité; Narshoul le Noir. De violentes hostilités naquirent brusquement, une épopée s’amorça en de délicieuses visites barbares, saupoudrées d’une pincée de cruauté, garnies de zestes de sadisme. Cette gourmandise sucrée, exaltait une amoureuse odeur mielleuse à sa sortie des fours. Les fins gourmets y mirent la main à la pâte, lorsqu’un bruit vint arracher au silence trompeur, comme l’éclat matinal déchire la tendresse d’une nuit enténébrée de vils désirs, les corbeaux râlaient l’avènement d’une menace. Afin de doubler leurs effectifs face à la voie de perdition, soit l’armée Hastane, Daëlwena et quelques régiments Nalkiris. Les Gorlaks s’allièrent avec de puissants démons, des bêtes infâmes dont les ambitions prédominantes étaient la destruction, l’éradication et le balayage de toutes ethnies progressant sur une idéologie divergente. Ils happaient les égarés avec la vélocité d’un requin, ils traquaient patiemment les landes comme des vautours affamés. La fleuraison par excellence des sombres jardins du Seigneur noir, ébruité sous le nom de Narsillion. La rumeur était confirmée, la Lumière détenait sa carte maîtresse; son messie perçait la terre des mortels.

Les différents groupes de nomades se payaient un temps épineux, au milieu de cette polémique sanguinaire. Ils n’eurent aucun choix, l’unification des quatre plus influentes sociétés domestiques dessinait une logique déontique, la compétition interpersonnelle fut vaincue par l’instinct de survie. Les caïds à la tête de chaque influence jouèrent un rôle important. L’un s’occupa des ressources alimentaires, le second édifia un périmètre de défense et plusieurs stratèges militaires. L’un d’entre eux dressa plusieurs pièges et embuscades. Les plus instruits, quant à eux, érigèrent de brefs croquis économiques et sociaux. Les années s’émiettèrent à la hâte, les miséreux se cachèrent emmurés contre de la pierre poisseuse, l’humidité atmosphérique et l’accablante chaleur des villages incendiés y formèrent de pittoresques tapisseries d’écumes. La rosée matinale, d’un riche effluve de charogne consumée, mêlée à la sudation d’une végétation dense, badigeonnait les misérables d’une moiteur dépravante. Plonger à l’intérieur d’un gouffre huileux, ils contemplèrent satisfaits, l’orangé d’un ciel à la brunante, réjoui d’en savourer un nouveau. Vint alors une nuit dénudée d’étoile, un ciel dissipé d’écharpes cireuses où seule la lune, d’un éclat aveuglant, faisait miroiter une vive lueur fugitive sur les plaines rougeâtres. Ce tableau représentait un chef-d’œuvre, un décor qui laissait place à l’espoir, comme il n’en eut aucun depuis trop longtemps déjà. L’astre froid prit une dimension saisissante, s’étendant pour ainsi dire, d’un pôle à l’autre. Il n’était possible que d’y voir la première moitié du niveau du sol, un lever époustouflant de la capricieuse Majesté nocturne, qu’une petite silhouette, déchirant la velléité d’une mer salvatrice, venue piquer l’attention de tous. Elle marchait vaniteusement, profitant de l’ascension lunaire, d’une apparence souveraine des plus distinguées. La rédemptrice creva les ténèbres, le messie de l’Ombre entra en scène. Ce soir, la lune rêva avec plus de paresse; ainsi qu’une beauté sur de nombreux coussins, qui d’une main discrète et légère caressa avant de s’endormir, l’éveil des siens.

Sergorath esquissa un léger sourire, puis darda d’un regard rêveur la lune. La nuit s’écoula d’une énergie frivole, attaquée de questions gravissimes. La jeune dame, écouta d’une oreille attentive toutes les plaintes méticuleusement réfléchies. Elle répondit à tous, sans aucune difficulté. Les cliques familiales ne s’emballèrent malheureusement pas toutes à la soudaine migration qu’apportait la femme. Seul le militaire, anéanti par sa beauté, et le diplomate, émerveillé qu’elle adhère à son idée, l’a suivi accompagné d’une bonne partie de la population actuelle. Ils s’arrêtèrent où l’herbe était verte, où l’eau était claire. Le climat était parfaitement équilibré par la proximité de la mer, qui d’ores et déjà offrait une majestueuse vue. Ils y construisent un petit campement, au bord de la plaine liquide, qu'édifiera les années une muraille de mystère. Les jours passèrent rapidement, les campeurs formèrent des groupes. Déterminés, ils se rassemblèrent tous conformément à leurs métiers ou leurs capacités, en 3 groupes parfaitement distincts. D’un côté se différaient les travailleurs agiles des hommes fièrement costauds, brandissant armes souillées et arcs faillés que la guerre laissa derrière. Alors que bien cloîtré dans une petite chapelle, les autres préféraient remercier le Seigneur noir. Les travailleurs besognaient aux services de tous. Les forces se faisaient dirigées par le chef militaire. Sergorath et son bras droit, jadis conseillé du Roi, érigeaient la conception sociale, politique et économique. Cette gestation fleurit en un système républicain, enraciné dans la richesse d’un sol fertile.
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