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 ----Évolution de vie----

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Hyxtha'Iel, Mortanyss

Hyxtha'Iel, Mortanyss


Nombre de messages : 68
Date d'inscription : 15/10/2006

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MessageSujet: ----Évolution de vie----   ----Évolution de vie---- Icon_minitimeMer 18 Oct - 23:57

-----Elenwë Hazaël Estheliath-----

-Introït-
Issue de la classe sociale médiane. Troisième enfant du lignage Hazaël. Elle fut, son éducation terminée, envoyée au sein de la caste, comme il fut fait pour le reste de la famille, où elle fit ses preuves comme il se devait. Au cours des quelques siècles qui suivirent elle s’affaira à se bâtir une solide réputation d’arcaniste hors pair (Cependant, cette réputation est elle fondée ou non, nul ne le sait….) Il lui vint, par la suite, le titre de Tutrice, après qu’elle eut accepté de mener à bien l’éducation d’un jeune Nargolith issu du même milieu social qu’elle. L’heureuse progéniture, sa formation terminée, après un certain temps de labeur et d’intrigues, eut la chance de s’illustrer et de devenir un Hokh-Fanektis. Sans s’attribuer l’entièreté du succès, ce qui put être la plus grave des erreurs, elle en vint à user de cet oisillon qu’elle avait couvé et qui était devenu majestueux faucon afin de se faire fine publicité par quelques mots, quelques allusions éparses glissées ou faites glissées au bon moment au fil des discutions. Certaines familles, qui voyaient leur descendance Hokh-Fanektis, ou mieux encore, se disputèrent la tutrice, à la grande joie de celle-ci. Déjà elle voyait grossir les allocations, liées à la besogne d’un siècle qu’elle aurait à entreprendre, au fil des querelles intestines opposant lesdites familles pour l’obtention de la tutrice.

-Ascension-
Elle aimait son métier, indéniablement. Évidemment elle se permettait de sous-estimer de manière avouée, juste ce qu’il fallait, la progéniture éduquée, afin d’en aucun cas perdre sa réputation de tutrice hors pair. Dans le pire des cas, sa sombre prédiction se réalisait, et usuellement on ne lui en tenait rigueur. Le savoir qu’elle, au fond, influait sur ces jeunes, se faisait forgeronne de leur avenir, malléant ces jeunes corps et esprits selon son bon vouloir, lui plaisait au plus haut point. C’est donc avec plaisir et zèle qu’elle fournissait ton tutorat des décades durant à ceux qu’elle « avait choisi ».

Elenwë profitait évidemment des largesses de sa fonction pour faire mettre à son service une ou deux jeunes et belles servantes, usuellement par la caste qui ne rechignait pas de voir enseigner à une ou deux de ses néophytes les bases arcaniques en même temps que l’importante signification de ce qu’était la hiérarchie et le pouvoir, sur lesquelles Elenwë se faisait un plaisir de prodiguer enseignement enprenant les jeunes femmes à son service. Au propos de ces jeunes femmes, elle savait les choisir sur l’esthétisme. Elle optait pour celle au teint d’albâtre légèrement grisonnant, (teint qu’elle se donnait artificiellement elle-même en poudrant intégralement sa peau blanc verdâtre d’un talc auquel se jumelait du plomb), pour celles aux traits harmonieux et fins. Elle les vêtait avec précision millimétrique. Sa tenue devait être merveilleuse, fantastique, éblouissante, celle de ses servantes devait être de même belle (elle voyait comme signe net d’opulence de vêtir dignement des servantes), sans toutefois faire le moindre ombrage à sa propre tenue, ni aux tenues des membre de la famille l’employant (par pure diplomatie, cela va de soi)

Tout au long de l’existence de la femme, un dicton sut la suivre : Il faut posséder desseins, et s’efforcer de les suivre. Cependant il va sans dire qu’il est préférable de faire croire à autrui que ces desseins lui sont bénéfiques, favorables, ou mieux encore, issus de sa propre pensée, ainsi l’autrui en question accomplira avec zèle, et plaisir, notre propre fin.

Maintes fois, elle soumit plus d’un à cette philosophie. Souvent, les jeunes femmes de la caste auxquelles était imposé le rôle de servante provisoire en venaient à s’insurger, c’est avec puissante délectation qu’elle démontait les jeunes femmes et leurs dires publiquement, la plupart du temps devant la famille qu’elle servait, les rendant muettes comme les statues ivoirines dont elles avaient l’apparence, et rendant d’humeur joyeuse
le pupille. Ensuite, des plus amusées, la maîtresse s’affairait à convaincre la servante du bien fondé de la remontrance pour son bien à elle, soit l’endurcissement aux us nargolith, face auxquels Elenwë «craignait que la pauvre soit encore malléable, et prodiguait manœuvre, sans animosité, pour l’endurcir….», enchaînant ensuite sur la dérision que la pauvre crut réellement être humiliée, qu’elle avait fort à apprendre….. Ou bien elle abordait la chose sous divers angles, elle appréciait la variance, sinon il est tôt fait de sombrer dans le cruel ennui de la redondance.

Sur un autre plan, plus pragmatique, dans une manœuvre tenant moins du jeu, elle mettait encore cette philosophie en application d’une manière courante. Elle usait avec aise de ses contacts divers et de la rumeur qui faisait d’elle une tutrice qui excellait plus que tout autre en son art, rumeurs qu’elle savait alimenter parfois de sa propre main, souvent par entremise, à tort ou à raison. Elle savait tirer son épingle du jeu de toute vantardise de parents heureux de leur familial « prodige », ou bien des paroles glorieuses et auto-glorifiantes du prodige en question.

Autour de son 600e anniversaire, ce qu’elle considérait comme base médiane de son existence, elle se fit un point d’honneur de ranger un peu sa vie aux apparences jusqu’alors désinvoltes et de faire les démarches nécessaires afin de prendre époux. Au terme de maintes propositions entre la famille Hazaël, et diverses autres familles, il fut conclu une entente avec l’une d’entre elles. Cette entente était l’union de d’Elenwë Hazaël, et du descendant d’une famille de noble lignage d’un certain charisme et de répartie semblable, mais qui cependant n’avait su s’illustrer dans nul domaine particulier malgré son ascendance favorable. Ce descendant eut pu être ce qui serait nommé en une autre ère un glandeur, mais en ces temps et lieux, c’est le nom d’Arzillian Estheliath qu’il portait.

Par cette alliance, la famille Hazaël, ainsi qu’Elenwë, voyait un moyen de faire expansion de leur influence au sein de la communauté, sinon le moyen d’atteindre hautes sphères sociales. La famille Estheliath, quant à elle, voyait un moyen d’acquérir à nouveau richesse matérielle et surtout, de redorer son blason par le renom qu’avait Elenwë. Il va donc sans dire que le marché fut promptement conclu. Il va néanmoins sans dire que la complémentarité n’était pas le propre de ce couple nouvellement formé. Elenwë n’appréciait en rien son époux qui selon elle, manquait du fondamental, soit l’ambition et la ruse, et pire que tout, de méthode et d’intellect. Elle appréciait encore moins qu’il possède le sens de la répartie et que –ô horreur- il puisse la vaincre en joute verbale avec insigne suffisance. De plus, depuis les épousailles, Elenwë s’imposait un culte de sa propre apparence encore plus rigoureux qu’auparavant (s’eut été, il faut dire, chose de force surhumaine compte tenu de ses antécédentes pratiques). Ces nouvelles pratiques
rendaient la femme irréprochable physiquement à toute heure du jour et de la nuit à son plus grand inconfort, et surtout irritable de devoir s’imposer pareil rythme de vie pour pareil époux. Irritable, voire irascible.

C’est donc à partir de ces faits qu’elle se décida à trouver salutaire échappatoire. Le couple était pour Elenwë une gehenne, et était voué à le rester. Ainsi donc, moyen de s’en sortir elle finit par s’imaginer, au terme d’années interminables à réfléchir, et surtout, endurer. Toujours consciente du pouvoir indéniable et dévastateur des rumeurs, elle sut en faire naître par quelques mots, quelques doutes, disséminés et semés avec insidieuse parcimonie, sur le compte de sa tendre moitié. Il se trouva donc à naître ainsi maints ennemis du pauvre nouvel époux. Maints ennemis qui ne tardèrent à fomenter, puis à agir. La mort cueillit le nargolith au noble nom, laissant à la veuve pas le moins du monde éplorée riche héritage et la fortune qu’Elenwë secrètement espérait : héritier de sang qu’elle portait. (Il va de soi qu’Elenwë ne désirait terminer ses jours sans héritier de sang, à qui faire le legs de son renom et surtout, de son savoir).

Au terme de ces événements qui ramenèrent une certaine paix à la tutrice, elle put profiter des largesses pécuniaires de son défunt pour prendre ce qui se qualifierait de « siècle sabbatique » concernant sa fonction afin de s’offrir le meilleur, et se permettre d’offrir le meilleur à son fils selon elle : sa présence et son enseignement. Le fils d’Elenwë naquit alors que la dépouille de son père refroidissait paisiblement. Elle eut d’ailleurs pensée pour se dernier en s’apercevant que son rejeton avait gardé du père part de l’apparence qui le rendait beau, le teint blanc-gris, les cheveux noir charbon (Elenwë remercia Narshoul que l’enfant eut pu naître sans la teinte verte de sa propre peau, avec des cheveux de meilleure apparence que ses propres mèches de couleur d’ardoise.) Elenwë prit l’exclusivité de l’enseignement fait à sa progéniture. Elle laissait évidemment des nurses la remplacer dans le travail ingrat qu’était de veiller aux premiers âges où la parole n’était que babil. Elle prit le soin méticuleux d’enseigner à l’enfant les strictes bases de l’art qui faisait sa vie : l’illusion. Tant dans les arcanes, que dans la parole. Elle se fit point d’honneur de transmettre le meilleur de son savoir au garçon, puis à l’homme en devenir.

Son fils ayant atteint la majorité, se préparant peu à peu à rejoindre les rangs de la Caste comme le voulait et l’imposait son lignage, la fortune de la famille Estheliath ayant fondu au fil des ans et dont il ne restait que quelques parcelles qui permettaient de maintenir une essentielle et salutaire illusion d’abondance et de richesse…. tous ces faits imposaient le retour d’Elenwë sur la scène du tutorat. Elle se permit alors de reprendre les rennes de son ancienne fonction, au grand plaisir des familles nanties ayant nouveau descendant à former, qui se firent un plaisir de se disputer la femme.

Ses fonctions reprirent au sein d’une famille bourgeoise des plus aisées évoluant au sein de l’Union, une lignée du nom de __________. Un nouveau défi attendait la tutrice. Elle se devrait de former simultanément deux jeunes nargoliths, un couple de jumelles. Comme bien des familles nanties et issues de milieu commerçant, elle avait basé sa fortune sur le mensonge, la manipulation et l’avarice égoïste. Comme bien d’autres, la famille _________ conservait en tout temps ces manies. Manies qui la poussait à être des plus avares d’or et de reconnaissance à l’égard d’Elenwë et de son labeur, manies que ladite Elenwë détesta sciemment dès le premier instant, puisque pratiquées à son égard et surtout à ses dépends.

Elle usa alors de ce qui avait réelle importance en son enseignement, à l’encontre de la famille : la ruse, la patience, l’illusion et la parole. Elle prodigua comme à l’accoutumée son tutorat aux deux jeunes femmes en devenir, cependant…. Elle les prépara à un …événement unique à celles-ci, leur vantant leur exception. Elle avait dépoussiéré une légende usée, un mythe éculé et purement métaphorique comme de quoi « Narshoul choisirait un élu de race parmi la groupe (groupe qui devint duo), comme de quoi le Noir verrait l’unique dans le semblable, le prodigieux dans ce qui semblait courant, qu’il rendrait noir l’immaculé en intromission de son Mal le plus puissant, et puis qu’il enverrait à l’Élu un démon ancestral, un protecteur intérieur qui le rendrait quasi-divin compte tenu de l’essence pure qu’il porterait….», l’avait revampé au goût du jour, y ajoutant quelques éléments de concordance, y scindant avec précision chirurgicale le superflu et le doute, puis avait servi à partir de ce judicieux arrangement savamment préparé qu’elles étaient part de ce mythe. Qu’elles étaient en un sens élues du Dieu, et qu’au dernier jour de leur tutorat se manifesterait à elles ce démon ancestral qui embrasserait l’existence de l’un des deux jumelles et qui le suivrait toute sa vie durant, faisant de l’une d’elles l’Élue de Narshoul. Les deux jeunes femmes, encore perméables à l’influence, au fait de leur jeunesse, la prirent au mot. S’ensuivit dans les années, les décades, qui vinrent, une rivalité empreinte d’amour haineux entre les deux sœurs qui empoisonna littéralement le
climat familial. Elenwë exultait. Régulièrement, dans son soin obsessif de maintenir l’illusion, elle prenait une de ses pupilles à part afin d’effacer les doutes, de conforter les croyances et d’enrichir les espoirs. Avec le temps se mit à approcher le fatidique dernier jour, le fameux « Don Divin du prince noir ». Séparément, il fut expliqué à chacune que : « Il n’y avait nul doute sur le choix de sa personne par le divin, et qu’elle se devait de savoir ce qui adviendrait…. » Elenwë se mordillait alors la lèvre inférieure comme si elle allait dire quelque chose qu’elle devrait taire, puis ensuite, avouait qu’elle se devait de le dire, compte tenu que le choix du Dieu était si sûr. Elle leur expliquait par la suite que l’Ancien démon envoyé, avant de former un avec l’élue, prendrait la virginité d’une des deux vestales offertes lors d’une cérémonie organisée.

L’une des nuits précédent ladite cérémonie, l’aînée se décida à se montrer rusée, comme Elenwë avait su le répéter. Elle désirait plus que tout ce don, pour lequel elle avait été préparée des années durant, croyant fermement qu’elle était la seule apte à recevoir pareille offrande divine. Elle ne désirait le moins du monde prendre le risque que sa sœur obtienne ce don qui lui était réservé, qui lui était dévolu, voire dû ! Elle se décida à conforter le choix du divin. À la faveur nocturne, elle pénétra la chambre de la cadette, et soutira de celle-ci le dû réservé au démon, le fruit défendu de l’offrande. Par esprit revanchard, la cadette à qui, elle aussi, don divin était réservé, se décida la nuit suivante à ôter à l’aînée ce qui la rendrait désormais seule candidate possible à l’élection divine. Ainsi, les deux jumelles prirent mutuellement leur pureté, ensemble, elles transformèrent le pur en noir, elles répandirent sur leurs deux corps et en leurs deux esprits le plus grand mal. Le démon était apparu lors de ces nuits, mais non pas un démon de chair et d’os comme les deux damoiselles l’eurent cru. Un mal ancestral les habitait désormais, et les habiterait toute leur vie durant, car toute leur vie elles auraient à porter ce désir du
plaisir tabou enhardi par leur amour hargneux et incestueux.

-Apogée-
Elenwë avait conscience que sa vie progressait vers une fin probable, une périclitation certaine. Cela lui déplaisait. Toute sa vie n’avait été qu’inconstante ascension, progression…. Elle ne pouvait se résoudre à perdre pouvoir, capacités, beauté. Déjà, le millénaire approchait pour la nargolith, porteur d’un coup de vieux certain. Elle se dit que le prochain contrat de tutorat qui l’engagerait serait le dernier… C’est alors qu’elle fut mandée expressément par un père désireux de ses services à l’égard de son fils : Hasam Sabbah. Lui fut aux premiers abords expliqué le pourquoi de ce nom étrange aux intonations siKeijanes dans un ton qui semblait empreint de lasse redondance….
(à suivre)
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