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 Hommage à Euty, muse du Chant

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AuteurMessage
Nellya, Hastane

Nellya, Hastane


Nombre de messages : 549
Age : 48
Date d'inscription : 23/02/2007

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MessageSujet: Hommage à Euty, muse du Chant   Hommage à Euty, muse du Chant Icon_minitimeVen 30 Avr - 4:40

Nellya n'avait pas chanté depuis quelques années. Son travail, ses responsabilités et sans doute son humeur ne lui permettaient guère ce genre d'excentricités. Curieusement, lorsque la Muse lui avait proposé d'organiser un petit spectacle, le coeur de l'Hastane s'était emballée.

Il y avait si longtemps que sa voix n'était monté vers le ciel.

La date fut trouvée, ainsi que quelques acolytes. Et la Libertine reprit ses exercices de chants. Elle trouva même de l'inspiration pour écrire deux chansons rien que pour le spectacle.

Le vieux répertoire éliminé avait été sorti de son tombeau et une fois débarrassé de sa poussière, il avait offert ses trésors aux yeux embués par la nostalgie de la jeune femme. Les mots étaient encore là, à peine terni par le temps, à peine terni par les larmes.
Elle retrouva en feuilletant quelques souvenirs et choisit la chanson qu'elle trouvait la plus belle pour terminer son tour de chant.

Le jour fut là. Zxi, fidèle ami, était prêt depuis longtemps. Ils avaient corrigé une chanson ensemble et le silence de la salle, à peine remplie, accueillit le fantôme. De sa voix grave et mélodieuse, il entonna sa chanson, nommée Blessures :

On dirait que c'etait hier que j'ai vu ton visage,
Tu m'as dit combien tu etais fier de moi et puis,
J'ai voulu changer de page,
Si seulement je savais ce que je sais aujourd'hui.

Je voudrais te prendre dans mes bras,
Je voudrais emporter la douleur plus loin,
Merci pour tout ce que tu as fait pour moi,
Aucun faux pas n'etait tien.

Il n'y a rien que je ne ferais pas,
Pour entendre ta voix,
Des fois je veux t'appeller,
Mais je sais que tu n'es plus là pour m'ecouter.

Je suis désolée de te blamer,
Pour tout ce que je ne pouvais compléter,
Et je me suis blesser en te faisant souffrir,
Des jours je me sens pourrir,
Mais jamais je ne l'admettrai,
Des fois je veux me cacher,
Parce que tu me manque trop,
Et je n'arrive pas a trouver les mots,
Pour te dire aurevoir ce soir.

Peux-tu me dire que j'avais tord ?
Peux-tu m'aider a assimiler ?
Est-ce que tu me regarde avec tort ?
Est-ce que tu es fier de combien j’ai changé ?

Je ferais des truc odieux,
Pour avoir un autre opportunité,
De te regarder dans les yeux,
Et pouvoir revoir le passé.

Je suis desolée de te blamer,
Pour toute les choses que je ne pouvais compléter,
Et je me suis brisée,
Si j'aurais juste une autre journée,
Je te dirais jusqu’à qu'elle point,
Tu m’as manqué depuis que tu es loin.

Oh c'est alarmant,
C'est si dément,
D'essayer de retourner dans le temps.

Et je suis désolée de te blamer,
Pour tout se que je ne pouvais combler,
Et je me suis brisée,
Quand je t'ai blessé.



La frêle foule applaudit tandis que le fantôme sortait de scène, troublé et heureux. Une cloche tinta alors, sonnant de longues heures, tandis que la musique commençait, sorte de marche funèbre, à peine plus joyeuse. Nellya s'avança a pas lent, comme une jeune nonne entrant au couvent, la tête baissée, l'attitude sobre. Elle laissa sa voix douce s'élever lentement pour chanter la Chanson de Lyna :

Attirée par la curiosité
Avide de liberté
Sous les yeux de mon cilias
J'avance, je tourne, je passe

Arrivent les questions
Etrangères à mes leçons
Je cherche mes réponses
Je trouve chemin de ronces


Je suis femme
Et je suis hastane
Petite rose
à peine éclose
je m'élance sur le chemin
Je cherche mon destin


Attirée par le danger
Toujours plus de liberté
On me punie pour mes erreurs
On me les grave en plein coeur

Arrivent les résignations
Etrangères à mes évasions
Je cherche à me faire sage
Je souffre de ce naufrage


Je suis femme
Et je suis hastane
et fâne la rose
qui perd sa prose
On m'enferme dans un jardin
Marteau noir et chagrin


Attirée par la liberté
Avide de m'évader
J'ai brisé mes chaines
J'ai quitté l'arène

Arrivent la résolution
pour vivre... fuyons
Et s'il faut choisir
La tombe ou le délire


Je suis femme
Je ne suis plus hastane
J'ai jeté les roses
et leur névrose
J'ai choisit mon destin
Adieu aux citriens

J'ai choisit mon destin
A jamais... les Libertins



Si l'attitude de la jeune femme avait été empreinte d'une profonde mélancolie pour cette chanson, celle qui suivit fut plus festive. Ses yeux brillaient de malice et elle joua avec ses cheveux et ses postures pour figurer les personnages décrits dans sa chanson, intitulée Le Masque :

Revêtir le masque
pas forcément fantasme
pour quelques frasques
Un rien enthousiasme

Je me la joue bibliothécaire
En chignon sage et jupe sévère
Ca n'est pas pour te tromper
que je prends l'air concentré

Je ne joue pas à faire semblant
je me cache tout simplement
pour m'introduire près de toi
Pour parler sans subir la loi


Revêtir le masque
pas forcément sarcasme
se cacher sous un casque
le plaisir sans les spasmes


Je me la joue ganster
Cheveux fou et robe légère
Ca n'est pas pour te tuer
que je brandis mon épée

Je joue à faire semblant
Je protège tout simplement
pour m'introduire là-bas
Sans risquer de mourir d'effroi


Revêtir le masque
pas forcément ectoplasme
Un brin frantasque
Le plaisir en catasplasme


Je me la joue sortie de tombeau
En linceul blanc sur le dos
Ca n'est pas pour t'effrayer
Que j'avance par nuit étoilée

Je ne joue que rarement
Etre moi rien qu'un instant
Pour faire vivre le souvenir
Pour contre toi me blottir


Voudrais-tu un masque
C'est presque un fantasme
Apparaitre dans une bourrasque
Tout laisser sur un orgasme



La provocation était de mise et quelques spectateurs furent légèrement troublé, voir choqué par l'attitude résolument joueuse de l'Hastane. Elle s'empara alors d'un luth et s'installa sur la scène, en tailleur, grattant quelques notes douces. Elle se fit plus sage pour chanter sa dernière chanson Bel Amoureux :

Fais-moi les gros yeux
Bel amoureux
Vas-y rends-moi sage
moi la sauvage
que j'apprenne à jouer
A être une poupée

J'ai pas toujours pris
le bon chemin
J'ai pas toujours choisis
le bon lointain
On me prête milles intentions
Laisses-moi donc te chanter mes illusions

J'ai voulu monter
une révolution
J'ai voulu changer
les traditions
J'ai voulu être une autre
J'ai aussi perdu ma jolie prose

Fais-moi les gros yeux
Bel amoureux
Vas-y rends-moi sage
moi, la sauvage
que j'apprenne à jouer
à devenir une poupée

J'apprends à rester sage
à ne pas jouer
Devenir une belle image
Lisse à pleurer
Mais y'a des jours ça me démange
De leur mettre une là où je pense

A ne plus bondir
comme une panthère
quand mon coeur chavire
pour un mystère
Jouer les étrangères
Chanter un autre air

Fais-moi les gros yeux
Bel amoureux
Vas-y rends-moi sage
moi, la sauvage
que j'apprenne à jouer
à devenir une poupée

Redevenir Hastane
une douce fille
un zeste maussade
pas un empire
Je voudrais simplement danser
et dans tes bras, m'abandonner

Oublier mes rêves
et mes secrets
M'offrir une trève
un monde parfait
Mais y'a des jours, il faut l'avouer
J'ai surtout envie d'me mettre à hurler

Fais-moi les gros yeux
Bel amoureux
Vas-y rends-moi sage
comme ces images
ces toiles de papier
ces filles lissent, ces poupées

Ta Poupée


L'entracte fut alors annoncé, le temps que le décor pour l'opéra de Cendres se mette en place. Quelques compliments furent échangés, ainsi qu'une délicieuse coupe de vin. Les spectateurs revinrent alors dans la salle et assistèrent à l'Opéra.

Sur un champ de bataille, la mort frôle chaque cadavre ici abandonné, les invitant à l'entourer. C'est alors qu'elle avise un mourant qui se bat encore pour sa vie. Elle s'en approche, lui murmure quelques mots d'amour et l'homme ôtant son casque de fer, dévoile un visage hideux. La mort l'étreint et dans un spasme de plaisir, le mourant s'abandonne à son funeste baiser.

Alors que la cantatrice funèbre disparaissait lentement, dirigé par la baguette du chef d'orchestre Cendres, les spectateurs mirent quelques instants à comprendre que c'était finit et à applaudir.
La qualité de l'oeuvre était sans conteste, bien qu'elle eut laissé quelques uns fort perplexe du déroulement des chants de la créature.

La compagnie quitta le théâtre pour rejoindre l'auberge où la damoiselle Lafielle Syliel fit une improvisation sur le thème en vogue de la destruction et de la mort. Puis, avec le renfort de la Tes'Ani, Mai'Noedel Vilas, un jeu s'improvisa ce qui enchanta les jeunes femmes présentent, heureuses de dévoiler leur talent d'improvisation.

Il ne restait qu'à espérer que la Muse était satisfaite. Elle avait bien oeuvrée en cette délicieuse soirée et la plupart des convives étaient ravis.
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