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 [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::..

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Lyan, Hastane

Lyan, Hastane


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MessageSujet: [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::..   [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::.. Icon_minitimeJeu 27 Mar - 21:12

Saddlerian, sous la maladie.


Le Manoir Saddlerian.

Un manoir, et d'immenses pièces. De la poussière à chaque coin, des couloirs sombres inexplorés de l'enfance. Des placards vides, immenses, grands. Des couleurs sombres, rouges, noirs. Des miroirs grands où on n'y voyait déjà plus son reflet. Des murs étranges, des torches murales ; des passages inconnus. Des escaliers larges, tapissés de portrait d'une époque révolue, du passé. Des visages strict, crispés, rarement joyeux et détendus. Une Bibliothèque respectable, ou s'entassait des reliures anciennes, certaines défraîchis, certaines actuelle. Une cuisine dénudée de vie, où ne reposait qu'une épicerie récente, déposé avec négligence sur un comptoir.

Et, tout au fond, dans le dernier mur du Hall, le Blason Saddlerian.


Chapitre Un.

Dans une chambre grande, trop grande, ou pas assez. Dans un lit immense, grand, où les draps d'une blancheur irréelle ne trouvait courage de se déplacés. Dans une pièce majestueuse, rectangulaire, où tout au fond reposait un carrée de longues voiles. Dans ces voiles, deux grands lits, côte à côte, séparés que par une commode des arts anciens. Dans ce lieu reposait le corps froid et immobile de la maîtresse de cette chambre. Alyanne...

- Croyez vous, Monsieur Xylh, qu'elle s'en sortira ? vint murmurer une vieille dame à l'oreille d'un homme âgé, au visage froncés par l'incertitude, le doute.

- Oh, qu'en sais-je... Voyez son état, dame Amylia. Nous aurons sans doute de la chance si la maladie ne vient à bout de notre Mademoiselle...

La vieille dame inclina avec lenteur sa tête, pinçant ses lèvres blanchâtre sans troublé son visage soigneusement maquillé aux allures de théâtres. Amylia vint enfouir ses mains dans les pans de sa robe de service, imité par Xylh. Tous deux se recueillir un moment.

- Vous savez... murmura une voix qui les fit tout deux sursauter ; Alyanne avait entrouvert ses yeux vitreux d'un argent ternit, vous n'avez à faire ces têtes de deuil, je crains que je sois toujours de ce monde, ne devriez-vous pas, après tout, avoir déjà pris congé de moi ?

Les yeux des deux servants se levèrent sur la Saddlerian, un moment prit au dépourvu, puis sourirent. Leurs têtes s’inclinèrent respectueusement, sous une pointe d'amitié peu feinte. Ils avaient éveillé Alyanne, tel était sans doute la nature de leur sourire indescriptible.

- Pardonnez, Demoiselle. Nous ne voulions vous offenser. Par contre, nous nous opposons fortement à vous laisser seule une nuit de plus. Ne vous souvenez-vous una que nous vous avons presque perdu, puisque nous nous étions absenté ?

- Oui, mademoiselle, enchaîna Amylia, ne comptez plus sur nous pour vous laissez, malgré tout se que vous direz.

Alyanne esquissa un sourire léger, closant avec douceur ses paupières lourdes. Ses lèvres s'agitèrent par contre à nouveau, dans un murmure encore plus imperceptible que ses paroles le furent toujours.

- Dame Amylia, Monsieur Xylh... Je vous remanen de votre dévouement... mais il y a des années que mes frères se sont absenté, le manoir se meurt sous les couches de poussière, et cette odeur putride enveloppe nos couloirs. Il ne faut vous entêté à rester près de moi, malade ou una.

Les sourcils des deux quinquagénaires se froncèrent de concert. Si leur visage n'afficha la consternation, il n'afficha qu'un étonnement relatif au sentiment dicté il y a peu.

- Una, Mademoiselle, lâchèrent les deux vieillards d'une voix unique, nous resterons près de vous, jusqu'à ce que la mort vous emporte. Ce manoir est notre gît, et nous ne serions que dans une mauvaise position si vos frères apprenait notre négligence.

- Très bien, murmura faiblement la Saddlerian, dont la robe de nuit blanche ne soulignait que davantage sa blancheur irréelle, malgré sa peau naturellement teinté de lait. J'aimerais, dans ce cas, Madame Amylia, que vous demandiez à votre fille de transmettre mes états à quelques gens de Sombrum. Les lettres se trouvent sur une des tables de notre bibliothèque.

- Oh, bien sûr, Mademoiselle ! Analya s'en fera certes un plaisir.

Alyanne se tût, se laissant à nouveau porté par un sommeil agité. Ces tentatives fut dûment intercepté lorsqu'une main à la chaleur étrange se posa sur son épaule. Elle ouvrit à nouveau ses yeux, venant porté son regard sur l'homme s'ayant approcher.

Le jeune homme qui se découvrit sous les voiles de son lit lui sembla chic. Bien que sa présence en le manoir ne lui offre quelconques souvenirs, il ne lui parut que plus familier. Ses vêtements étaient chics, son apparence soignée et son sourire absent, soulignant son regard sérieux. Ces traits offrirent à la souffrante une impression de soigneur, même si celui-ci ne portait à son cou le foulard habituel des blasons Saddlerian.


- Mademoiselle Alyanne. Monsieur Avhan vient vous porter votre décoction de soir.

C’était Amylia qui avait présenté le dit soigneur. Alyanne acquiesça ainsi légèrement du chef, une partie de ses doutes dissipés au souvenir de ce familier soigneur. Lentement, elle retira sa main froide des draps afin de lever ses doigts vers le petit contenant. Elle murmura du fait même, d'une voix ou se perçait la fatigue ;

- Ne pourriez-vous una en laissé dans ma commode, monsieur Avhan... ? Ceci vous épargnerais la route, matin et soir.

- Oh, una. La décoction dont vous avez besoin, si una soigneusement donné à des heures fixes, pourrait vous incommoder plus que vous guérir. Je préfère de loin vous les donnez de ma main.

Il souria, sans chaleur. Alyanne lui sourit en retour, avec sa courtoisie habituelle. Elle se redressa très légèrement, suffisent pour apporté le verre à ses lèvres, et en boire le contenu.

Lentement, ses muscles se détendirent. Les voix des deux dévoués et du soigneur se firent lointaine, tant qu'elle ne pût discerner si elles provenaient d'Amylia ou de l'un des deux hommes. Elle se recoucha dans son lit, sentant très peu les mains d'un des trois présents replacés les draps, les voiles. Elle entendit mal les pas s'écartés de son lit, et se senti encore moins plonger dans le sommeil...
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MessageSujet: Re: [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::..   [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::.. Icon_minitimeVen 28 Mar - 21:46

Chapitre Deux.

- Mademoiselle Alyanne, Monsieur Avhan vient vous portez votre décoction du matin.

La jeune dame ouvrit lentement ses yeux, embrassant la pièce sombre et déprimante qui s'offrit à elle. Lentement, elle mouvementa ses doigts, tâtant les draps frais dans lequel elle reposait depuis plusieurs jours, déjà.

Les mots d'Amylia lui portèrent confusion. Qui était donc cet Avhan ? Un visiteur ? Pourtant, les mots prononcés ne mettaient-ils pas en premier plan une certaine décoction ? Bien qu'Alyanne tentait de retrouver ses souvenirs, elle n'y arriva.


- Mademoiselle Saddlerian ! Vous vous portez bien, en ce froid matin ?

Le sourire d'Avhan était peu chaleureux, mais elle lui afficha un sourire tout se qui était de plus naturel. Avec lenteur, elle tâcha de se redressé, et de s'asseoir contre la tête de son lit majestueux.

- Illyah, Monsieur Av..han, ima, je puis dire que je me porte à merveille.
"Qui était-il ?" pensa t’elle tout bas, fronçant avec douceur ses sourcils en feignant l'éveil. Je me surprend même à penser que je pourrais être sur pied bientôt. N'est-il pas une nouvelle honorable ?

Ce fut Amylia qui prit parole, coupant les mots d'Avhan dans un ton souriant.

- Ooh ! Notre Mademoiselle Alyanne serait donc bientôt sur pied ? Quelle merveilleuse nouvelle...

- Si tel serait le cas, si tel serait le cas...
murmura le Soigneur mystérieux tout en affichant un triste sourire.

La malade tendit doucement ses doigts froids vers la décoction qui lui fut tendu, l'apportant à ses lèvres en humant le contenu. Lentement, ses sourcils se plissèrent, laissant le verre se penché de gauche à droite afin de scruté le liquide frapper les parois.

- Il est bien visqueux ce matin, ou est-ce l'obscurité du soir qui me joue de mauvais tours ?

Elle l'apporta toute fois à ses lèvres, non sans suspicions. La chanteuse réprima difficilement le goût amère qui s'offre à ses sens gustatifs. Lentement, tandis que les paroles du soigneur déferlait de réponse à sa question, sa tête s'inclina sur le côté. Elle aurait sans doute juré, à ce moment précis, que le regard dont il lui offrit aurait tuer, si épée aurait eu à ses yeux. Pourtant, elle ne le put, tout s'effaçant avec sagesse de son esprit.

La Nargolith s'était affaissé, ses muscles détendus, sa tête rabaissé. Elle tenta de mouvementer ses lèvres, mais elles lui semblèrent trop lourde. Elle tenta d'ouvrir ses yeux, mais ils lui semblèrent cousus. Elle se résigna aux brumes qui s'imposait à elle, et chuta.

*
***
*


Les sourcils d'Avhan se froncèrent avec tristesse, en observant le corps de la Nargolith s'amollir, et chuté. Il ne bougea toute fois, laissant la vieille servante replacer avec gestes machinaux la dame dans son lit. Le corps d'Alyanne se mouvementa avec l'aisance d'une poupée de porcelaine et la même délicatesse. Elle se laissa étendre, ses yeux clos, le minois serein. Elle ne sentit pas les mains replacés les draps qui la couvrait, ni les oreiller qui la supportaient.

- Je suis navré de devoir, chaque soir, chaque matin, lui faire boire une telle grande quantité. Je ne puis qu'espérer que mes décoctions viennent à bout de la maladie qui s'est installé en elle.

- Croyez-vous que son état chute, Monsieur Avhan ? chuchota avec inquiétude froide Amylia, tout en replaçant les voiles de l'énorme lit.

- Ima, j'en suis persuadé.

Ils soupirèrent de concert, l'un d'eux pinça ses lèvres pour réprimer son sourire, et l'autre ne le perçut. Ils restèrent un moment silencieux, le regard plongé vers la dame inconsciente, jusqu'à l'arrivé de Xylh.

- Bonne matinée, Monsieur Xylh, lancèrent avec complicité la dame et le soigneur, tout en pivotant vers le vieil homme.

- Bonne matinée, Madame, Monsieur. Quelqu'un est dans le Hall, pour voir Mademoiselle Saddlerian. Le laissons-nous monter ?

Des regards s'échangèrent, puis l'un d'entre les trois présent hocha la tête. L'être désigné s'écarta doucement du petit groupe, dévoilant son intention d'aller chercher l'intrus familier.

Quelque part entre les murs du sombre Manoir Saddlerian, les sols s'abreuvèrent de sang, et les murs se nourrissent de cris. Une silhouette sombre avait agit. La chambre, l'immense chambre, trop grande, ou peut-être pas assez, resta toutefois sans même un bruit. Un couloir, le long couloir, trop profond, ou peut-être pas assez, resta toute fois sans une goutte de sang.
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MessageSujet: Re: [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::..   [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::.. Icon_minitimeVen 11 Avr - 19:00

Chapitre Trois

- Monsieur Xylh, approchez. murmura avec inquiétude la voix d'Amylia.

Le vieil homme approcha docilement, une étincelle de curiosité à ses iris mauves. Il déposa son regard interrogatif vers Amylia, puis bifurqua celui-ci vers une feuille de papier.


- Qu'est-ce, Dame ?

Elle tourna doucement un feuille de papier vers Xylh, un sourcil soulever, le second abaissé. Sans doute que l'état de sa compagne intrigua le vieillard, mais il vint lire à voix mental le papier proposé. Les deux vieillards se trouvait dans la Chambre d'Alyanne.

- Je l'ai trouvé ce matin, sur la commode du lit de notre Mademoiselle Alyanne, expliqua Amylia d'une voix teinté d'incertitude.

L'homme entama la lecture du parchemin brouillon :
- "De géants félins laiteux sont venu sur moi
Et ont emporté mon univers
Je me retrouve dans un ennui éphémère
J'ai mis mon âme entre des mains sans aucune Foi.

Épuisée, je n'essaie plus de me relever
Et je n'essaie plus de libérer ma conscience
Je ne dois oublier se que j’ai vécu
Mais la manière dont je me vois s’est égarée

J'en suis finalement venu à la mort
Et je ne reviendrai jamais à la vie

Je sens que la fin est proche, pour moi, mon monde,
Les gens de la mort, je vous rejoins
Dans cette confusion, je ne me rappelle même pas de son nom
Il y a quelque chose à l'intérieur que je veux comprendre

Je sens que je suis une part de cela
Et que c'est une part de ma guérison
Je sais qu'il faut avoir confiance en mes doutes
Je surmonterai

Je sens que je ressuscite
D'en haut ici je vois que mon monde intérieur meurt
Je surmonterai
Je surmonterai la trahison.

Aly'e."

Un hoquet de surprise s'esquiva des lèvres du vieillard, qui fronçait à son tour les sourcils. Ses mains tapotèrent le papier, puis il jeta un oeil vers Alyanne, sceptique. Lentement, les regards de la vieille dame et du vieillard se croisèrent, deux regards inquiets et incertains.

- Peut-être les médicaments l'ont fait divaguer ? proposa Xylh à mi-voix.

- Si seulement ce pouvait l'être, mon cher Xylh. Mais je crains que la nouvelle chanson de notre mademoiselle ne soit un produit de la décoction de Monsieur Avhan.

Amylia soupira, puis ils inclinèrent tout deux le chef. L'un d'eux parut nerveux, et l'autre que songeur. Alyanne leur sembla, à tous les deux, toujours inconsciente. Le voile de son lit rendait flou le contour de son corps, mais ils la savaient toujours étendus, et le souffle régulier de celle-ci leur prouvait sa vie.

*
***
*


Elle était encore assoupie dans son lit, lorsqu'une voix perça le mince voile de sa rêverie. Avec une lenteur exaspérante, Alyanne'Shaan ouvrit ses paupières, accueillant cette vision si familière que lui offrait la mélancolie de sa chambre. Amylia se tenait, à son habitude, à la petite table de travail contre le mur de la pièce, travaillant se qui lui plaisait. Son regard ne s'y attarda guère longtemps, puisque le bruit de la porte éveilla sa curiosité.

De fait, elle pivota avec discrétion sa tête vers la porte pour y voir Xylh entré, et rejoindre Amylia. Ils échangèrent quelques mots, et la souffrante cru apercevoir un parchemin familier s'échangé entre les deux servants. Avec douceur, ses fins sourcils se froncèrent, et elle vérifia d'un regard sa commode.

Le parchemin ne s'y trouvait plus ; un sourire franc étira les lèvres de la Saddlerian, avant de clore ses yeux à nouveau.


*
***
*


- Dite, Dame Amylia, vous croyez que je pourrai aller en Sombrum quelques instants, avant le réveil de Mademoiselle Alyanne ?

Il n'eut qu'un hoquet de surprise étranglé qui traversa les lèvres d'Amylia. Lentement, le corps fripé chuta et glissa au sol. Une petite marre de sang avait entamé à se propager sous le cou de la vieille dame. Derrière la victime, une silhouette fine et blanchâtre s'écarta de l'obscurité de la nuit.

Xylh, sous la non-réponse de sa compagne, tourna le regard vers Alyanne, debout.
Son sourire chaleureux ne dura qu'au moment où son regard s'abaissa vers Amylia, ensanglanté au sol. Il fut frappé de stupeur et de surprise, et leva à nouveau son minois vers la jeune dame empoisonnée.


- Mademoiselle Alyanne ? Que ?

Les paupières d'Alyanne se clignèrent avec lenteur, sa main referma doucement son emprise sur un reflet scintillant à sa paume. Elle s'avança de quelques pas, chacun frôlant le sol sans un bruit, mêlant sa blancheur aux noirceurs environnante. D'un voix murmuré, d'où sa gorge lui sembla le moins utilisé, la Saddlerian entama un chant.

- "Je sens que je ressuscite... d'en haut ici je vois que mon monde intérieur meurt. Je surmonterai... Je surmonterai la trahison." Par le sang ou par les mots... ajouta t'elle tout bas, sa voix démontrant malgré elle toute la faiblesse contenu dans ses pas.

Doucement, Alyanne inclina sa tête vers le bas, portant son regard argenté sur Amylia. Elle délicate déglutition se fit, broyant les parois muqueuses de sa gorge. Elle ferma ses yeux, puis inspira profondément. Xylh put apercevoir sans mal une mousse de sang, une soie d'araignée ainsi qu'une racine de mandragore entre les mains de leur protégés.


- Kal Xen, murmura t'elle doucement, tandis que l'air entre elle et Xylh se mit à vibrer. Les courants d'influx s'échappèrent des doigts de la Thaumaturge, et filèrent joindre l'air environnant.

Sous les yeux incertains et agités de Xylh, un ours se forma d'air et d'Éther. Un rugissement secoua la trop grande chambre, qui s'abreuvait de sang et de cris, rendant son écho à l'ensemble du Manoir pourrissant.

L'ours se jeta, gueule ouverte, sur le vieillard dépourvu. Il n'échangea qu'un seul regard avec la Saddlerian, avant qu'elle même lutte pour se tenir debout. Des minutes s'écoulèrent, l'ours avait tôt fait de déchiqueté et tuer sa victime avant de disparaître, ne laissant que les traces d'une bataille barbare sur les pavés ensanglanté de la chambre.


- Je... Alyanne ferma avec tranquillité ses yeux, titubant jusqu'à son lit avant d'y choir, et de plonger dans son état d'inconscience.

Dans une chambre grande, trop grande, ou pas assez. Dans un lit immense, grand, où les draps d'une blancheur irréelle ne trouvait courage de se déplacés. Dans une pièce majestueuse, rectangulaire, où tout au fond reposait deux cadavres reposant dans la tiédeur de la mort. Près de ces Nargoliths, deux grands lits, côte à côte, séparés que par une commode des arts anciens. Dans ce lieu reposait le corps froid et souffrant de la maîtresse de cette chambre. Alyanne...

Et tout en fond, quelque part sur la commode qui jonchais les murs de la Chambre des Jumelles, une chanson absorbait le sang frais qui lui fut dédié.
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MessageSujet: Re: [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::..   [Récit & BG-Aly'e] ..::Saddlerian, sous la maladie::.. Icon_minitimeLun 14 Avr - 21:35

Chapitre Quatre.
(Par : Ilish'Shaan Saddlerian
& Alyanne'Shaan Saddlerian.)

En ces dédales ou rampaient les ténèbres, léchant avidement les recoins de ce manoir ou ne résonnait plus qu’un seul souffle, le silence suintait en de noires perles, lourdes de tension et d’une morbide immobilité. Les longs corridors autrefois étincelants de gloire, décrépis par l’usure du temps et l’absence cruelle d’une main humaine, laissaient paraître l’abandon d’une noblesse antique en proie à l’entropie. La poussière avait étendu son empire sur les bannières retraçant les faits d’histoire de la famille, les reliques sacrées, héritées de temps insoupçonnables, les gargantuesques bibliothèques ou demeuraient en sommeil des connaissances oubliées, les peintures et les bustes d’ancêtres illustres à demi effacés par de massifs ouvrages tissés, toiles séculaires tressées de pattes d’araignées. Une aura de mort et de solitude émanait des murs et des pierres de ce vestige, cette empreinte noire affichée aux cieux béants, le bastion de l’antique dynastie des roses noires.

La lourde porte de l’entrée grinça bruyamment, suivie par la symphonie de cliquetis métalliques d’une serrure rouillée cédant en milles morceaux. Un vent spectral s’engouffra dans le grand hall par la demi ouverture de la porte, charriant avec lui un nuage de poussière et les feuilles mortes. De larges et imposantes bottes noires commencèrent à mener leur pas à l’intérieur de la bâtisse… lentement… écrasant à chacune de leur foulée les feuilles mortes en de sordides craquements, semblables aux os que l’on brise. La grande et squelettique silhouette glissa au long des couloirs à un rythme lent et cérémonieux, telle une ombre menaçante, prête à bondir et emporter avec elle la première pauvre âme qui, par mégarde, oserait croiser son chemin. Les larges escaliers au bois humide et grinçant menèrent le sombre visiteur à un couloir discret au fond duquel se trouvait …

Une chambre grande, trop grande, ou pas assez. Dans un lit immense, grand, où les draps d'une blancheur irréelle ne trouvait courage de se déplacés. Dans une pièce majestueuse, rectangulaire, où tout au fond reposait deux cadavres dans la tiédeur de la mort. Près de ces Nargoliths, deux grands lits, côte à côte, séparés que par une commode des arts anciens. Dans ce lieu reposait le corps froid et souffrant de la maîtresse de cette chambre. Alyanne. La grande et obscure entité au visage masqué d’ombres mouvantes s’approcha de la jeune femme et se mit à observer en un silence lugubre le corps malade de la maîtresse des lieux, scrutant aussi bien ses traits que son âme, deux grands yeux d’une pâleur laiteuse brillaient par delà la capuche usée de l’étrange visiteur de nuit…


Elle était étendue contre les draps froids d’un lit rigide, semblable à une vulgaire poupée de porcelaine brisée par les mains d’une enfant négligente. Néanmoins, trompant son immobilité et prouvant sa vie, le souffle chétif mais régulier soulevant sa poitrine à chacun de ces brèves respirations était bien réel. L’auréole noirâtre de ses cheveux entourait son minois incliné en direction des corps froids, empruntant à leur présence la blancheur cadavérique de sa propre peau. Avec incertitude et langueur, la main droite de la Saddlerian s’agita, puis retomba mollement contre les tissus laiteux de son lit. Un léger toussotement franchi ses lèvres pâlies, arrachant à sa gorge des copeaux de sang qui chutèrent aux commissures de sa bouche.

Alyanne’Shaan s’esquiva douloureusement du sommeil si invitant, repoussant l’expiration de son corps meurtris en ouvrant ses paupières. L’eut-elle deviné, ou tout simplement rêvé, mais la vision que lui offrit cet être à son chevet permis à ses iris argenté une éphémère impression de vie. Un sourire délicat étira ses lèvres gercées, accompagnant son esprit apaisé et reposé.


- « Illyah… » Vint elle laborieusement murmurer d’un ton cassé, où les traces de sa voix angélique n’existait que par les dernières syllabes soufflées.

La jeune artiste gardait un regard constant vers l’étrange visiteur, laissant ses prunelles grisâtres s’accrocher à chaque parcelle de traits qu’elle put y déceler. Puis, doucement, la vision devint vague. Les deux grands yeux si pâle, si familier, devinrent quatre, puis huit. Le sentiment d’étourdissement enveloppa la femme, forçant ses pupilles à la séparer de l’image si tranquillisante que lui offrait l’étranger. La constance de son venin abandonna sa peau aux sueurs froides et aux affaiblissements, permettant à un gémissement de fuir ses lèvres, puis de déglutir.


-« Je crois que je… que… » Ses yeux se fermèrent avec une infinie mélancolie, laissant ce voile obscure affaiblir ses mots, puis les éteindre.


Le visiteur aux grands yeux de givre pencha son imposante silhouette au dessus de la jeune femme mourante. Une main blanchâtre et squelettique surgit alors d’une épaisse manche de la toge, saisissant à la mâchoire l’artiste moribonde en un mouvement lent mais ferme. La lune, perçant les nuages, révéla alors à Alyanne’Shaan, aux yeux mis clos, par les fenêtres craquelée le visage du spectre. La peau de celui-ci était usée et tannée par le temps, de larges cicatrices noires sillonnaient ses joues creuses tandis qu’a son menton pendait une immense et imposante barbe d’un blanc d’éternité. Malgré le temps et les épreuves, son frère était bien vivant, de retour vers son chevet en une grandiose prestance. Celui-ci laissa glisser ses doigts vers sa ceinture, gardant la mâchoire de sa sœur sous son emprise, saisissant de sa main gauche une fiole aux reflets étranges, scintillante. Sur le bouchon qu’Ilish’Shaan ôta de la fiole d’un geste sec du pouce, on pouvait voir apparaître le blason des Saddlerian. Il exerça alors une forte pression de la main droite, afin de forcer l’ouverture de la bouche de sa sœur, versant ensuite d’une main habile le liquide épais entre ses lèvres. Le liquide moussait étrangement, dispersant dans l’air ambiant des vapeurs étranges aux dominantes vertes et orangées, revigorantes et fortifiantes, à la manière d’une décoction alchimique oubliée face a laquelle les forces vives et le cœur vivant d’Alyanne’Shaan ne pouvaient rester insensibles.

Ayant versé l’étrange mixture, la grande silhouette relâcha son emprise et recula de trois pas, observant les effets de son geste d’un regard perçant les ténèbres et auquel les ténèbres semblaient répondre…


La poigne qui eût retenu sa mâchoire l’empêcha dès les premiers instants à sombrer dans l’inconscience qui lui fut tant désiré. Ses yeux s’entrouvrirent un instant, goûtant avec soulagement non feint le visage assombrit de son aîné. Ses lèvres tentèrent de sourire, mais leurs tentatives interceptèrent les flots du liquide épais qui fraya un chemin forcé entre les parois de sa gorge. Elle sentit à peine la solide main de son frère la relâcher, emprise d’un mal brûlant qui pénétrait son organisme.

Son buste se contracta, peut-être vint-il également se soulever, mais le minois crispé de la femme démontrait avec virtuosité le mal qui la rongeait dès lors. Ses mains, jusque là immobile et amollit, vinrent se refermer, rapprochant ses doigts de ses paumes dans une essai inutile d’amoindrir sa douleur. Elle laissa fuir un gémissement certes en ouvrant de totalité ses paupières, démontrant son regard fixe vers le plafonnier de son lit, tourmenté de maux.

Le liquide continua sa course déterminée, courant ses veines et ses organes, brûlant chaque paroi de chairs et d’os. Un fugace éclair de panique souleva ses arcades sourcilières, avant d’assoupir les muscles de son corps, sitôt vidés de leurs énergies. Son corps s’affaissa contre le repos de sa couche, retrouvant sa douceur originelle en ses yeux clos. Son corps la brûlait et la déchiraient, les filaments d’une allure métallique de la décoction rongeaient ses veines de multiples coupures, laissant un sentiment de brûlure tenace à leurs passages. Pourtant, le mal l’avait habitué, et ce ne fut que d’un souffle haletant et difficile aux muscles crispés qu’elle s’autorisa à rouvrir à demi ses paupières alourdies.


« Il s’en est fallut de peu… » Dit Ilish’Shaan en un souffle morbide et sans vie, poussant d’un brusque geste du pied les deux cadavres qui encombrait ses pas, avant de rejoindre le bord du lit ou se trouvait sa sœur aux chairs endolories.

« La douleur va poursuivre sa route durant quelques minutes… Ne craint rien… Après cela ton sang et tes organes seront purgés… Ton corps te sera rendu à son originelle pureté… »

Après ces paroles, il disposa son corps élancé sur le lit, assis sereinement, couvrant le visage de sa sœur souffrante d’une ombre large et protectrice. Ses yeux scintillants d’un feu spectral et sans vie illuminaient les traits d’Alyanne’Shaan à la manière de feux follets venus d’un passé incertain. Sa main perça l’air fragile de la pièce poussiéreuse, apportant une douce caresse en les cheveux de la jeune femme, ses doigts s’entortillant tendrement dans sa crinière aux reflets nocturnes avec la douceur d’un véritable frère. Malgré ces gestes attentionnés, le visage de l’aîné des roses noires semblait impassible, figé dans un espace temps incertain, loin du monde sensible. La froideur ancestrale d’Ilish’Shaan avait muée en une véritable barrière émotionnelle, un mur glacé des sens et de la chaleur humaine désormais résolue. Un véritable changement était visible et seules ses attentions trahissaient son amour porté à sa chère sœur, héritière de son noble sang. Le regard blanc et vide perdu au loin, il semblait scruter des sphères invisibles ou seules les ombres communiquaient en ce froid livide, la lune s’effaçant peu à peu dans les cieux…


Malgré la souffrance qui la tenaillait elle, Alyanne forçait ses yeux à demeurer arqués sur le minois de son grand frère. Ses fins sourcils fronçait son regard, mais la détermination qui l’animait alors lui permis de chuchoter d’une voix audible parmi les ombres ambiantes :

- « Je suis contente de vous revoir… » Soupira doucement sa voix légère, entrecoupée par sa respiration haletante, sans toutefois en perdre l’attention divulgué en ces mots doux et espérés.
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