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| La silhouette pourpre | |
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Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: La silhouette pourpre Dim 4 Mai - 16:43 | |
| Je ne sais pourquoi, en mes songes, toujours des petites filles m'entrainent en de vastes cités sombres et inconnues afin de m'y perdre. Je n'ai en général que peu d'intérêt pour la société, pour les grandes réunions festives ou littéraires. De même que ceux des autres races et ceux même de mon sang ne sont pour moi que de vastes corps empli d'un fluide rougeâtre et artistique. Cependant, voir une enfant me sourire d'une manière mutine, ou encore joyeuse m'a toujours quelque peu "bouleversé". Je ne saurai expliquer ce sentiment étrange et incurable qui s'empare de mon être lorsque je suis en présence de pareils enfants de notre race, ceux là même qui se doivent d'être dissimulés du monde pour recevoir leur éducation. Et chaque fois en ces rêves je redoute que l'enfant m'emmène à ma perte, mais chaque fois je suis la pauvre petite fille qui me prend par la main.
Avec la couleur du sang et ma passion pour les panthères, ces petites filles rêvées sont mes seuls sujets de fascination. Je ne suis pas là cependant entrain d'exposer quelques cultes en faveur du vampirisme, qui sont pour moi de l'ordre du fantasme féminin ou encore de l'homme de peu de virilité. Je ne sais, en quoi cette couleur m'attire malgré que je ne sois en rien adepte de la violence pure et gratuite à la manière d'un Gorlak. J'admire cette action fatale qui est autre que celle de casser, défoncer, écraser. J'aime la musicalité de trancher, j'aime la singularité d'un combat chirurgical. Tuer un adversaire à la manière d'un ivrogne, en le vidant de son contenu afin de créer le terreau de quelques graines assoiffés de sucs.
Je ne sais quel objectif j'ai, ma tête et mon esprit ne font qu'errer, je suis en quête d'une famille, d'un maître pour accomplir la voie qui est mienne : celle de servir. Mon sentiment est que la loyauté n'est en aucun cas une chose qui se doit d'être forcée ou disons technicienne, la loyauté apparait par un sentiment, une profondeur esthétique entre le serviteur et le maître. Une liaison, une espèce de loyauté "érotique" qui ne se limite pas au sexe du maître mais qui est une combinaison de ressemblances entre le serviteur et lui même amenant à un statut infaillible du serviteur.
Maeth s'observa longuement dans la glace, caressant la face droite de son visage entièrement scarifiée. Il réajusta quelques uns de ses effets puis sortit de sa chambre. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Lun 12 Mai - 15:12 | |
| De nouveau face à la solitude, Maeth se parla à lui même dans son mirroir Je n'ai jamais vraiment compris cette décadence de notre temps, qui consiste à croire que quelques vêtements et du parfum suffisent à entretenir l'élégance. Dans cette voie, il s'agit de s'en remettre à Narshoul et au chat. Le chat ne fait qu'entretenir une fourrure qu'il garde et conserve jalousement tout sa vie durant. Pour celui qui est Nargolith et una pas contaminé par quelques poussées féminines, la tenue se doit d'être toujours identique, sobre et efficace. Savoir privilégier l'utile et le fonctionnel d'une tenue et la choisir avec goût . Il s'agit ensuite d'entretenir cette tenue et de ne la changer jamais. Ceux qui changent toujours de vêtements sont des superficiels et de factices esprits qui ne peuvent pas se résoudre à une loyauté envers leurs ancêtres et leur grand père, Narshoul . Aussi, en ne choisissant pas l'élégance et le raffinement dans sa définition naïve et en ne prenant pas le postulat d'un romantisme vestimentaire par la conservation d'une couleur et d'un même vêtement, on rejoint une définition plus vaste et plus solide. M'habiller de pourpre me correspond, de même que d'avoir le parfum de l'anis. Aussi mon entité se matérialise dans les esprits de mes congénères comme un être de pourpre avec un parfum d'anis et mon statut en leur esprit se concrétise. Si bien que ma tenue devient ma fourrure et ma peau, à la manière du chat et que, ainsi, dans l'imaginaire collectif mon image peut se romancer et se définir par la simple allégorie du pourpre, de ma scarification ou de mon parfum. J'aimerai tant pouvoir habiller une petite fille de mes couleurs et lui apprendre la voie du siamois à mon service, je réalise avec souffrance que la chose m'est impossible. Mes errances me rongent, n'avoir aucune résidence et aucun maitre m'écarte de la voie pour laquelle mon esprit fut fabriqué, orienté et construit. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Sam 31 Mai - 23:58 | |
| Il est écrit dans le disciple félin, page 353, chapitre trois, de l'incarnation pratique d'un félin
Même si le disciple se doit de se comporter à la manière du félin en tous temps et former son esprit et son corps à cette voie, il demeure des choses à ne pas commettre. En effet, le disciple ne se ridiculisera pas en réclamant sans cesse des caresses physiques, celles ci se doivent d'être avant tout moral. N'oubliez jamais de réclamer des caresses morales si celles ci viennent à manquer : celles ci sont des mots, des cadeaux ou tout simplement la compagnie agréable des nargoliths classique. Enfin, si vous devez vous habituer à apprécier le lait en tant que boisson, ne vous mettez pas à le laper vulgairement dans un bol.
Système de communication : Suivant votre félin de prédilection, vous opterez pour diverses formes de langages et de communications , le siamois est par exemple à certains instants très axé sur le dialogue. Vous ne devez en aucun cas vous mettre à miauler ou ronronner, cela serait, encore une fois, un procédé ridicule. Vous devez suivre un schéma pratique qui se résume d'après les points suivants :
Le miaulement plaintif : Il s'agit là d'adresser un reproche mais de manière discrète
Le sifflement ou le crachat : Montre une colère non contrôlée et un déploiement instinctif de vos capacités combattante. Cela est simple à appliquer car tout être vivant se place en une position caractéristique lorsqu'il se sent menacé
Faire grincer ses griffes sur un objet : Permet d'attirer l'attention de ses interlocuteurs selon notre concept
Le miaulement de demande : Accompagné d'une expression physique (regard, visage, inclinaison du corps), il suggère une demande particulière facile à interpréter pour l'interlocuteur
En soit, l'etat plaintif, la demande, la position défensive et le grincement sont les caractéristiques qu'il vous faut exprimer avec une certaine manière à vos interlocuteurs, en vous tenant toujours à une grâce certaine hormis pour les situations de menace ou vous pouvez déployer vos capacités avec ostentation(attention au ridicule cependant, évitez de bomber le torse ou de faire le gros dos, cherchez des moyens plus subtil).
La communication, le reste du temps, se fait sur un registre de neutralité, sans expression évidente, vous vous devez ainsi de ne pas vous laisser porter par vos passions sauf dans le cas de quelques exceptions (acharnement sur les proies par exemple, manifestations de jalousie) | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Dim 1 Juin - 0:01 | |
| Maeth souligna la phrase suivante "manifestation de jalousie" puis referma son précieux ouvrage. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Sam 7 Juin - 14:29 | |
| "Parfois, lorsque je me regarde dans la glace, des heures et des heures, en moi s'éveille un conflit de pensée et de sens. La raison temporelle s'efface quelques instants, le souvenir établi une tourmente, une torture, trouvant le chemin de mes veines et de mon regard. " Une silhouette pourpre accoure, dans la nuit noire, la blancheur de ses cheveux et la lueur de ses griffes sont en mes rêves étincelantes, esthétiques, éléments tragiques.Des cris, la frayeur enfantine en robe de nuit, ses petits pas maladroits et imprécis empreinte un chemin qui n'en finit plus, bordé d'obscurité et de formes incolores. L'assaillant prend de l'avance sur sa proie, l'égratigne, trébuche. Le sang coule abondamment de ses griffes, venant danser sur les lignes de l'acier pour tomber d'un geste timide, unique, lent, hors de la vitesse de la poursuite, dans une verticalité parfaite sur le sol terreux. Et lentement des coquelicots poussent, nourris par le sang, les pétales s'ouvrant, leur appétit satisfait . L'enfant est saisie par les cheveux, trainée au sol, tandis qu'elle dessine de ses blessures les traces de l'innocence outrée. Elle se débat, ses pleurs se déversent sur les gants de son agresseur. Celui-ci la prend par le cou, la force à le regarder , son regard blanchâtre allumé formant deux amandes froncées . Le regard de l'enfant finit par se poser sur le tueur, montrant un désespoir certain, l'acceptation du cauchemar et de la fin du sommeil, pour en rejoindre un autre, plus profond complexe et éternel.
La cape se referme sur le corps de l'enfant, gardant figé l'image d'une petite fille enserrée au cou par deux mains rougeâtres. Peu à peu, l'étranglement se resserre, les petites jambes cessent de se débattre, les petites lèvres rosées perdent leurs couleurs, le pétillant du regard s'efface, et l'âme s'élève du corps inerte . Une griffe s'enfonce dans la gorge, achevant définitivement l'accomplissement de sa tâche, l'accomplissement du chaton et son élévation au statut de chat. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Mer 11 Juin - 8:40 | |
| Une vielle boite à musique et ce vieil écrin qui ne renferme plus que de tristes bonbons anisés, la sont les seuls souvenirs de mon enfance. Mon esprit torturé s'éveillait à d'obscurs songes de bien être et de plaisir lorsque j'écoutais la timide mélodie. Il se mis à donner quelques coups de poings dans la boîte à musique, mais celle-ci avait refusé de fonctionner depuis bons nombres d'années, signe que son enfance et son innocence relative furent perdus à jamais dans les méandres du temps.- Spoiler:
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| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Ven 30 Jan - 7:31 | |
| Il y a une scarification , quelque chose sur le cœur, celle de la trahison et de la fin d'une époque. Et ces lambeaux de chair putride sur mon visage qui ont achevé de me châtier.
Mais il faut continuer, se nourrir trouver encore quelqu'un qui soit capable de recevoir des griffes au poison passé et complètement oxydées par l'usure du temps, des remords et de la déception . Se relever contre la légion des monstres qui portent mon sang, face aux hordes banales d'hastane et contre les Mortanyss mégalomanes et voleurs.
Je ne reprendrai pas du vin que j'ai déjà goûté , non, j'ai pu à travers le temps avoir n'importe quel vignoble et n'importe quel goût même le plus atroce n'a pas pu me satisfaire. Alors, je continue, selon le livre, notre action, à la recherche de quelqu'un d'autre et de nouveau, ignorant les excès du passé et l'idiotie de celles qui se refusèrent à moi, pire de ces autres qui trouvèrent l'intelligence de se marier avec des Princes de Bêtise.
Les entités : Bêtise, Banalité, Idiotie, Crasse, Puanteur, Furoncle, sont pourtant de plus en plus adulées par nos frères Nargolith . Je m'en réjouis, que ces idiots continuent, afin que les vrais fils de Narshoul soient récompensés, comme il se doit. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Mar 10 Fév - 14:06 | |
| Quinze années, avant cela. Mon visage est encore déformé, mais peu à peu, il revient à lui, l'entropie me soigne et me guérit...
La jungle, je me souviens de ses odeurs et de ce qu'elle faisait pour moi. J'étais laid, j'étais devenu une créature. Je chassais, je lui ramenais de la viande crue, elle avait froid, elle était malade, mais elle restait avec moi.
Dans mes déviances, dans mes nuits passées à pleurer sans cesse, à griffer les arbres et à maudire le monde. Une main fine et légère touchait la lyre de mon être crasseux et redonnait une tâche de goût à mon existence.
C'était une fleur onirique, son regard n'avait aucun sens, aucune direction autre que celle de l'ailleurs, elle aimait, elle aussi , le Père. Mais moi je ne la trouvais pas assez, pas suffisamment, je n'en avais en vérité jamais "assez". Mais dans cette prison de la jungle et de la laideur, elle savait qu'elle avait l'ascendant, et qu'elle pourrait profiter entièrement de moi, jusqu'à ce que les larmes finissent par sécher, jusqu'à ce que la fierté revienne.
J'ai bien failli la tuer et la battre, de nombreuses fois, mais son regard innocent , amoureux, soumis, servile, m'a toujours empêché.
Pourtant le jour fatal devait bien arriver... Elle venait à moi d'un sourire léger, quand un cri d'enfant réveilla mes rêves : il était imparfait , faible et gesticulait déjà de froid.
Je la regardais, haineux et elle compris...
Nous eûmes quelque chose à manger ce soir là. Et c'est en ce banquet singulier qu'elle m'a quitté avec son chagrin, tandis que je lui prenais sa fierté.
Dernière édition par Maeth Dirdvyd le Mar 10 Fév - 14:40, édité 1 fois | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Mar 10 Fév - 14:36 | |
| Elle me regardait, incrédule, me tenait par la manche, me suppliant de rester dans cet idylle sauvage , loin des troubles, là ou je finirai par guérir de ma laideur.
Je lui souriais, et je lui disais, doucement :
"Je ne peux plus rester avec toi, nous sommes allés trop loin. Et mes prières semblent fonctionner, regarde ! regarde moi !"
J'étais persuadé d'avoir changé, pourtant, une infime partie de ma peau avait guéri, ce n'était rien qu'un fragment , une chose sans importance. Pourtant, je savais, et j'étais persuadé que c'était là signe du retour de mon pouvoir
Et j'hurlais, griffes à la verticale, appelant le ciel troublé d'un orage violent à la symphonie douteuse, je disais : JE SUIS INVINCIBLE.
Je riais, encore et encore de cette impression de puissance soudaine dans la solitude de la forêt vierge.
Et je revins, à Sombrum, j'allais retrouver un vieux coffre en mon nom, et je regardais à la manière d'un primitif les vêtements parfaitement pliés et parfumés de mon passé.
Je les revêtais devant mon miroir, j'eus cet air satisfait du quotidien, et je sortais, m'assurant que mes pouvoirs n'avaient pas disparu et que ces années passées n'étaient rien, que tout fut continuité .
Je regardais, dans mes coffres et fouillait, quand soudain, je revis cet objet oublié, la petite poupée.
Elle me regardait, à côté de la boîte à musique, sentant terriblement l'anis, m'appelant. Je la prenais et l'attachait à ma ceinture, toute froissée, toute triste.
J'observais autour de moi, je me frappais les tempes un instant, je fis un dernier regard au miroir et je me dis "Va , elle verra bien elle, qui tu es et qui tu sers" | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Lun 23 Fév - 10:18 | |
| La triste silhouette de plusieurs cadavres d'animaux gisait à mes pieds. Et je les regardais et je les piétinais tandis que mes griffes coulaient de leur sang mêlé .
"Quel beau spectacle" Me disais je surpris par tant de grâce .
Je caressais ma poupée et levait les yeux au ciel en souriant. Tandis que je sentis une énergie étrangère qui bouillonnait au travers de mes stigmates. Une douleur insurmontable traversa un instant l'entièreté de mon corps, j'eus quelques spasmes et soudain la totalité de mes blessures disparut.
"C'est proprement merveilleux et réjouissant !" Et j'éclatais de rire tandis que mon visage brilla un instant, nettoyant les chairs putrides s'étant reformées la nuit dernière.
Et me vint l'image de la petite grande jeune femme et de toutes ces petites grandes jeunes femmes qui voyaient un ciel noir et vide traversé par des nuages pourpres et d'invisibles oiseaux arc en ciel.
"Il y a là un puit sans fond de rêveries, des beautés menant au sublime, des séductions et du sang, et mes chairs s'abreuveront avec l'appétit de l'ivrogne de tout ceci"
Il revint en Sombrum d'un air satisfait, nettoyant du bout des doigts les dernières traces de sang sur ses griffes.
"Que cette Sombrum est belle, et qu'elle sera plus belle au fur et à mesure de notre Oeuvre". Se dit-il finalement, tandis qu'il empreintait une rue qui le menait à Son sanctuaire. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Jeu 12 Mar - 22:36 | |
| Le cercle des Félins. Le Tigre, un nargolith immense, borgne et bariolé de scarifications. Un monstre, qui bondit de tout son poids, et vous envoie valser d'un coup de griffe. Le Tigre est un vieux roublard, un Félin confirmé comme j'ai fini par le devenir. A notre 200 ème année à chacun, occasion de réunir le cercle. Je descendais de longs escaliers jusqu'à une grande salle carrée, éclairée de lueurs bleutées spectrales. Au centre de la pièce se trouvait une estrade, ses dalles s'étaient abreuvées du sang de plusieurs générations de félin et celles ci attendaient avec gloutonnerie l'affrontement. Un jeune Persan me salua d'un geste de la main gracieux puis m'indiqua l'estrade. Autour d'elle, les sages félins s'étaient assemblés. Il ne restait qu'une poignée de nos disciples et l'assemblée me paraissait bien dérisoire. Ceux ci dégustaient du bout des lèvres un verre de lait, tandis qu'une légère odeur parfumée flottait dans l'air. Le Tigre était déjà prêt, caressant ses griffes d'un chiffon propre afin qu'elles puissent refléter les lueurs bleuâtres de l'endroit. Respectivement, je m'agenouillais devant les sages : Sphinx, Lion Ardent, Lynx le Perfide . Dans l'ombre Chat des Sables m'observait, et je pu sentir qu'il eut un sourire pour me saluer. Ils m'indiquèrent de me relever puis m'examinèrent , jugeant de l'élégance de mes effets et de la qualité de mes griffes. Je me souvins en mon esprit angoissé, des conseils de Lodlo sur cet affrontement, ils résonnaient en moi d'une voix de stentor : "Utilisez sa lenteur, défendez vous, fatiguez le, soyez toujours aux aguets et plus rapide, utilisez son handicap oculaire" Le Tigre avait perdu son œil il y a bien longtemps, alors qu'il fut encore un Chat Sauvage. "Panthère noire , nos Illyahs, avant de procéder au rituel de passage parmi les anciens nous aimerions que vous nous rappeliez vos dispositions et le comportement de votre Avatar" Je les fixais, tour à tour, tandis que mes yeux peu à peu semblaient retrouver un instinct sauvage et carnassier. "Je sers la Panthère Noire. Je vis en un territoire la Jungle, de nature solitaire et sauvage, je suis un prédateur carnivore et je me satisfait de toutes sortes de proies. Je tue par morsure à la nuque ou par strangulation. Ma robe est ténébreuse, j'affiche un air sobre et élégant, tandis que je rôde pour traquer sans cesse mes nouvelles proies. J'en viens au point de vu de l'application de la discipline. En soit la Jungle et le territoire sontreprésentés par Sombrum. J'y croise plusieurs animaux différents, qui pour la plupart m'indiffèrent, malgré qu'ils puissent être chats . L'état de sauvagerie et de solitude comprend un manque d'attaches assumé, seuls les rapports de couples me sont autorisés , je ne peux donc pas me permettre d'admettre un amea masculin . Ma sociabilité s'exprime souvent, par quelques rugissements, néanmoins je demeure dans un état de méfiance profonde envers les autres. Je suis prédateur mais certains peuvent devenir braconniers. Mes griffes et mes crocs sont des armes à la fois spirituelles et physiques. Elles sont une arme, par l'expression de la pensée et de la discussion mais surtout et principalement par le pouvoir de l'écrit. Ma gueule me permet de me nourrir : Entre mes lèvres circule la sensualité, l'ivresse, le goût et le Verbe. Je suis capable de goûter à tous les types de chairs selon ma nature . Mon Pelage et ma démarche féline : Détermine mon aura de séduction, l'élégance et la mystique de ma propre personnalité. C'est un moyen de reconnaissance mais également un Voile. Mes agissements ne tendent qu'à la défense et à la prospérité du Territoire, à savoir Sombrum et la République. En soit il me faut veiller à ce que les arbres sociaux ne soient pas détruits et que ceux ci rongent peu à peu les plaines. Mon esprit est symbolique et rêverie, il est néant façonné , une manufacture des illusions . Chasser : Peut convenir à se nourrir d'une manière spirituelle de diverses proies en les piégeant d'une manière sournoise. Ici réside la manipulation des esprits. Chasser est aussi un enseignement aux égarés afin de tuer en eux la bête monstrueuse les amenant à des pensées déviantes. La chasse est également plus concrète, c'est la destruction pure ou spirituel des intrus du Territoire." Les sages consultèrent un instant l'énorme ouvrage rouge qu'était le livre fondateur de la discipline, l'unique exemplaire original qu'eut écrit la légendaire Shyntlara Si'Na Fay . Ils se consultèrent de quelques murmures puis approuvèrent d'un simple hochement de tête. "Si vous parvenez à vaincre le Tigre vous deviendrez Ancien et les secrets de l'identité de notre fondatrice vous seront alors révélés. " En chœur, les anciens demeurèrent un instant silencieux, puis m'indiquèrent l'estrade. L'affrontement commencerait bientôt. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Lun 23 Mar - 11:40 | |
| Par delà le secret d'une fondation :
La sueur coulait sur nos corps, nous tournions en rond, face à face, toutes griffes sorties. Il ne pouvait pas s'empêcher de pousser des cris et des hurlements, tandis que son regard s'allumait d'une sauvagerie profonde. Blessé au torse, d'un coup puissant, j'avais cru mes poumons percés. Ma respiration devenait hésitante devant l'anxiété de ma propre mort.
Il commençait à baisser sa garde, attaquant plus férocement , perdant en réflexion dans la soif d'achever la petite panthère. Son œil unique brillait et semblait s'ouvrir largement à la manière de celui d'un cyclope affamé. Je sautais, courait en tous sens pour éviter les coups et la fureur du tigre.
Les autres disciples regardaient attentivement l'affrontement, il n'y avait aucun bruit, aucune clameur, rien d'autre que le fracas des griffes et le souffle des combattants.
Les scarifications sur le corps des deux disciples semblaient danser à la manière de dizaines de serpents, sur leurs dermes blanchâtres. La musculature du Tigre démontrait toute son efficacité, tandis que ceux ci se tendaient démontrant une créature massive et menaçante.
Ma blessure commençait à me faire mal, une triple douleur qui s'écoulait et venait gâcher le tableau de mon corps peint de motifs noirs, d'une blancheur angélique, de celle que j'avais en me nourrissant des autres. Il fallait continuer néanmoins, trouver l'endroit, frapper, et dévorer mon adversaire .
Tandis que je pensais à ceci, je me retrouvais plaqué contre le sol. Le Tigre allait en terminer de mon visage quand, d'un réflexe de survie ,je retenais ses griffes des miennes. Les deux armes s'insérant l'une dans l'autre tandis que les lames du Tigre s'approchaient lentement de ma gorge délicate.
Je secouais la tête, en tout sens, pour éviter d'être touché par les lames quand je décrochais une griffe engoncée dans celle du Tigre. Ses lames retinrent la masse de mes cheveux blancs un moment, s'y emmêlant, proches de mon crânes. Tandis que je profitais pour enfoncer ma griffe libre en son œil valide.
Celle-ci s'enfonçant en lui, provoquant un vaste cri et une gerbe sanguine. Je me hâtais de sortir ma patte enfoncée, pour me protéger des coups violents et aveugles qu'il donnait au sol, cherchant à m'anéantir de sa main libre. Il finit par laisser glisser son arme sur une dalle en un geste brusque, l'emportant. Son corps tomba lourdement sur moi et vint s'empaler en un geste finale .
Maculé du sang de mon ennemi, épuisé, je me sortais de l'emprise de son cadavre avec l'appréhension qu'il puisse être encore animé de vie . Je me relevais, victorieux, tandis que les anciens hochèrent lentement la tête.
« Bienvenue parmi nous Panthère Noire, il est temps pour vous d'apprendre . »
Et j'appris notre véritable nature en ce jour, modifiant la perception de mon identité et remettant en question certaines théories que je m'étais faites. Je compris qu'il fallait conserver ce secret, que tout cela était capital... Mais je me demandais aussi s'il n'aurait pas pu être exploité. | |
| | | Maeth Dirdvyd
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: La silhouette pourpre Jeu 3 Déc - 16:55 | |
| Il était une fois, un vieux guerrier griffu , habillé par les quelques cicatrices virevoltantes d'un lourd passé. Il avait vécu.
Dans la genèse le paradis. La course du chat en chasse fonctionnait et édulcorait quelquepeu le personnage . C'était une symphonie d'aventures palpitantes qui l' accompagnèrent longtemps . Aujourd'hui, seuls quelques sifflements lointain animaient encore le gros matou .
Il finit par dessiner son visage au travers de la neige . Qu'avais t-il donc perdu ? Pourquoi les regards ne se tournaient plus vers lui et le fuyaient ?
Sa substance, son aura, avaient fini par devenir des petites miettes minuscules érodées par quelques méphitiques contacts sociaux.
L'anxiété érodait ce qu'il lui restait d'esprit. Comment redevenir ce qu'il fut ? Il reniflait dans les allées de la bibliothèque les ingrédients qui firent la recette de ses succès passés : Le mystère, la délicatesse, les mots et les danses félines. Pourtant, il lui semblait que rien n'avait vraiment été métamorphosé depuis toutes ces années.
C'est simplement qu'il était un personnage de fiction, ou un espèce de jouet. Comme ceux qui brillent doucement au travers du regard d'enfants ou d'adultes. C'etait cela, oui , en vérité il était un trésor , une merveille et une rêverie que l'on gardait près de soi . Puis plus tard, années après années, on mettait de côté le jeu, pour passer à un autre.
Le regard qu'on lui portait actuellement, c'etait cela: la marque nostalgique de l'ours en peluche, l'indifférence, ou le dégout. Mais pour ceux qui ne l'eurent pas connu, et qui ne furent pas encore rencontrés, cette aura confortable semblait n'être plus présente.
Le griffu n'était plus qu'une personne banale aux yeux de tous.
Pourtant, il devait bien se relever et repartir vers un horizon inconnu mais dans un direction choisie. Il était temps de laisser de côté les histoires de châteaux et de princesses. La réalité était autre et certainement bien plus concrète qu'il ne le pensait . | |
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| Sujet: Re: La silhouette pourpre | |
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