D’abord, la bretelle.
Fine et douce, jouant entre les doigts, elle se relève lentement, puis d’un geste tout aussi doux, elle se laisse retomber sur le haut du bras. Quelques mèches de cheveux viennent alors poser contre l’épaule nue, douce, belle.
Sa jumelle l’accompagne, suivant elle aussi le chemin de la délivrance, exquise.
La ceinture. Sa ceinture.
Les mains approchent ce point central, ce secteur interdit. La peau frissonne, il réagit. Les mains se posent, cajolent le tissu. Et, délicatement, celui-ci se délie, quitte son carcan métallique, ouvre, béant, les bras à ce qui va suivre.
Le corset.
Si beau, si complet, ce soutien aux formes féminines. Astucieusement, chaque lacet se laisse choir, ne demandant qu’à rejoindre ses frères, là, sur le sol. D’une main gracile, le dernier s’abandonne, et s’ouvre alors le dos charnel, cette pièce de blancheur affolante. Une vague chaire de poule fait se dresser le doux duvet de la peau, puis s’efface dans le souffle du vêtement qui ondule.
Sa chemise.
Un par un, ils cèdent à la tentation. Attachés à leur sœur, ils ne la quittent que contraints, bousculés par cette main avide. Torturés, triturés, ils bougent, la tête vers le bas, puis vers le haut, les sens affolés. Plus qu’un… déjà, la peau s’affole de cette main savante qui affronte son dernier défenseur. Celui-ci menace de céder. La peau se tend, prête à bondir. La fin, sa protection se dévoile, laissant le fin rideau de couture concéder la défaite. L’air s’engouffre.
Se coller à lui.
Peau contre peau, les souffles harmonieux. Ces blancheurs qui s’attaquent, qui s’attachent. Remonter doucement la main, suivre les courbes de ses muscles naissants. Qu’ils sont simples, qu’ils sont beaux. Lui prendre la main, le guider. Lui montrer le chemin qu’il ne connaît pas, ou fait mine de. Lui montrer que lui aussi, les courbes l’attendent. Se laisser durcir, l’accompagner.
La robe.
Elle l’entoure de ses voiles légers. Mais pas assez, elle doit s’envoler. De l’air, d’un geste, elle se brise. Voilà, elle glisse à présent, laissant la jambe nue, belle, suave. Elle accroche, elle s’agrippe. Lovée autour de son buste, touchant son secret. Le sentant, là, vivre de sa propre envie.
Son caleçon.
Lui retirer. Cette barrière inutile meurt de sa jolie mort. Touchée aux flancs, presque percée en son centre, elle incline la tête et recule, ne cédant le terrain que face aux mains expertes. Les cheveux la remplacent, un moment, un bref instant de plaisir. Puis plus rien.
Rien, sauf deux corps.
Celle qui pleure