[BG] Diethmär Dev'lyn

Tout commence dans le sang…
Une goutte écarlate tombe sur une terre fertile, quelque part en Sombrum.
Elle provient de deux paumes ensanglantées pressées l’une contre l’autre. L’une d’elle appartient à un jeune Nargolith à la peau pâle comme la lune, l’astre du Sombre, Narshoul. Ses cheveux sont noirs comme l’ébène, et ses yeux semblent être deux améthystes. Il a les traits fins, un visage des plus avenants, une taille dans la moyenne de son âge, et est vêtu de manière sombre, plutôt discrète. L’autre paume appartient à une jolie Nargolith, légèrement plus âgée que son compatriote. Elle a la peau plus grise que blanche, et ses cheveux sont d’une blancheur qui rappelle la neige. Ses yeux sont d’un jaune chatoyant, semblable à de l’or. Elle est grande et mince, et d’une beauté remarquable. Le sang s’écoule de leurs paumes entaillées, s’entremêlant dans une promesse de toujours s’aimer et de s’appartenir l’un à l’autre. Ah, les sentiments de la jeunesse, pas encore tempérés par la discipline propre au peuple de Narshoul !
Là où leur sang goutte petit à petit, une pousse de rose noire repose en terre, attendant son heure pour apparaître au grand jour. Et quelque part, dans un recoin sombre, un chat noir les observe…

Tout commence dans le sang…
Un poing serré, des ongles rentrants profondément, jusqu’au sang, dans une paume portant déjà une cicatrice, souvenir d’un serment.
Ce n’était qu’une petite joute verbale comme les Nargoliths les aiment, entre deux frères qui s’estiment profondément en apparence. Tout n’est qu’apparence. Ces deux frères qui semblent se respecter et s’épauler, se méprisent en secret. Et c’est ainsi, tout naturellement, que Azarhim provoqua Diethmär, son frère à la peau blafarde et aux yeux violets, se moquant subtilement de lui, de manière à n’être compréhensible qu’à demi-mot, ainsi que son peuple apprécie de le faire. Il avait délibérément choisi d’attendre l’arrivée de la belle Eleandra, à la peau grise et aux yeux d’or, histoire de savourer un peu plus cet instant. C’est pour ne pas perdre son calme devant elle que Diethmär serre le poing jusqu’au sang, et décide de partir plutôt que de passer pour un rustre, sous le regard amusé de son frère, et de celle qui dit l’aimer.
Dans un coin de Sombrum, une rose noire sort de terre, et un chat noir veille toujours...

Tout commence dans le sang…
Des dents mordant sauvagement leurs propres lèvres, faisant saillir une gouttelette pourpre qui s’écrase au sol, devant la fenêtre d’une chambre faiblement éclairée.
Elle, avec lui... Une trahison inimaginable, son amour avec son propre frère ! Elle est là, à moitié dénudée, se jetant sans retenue dans les bras d’un être méprisé. Une profonde douleur lui remontant dans la poitrine, Diethmär se mord les lèvres au sang pour s’empêcher de crier. C’est plus qu’il ne peut en supporter, il court, s’éloigne de cet endroit pour aller trouver un coin sombre où il peut ressasser sa peine.
Et toujours, quelque part en Sombrum, une rose noire commence à pousser...

Tout commence dans le sang…
Du sang goutte d’une vilaine estafilade sur une joue pâle comme la mort.
Il attendait patiemment l’arrivée de maître Väel, le tuteur que ses parents lui ont attribué. Il devait recevoir une leçon sur la furtivité et l’usage de la dague. Il n’allait pas être déçu. Maître Väel arrivant silencieusement derrière lui, lui porta un coup de dague sur la joue, laissant une profonde estafilade, promettant de devenir une cicatrice, en lui disant : « Estime toi heureux que ce ne soit pas de ta gorge ouverte que coule ce sang ! La discrétion est une caractéristique importante pour tout Nargolith, surtout s’il espère pouvoir obtenir de quelconques renseignements dans l’avenir. » Ainsi débutèrent les leçons qui allaient faire de Diethmär un Nargolith adulte.
Dans la terre de Sombrum, une rose noire éclot, laissant enfin apercevoir sa beauté...

Tout commence dans le sang…
Le sang coule à flot sur le sol d’une chambre en Sombrum.
Azarhim gît sur le sol, la gorge tranchée, laissant son sang tacher les splendides tapis qui ornent sa chambre. Non loin de lui, Eleandra est étendue sur le lit, une dague plantée en son cœur. Sur la table de chevet, une lettre écrite et signée de sa main. Et pourtant, les mots ne sont pas d’elle, mais bien écrits sous la contrainte, dictés par Diethmär. Cette lettre est assez courte, et dit ceci : « Il voulait me quitter, je ne pouvais le supporter. Pardonnez moi d’avoir laissé mes sentiments l’emporter sur ma raison, pardonnez moi ce crime. Puisse Narshoul m’excuser de mes manquements à mes devoirs de Nargolith. Je préfère mourir que vivre dans la honte que provoquera mon acte insensé. Adieu ma famille, adieu peuple de Sombrum. »
Dans un coin de la chambre, Diethmär efface toute trace de son passage, sortant silencieusement, en vérifiant de n’être aperçu par personne. La douleur qui était dans sa poitrine tout ce temps s’estompe enfin, et cette mise en scène qu’il a imaginée et accomplie est parfaite.
Dans un coin de Sombrum, une rose noire commence à faner, sous la lueur de l’astre de Narshoul.

Tout commence dans le sang…
Du sang coule sur une rose noire fanée, souvenir d’une promesse trahie.
Il s’est rouvert la paume, sur son ancienne cicatrice, et a tendu la main au dessus de la rose, laissant échapper son sang, comme pour se débarrasser de ce serment brisé. Aucun remord ne vient troubler sa pensée, et dorénavant, les sentiments n’importeront plus pour Diethmär. Ce passage vers une mentalité plus adulte lui aura coûté cher, mais il en sort grandi. Dorénavant, il a autre chose en tête, l’heure de son examen approche, et de celui-ci dépendra son accession à l’indépendance. Il est désormais le seul espoir de ses parents.
D’un geste lent, il écrase la rose noire, synonyme pour lui d’un passé qu’il vaut mieux garder caché.

Tout commence dans le sang…
Une goutte de sang sur la pointe d’une plume, une signature en lettres rouges parmi de nombreuses autres.
Son examen est une réussite, il rejoint les autres Dev’lyn en tant qu’adulte, membre de la société Nargolith. Sa voie sera dorénavant celle des ombres, des dagues plus silencieuses et subtiles que les brillantes épées de ces naïfs Hastanes, pour la plus grande gloire de Narshoul et de ses enfants, les Nargoliths.
En un coin de Sombrum, dans la terre, une rose noire écrasée se décompose lentement, rejoignant la terre, symbole de l’innocence perdue de l’enfance…

Tout commence dans le sang… Et un jour, cela finira dans mon propre sang…

PS: Voilà, maintenant que mon inscription a été acceptée, voici mon BG, en espérant pouvoir vous rejoindre dans peu de temps en jeu pour découvrir cet univers...