Un parchemin, brûlé d'une odeur qui le vieillit, impose une caligraphie d'encre noire, sur une page jaunit en raison de l'âge. Il trouve une place de choix dans les antiquités littéraires de Sombrum.
Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu'on va aimer,
Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu'on va pleurer.
Et puis qu'on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu'on va tout lui donner
Et lors qu'après on va pleurer.
Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme,
Avec sa chair tout en beauté.
Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
À ceux qui vont, à ceux qui passent.
Car maintenant vient une femme,
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s'y complaire et s'en aller.
Signé d'une main visiblement habile, d'un poète en ivresse, abreuvé du nectar d'une fleur qui croît.