Histoire de la famille:
Altas De'Versanys fut le premier d'une lignée aux airs de groupe d'intérêts purement bourgeois. Sa fortune était, bien que très souvent sur-estimée, d'une amplitude considérable puisqu'il avait tiré profit d'une magouille visant à dérober par le meurtre un respectable et richissime marchand Mortanyss qui faisait affaires non loin de la frontière Ouest du territoire Nargolith. Il s'installa non-loin d'une route d'où affluait autrefois tous les métaux que les bateaux marchands ammenaient dans la Grande Ville avec sa femme, une brute sans envergure qui ne savait que perpétré un profond sentiment d'affliction et de découragement pour être prise en pitié par son mari et ainsi profiter de ses largesses économiques, et ses cinq enfants. Excellent entrepreneur, il avait su imposer aux marchands et paysans voulant emprunter le chemin avoisinnant, un droit de passage élevé, lequel était redistribué équitablement entre le Keriash de la milice du coin, son fond de pension et héritage à sa famille ainsi que sa fortune personnelle. Fort de cette prétendue intarissable source de revenu, il érigea un puissant fort doté d'une cour protégée d'un mur d'enceinte en pierre où il, en plus de faire vivre sa famille, finit par se munir de sa propre milice sur-entraînée et se rappatria ainsi la part de revenu du Keriash du coin qui ne put faire autrement que soupirer car s'attirer les foudres de son Sherk-Ien qui n'avait pas pu profiter de sa part du gâteau lui aurait valu son rang, voir sa tête.
Les De'Versanys, ayant été élevés dans la ouatte et les largesses budgétaires de leur ancêtre ont, avec le temps, laissé de côté leur esprit des affaires pour se vautrer dans le confort et la luxure d'une façon si obstinée que plusieurs la qualifiait de démesurément abjecte. À l'atteinte de la majorité, les enfants se faisaient attribuer le titre de Vicompte ou compte selon leur niveau de réussite dans l'examen de la majorité et se faisaient, du même fait, retirer leur prénom à tout jamais, devenant ainsi des attributs de la famille. Prononcer le prénom d'un adulte, chez les De'Versanys, est considéré comme une provocation en duel mortel immédiat et incontournable.
Jeunesse:
Élevé dans une période de ralentissement de l'activité économique de sa famille dùe à l'ouverture d'une voie de commerce par navigation pour l'affluence des métaux sans droit de passage, le présent personnage n'a su voir que des faiblesses en ses géniteurs et collègues. Son père, qui n'avait d'ami qu'un piêtre alchimiste qui fabriquait de l'excellente eau-de-vie passait ses journée a se lamenter sur le sort de son revenu sans jamais tenter de changer le cours de son destin, tracé vers la déchéance. Sa mère était de nature silencieuse et posée, elle ne gifla son fils qu'une seule et unique fois, lorsque celui-ci avait dérobé un manuscrit arcanique de la bibliothèque familiale qui renfermait un long chapitre sur les effets de la nécromancie sur l'apparence et la durée de vie. Elle excellait dans les mouvements et la pratique de plusieurs incantations de divers branches profanes mais n'y voyait qu'un passe-temps ou une utilité ménagère.
Empreint de dégout pour le peu d'ambition de son entourage, le jeune De'Versanys passa son enfance à étudier la vie et la philosophie de Narshoul et, sans y adhérer aveuglément, trouva un intérêt profond dans l'enseignement du Nargolith Suprême. Il était d'avis que la seule chose qui pourrait le sauver et mieux faire valoir sa famille était le pouvoir, et que pour accéder au pouvoir, il suffit d'être plus malin que ses contemporains. Il voua un véritable culte aux arts martiales mais la découverte du manuscrit nécromancien provoqua un virage fulgurant dans ses attentes de la vie et de ses opportunités. À 100 ans, comme le veut la tradition, il passa le stupide examen de majorité de sa famille, qui consistait à accumuler le plus rapidement possible une somme de 10 000 pièces pour approvisionner la garnison intérieure en armes et rénové le fort familial.
Majorité:
Le désormais Compte De'Versanys, bien que haïssant les produits de son sang mais vouant un culte réservé à son ancêtre de nom, passa encore 200 longues années à s'informer sur le monde extérieur et les apports des arcanes à ceux qui surent développer ce talent fondammental pour combler l'infini désir de possession et de domination envahissant, parfois même secrètement, chaque être doué de pensée. Il élabora un ramassis d'objectifs et de moyens qui feraient de lui un homme respecté et puissant. Quand il eut épuisé les ressources d'apprentissage de son lieu de naissance et d'appartenance, il s'en fut en ne laissant à sa brave mère qu'une vague idée de ses buts et projets. Personne dans sa vieille demeure ne pourrait désormais lui servir ou lui montrer à vivre autrement que comme un esclave de ces petits bouts de métal qui ne sont, pour le compte De'Versanys, qu'un moyen d'aveugler ceux qui n'ont pas compris que la valeur de l'or ne vaut en rien la valeur du savoir et de son application dans une optique de domination.