Marcher dans les rues de Sombrum la nuit... quel délice. Accompagnée d'un bel homme en prime, ce qui ne gâchait rien, nanti d'une belle conversation, Cilias... était-ce un rêve ? et d'un sourire à faire fondre un iceberg. Heureusement que Nellya était sage.
Et puis, le pas charmant et dansant de sa petite soeur sur les pavés.
- Ma douceur, tout va bien ?
- J'ai une tenue anti-magie !!!
- Formidable !!! nous allons pouvoir donc réouvrir la porte de l'atelier ?
Hurlement sauvage de la petite fille. Nellya fit de son mieux pour la calmer. Promis, elle ferait venir un décontaminateur arcanique. Si si ça devait exister. Au pire, Nellya n'était pas contre un petit mensonge, pourvu qu'elle retrouve un peu de sérénité chez elle.
- Pis j'ai brûlé le tapis aussi, comme ça, il ne sera plus contaminé.
- tu as... QUOI ???
Hurlement sauvage... mais cette fois de Nellya.
la scène était caucasse. Un oeil étranger ne pouvait que s'étonner de voir la jeune hastane disputer la femme plus agé qui lui faisait face.
Approchons-nous voulez-vous ? Nous avons donc Nellya, la vingtaine débutante, les yeux innocents (si si je vous assure), le corps presque juvénile encore et affublée de cette infirmité légère qui la force à s'appuyer sur une canne pour marcher. (il faut bien qu'elle ait un défaut aussi...)
En face, nous avons Seelah, la trentaine bien passé, des yeux verts envoûtants et emplit d'une innocence juvénile. Sentiment renforcé par la présence perpétuelle d'un ours en peluche dans ses bras.
A première vue, on pouvait difficilement prendre Seelah pour une enfant. Ses hanches pleines, sa taille fine et sa poitrine tentatrice en faisait sans nul doute une femme. Mais quand on lui parlait... c'était la pureté de l'innocence, la fraicheur de la jeunesse.
Seelah était une enfant. Elle jouait aux billes, elle câlinait ses nounours. Même quand elle parlait de son fils, finalement, elle restait une enfant. Et Nellya était une adulte. Même dans ses éclats de rire, même dans ses taquineries. Il le fallait. Pour Seelah.
Alors tout naturellement, Nellya pointa un doigt ferme vers les Perles.
- Tu es PUNIE ! Vas dans ta chambre !!
- Maiiiiis euuuh j'ai mes devoirs à faireuhhh
Le nargolith qui était resté silencieux jusqu'à présent, eu l'heureuse initiative de désamorcé le conflit en affirmant qu'effectivement, les devoirs, c'était important.
Plus tard, il offrit à la petite fille un lait chocolaté avant de descendre à l'atelier discuter alchimie avec la jeune Hastane.
Pour Nellya, restait cependant que son beau tapis, qui lui avait couté une fortune était brûlé.
- Le prochain qui fait de la magie ici, je l'égorge...
Une telle sauvagerie arracha un rire à son interlocuteur. La petite couturière prit sur elle de ne pas s'en offusquer. Il avait raison après tout... elle n'était jamais qu'une petite couturière.