Lettre ouverte

La dernière course pour devenir Tal’Alass nous n’a servit qu’à blesser la ville. De cette course, il n’y a eut que des perdants. Le château a voulut démontrer qu’aucun des candidats n’étaient à la hauteur. Il a aussi signifié l’échec de nos classes dirigeantes à gouverner.
Depuis ma démission, nombreux sont ceux attendent les promesses de réconciliation, d’unité et de changements. Pourtant nos classes dirigeantes ont été incapables de mettre en place un système efficace de communication. L’information sur le Cartel circule mal. Chaque sphère continue leurs actions diplomatiques sans communiquer les informations essentielles à la République. Comment pouvons-nous faire confiance pour des changements en profondeur dans la République quand ils échouent pour ceux qui ne demandent qu’une meilleure coopération.
Les promesses de consultation, d’une république avec une place pour tous n’ont été que de la poudre aux yeux.
Il est temps maintenant de cesser de baser nos décisions uniquement sur la politique. La politique est quelque chose de trop variable pour offrir une véritable stabilité. Si je souhaite voir l’opinion de tous respecté, je veux aussi voir la République avancer. La stabilité actuel n’est dut qu’au fait que les plus virulent ont déserté la cité. Peut-être que la carotte qu’est ce nouveau poste ouvert saura les sortir de leur torpeur. Toutefois, Sombrum doit se doter de quelqu’un de constant et de ferme pour faire avancer la cité.
Je souhaite donc la victoire au plus méritant.

Trimasel Elnar, Tal’Alass Démissionnaire

Monsieur Elnar n'a pas tord.

La République, en son état actuel, a bien mal paru face à la crise du Cartel. Les réactions face au poison ont été mortellement lentes, et ceci inclut l'approvisionnement volontaire de l'eau par la Valrake, dirigé par moi-même.

La République sombre dans une désorganisation chronique. Quelles sont les significations aux postes des fonctionnaires Républicains? Rien n'est exigé de personne. Nous avons besoin d'un Tal'Alass qui saura raffermir les devoirs, et du même coup les droits des fonctionnaires. Nous nous devons de remplir nos fonctions efficacement. Nous nous devons de faire respecter nos titres avec la même assiduité. Le pouvoir n'est pas une carotte. Celui qui le détient doit se préoccuper du bien-être de la nation.

La plupart des gens se contre-fichaient du manque d'eau potable, ceux-ci ayant sous la main un illusionniste capable de leur en téléporter assez pour leurs besoins. Qu'en était-il des milliers de Nargoliths de la République qui n'ont pas cette chance? La R.publique n'était pas prête à une telle éventualité. À l'avenir, elle le devra.

La nomination d'un Tal'Alass n'est pas chose facile.
En assumer les responsabilités sera d'autant plus ardu.

L'avis exprimé ici est inexact. L'actuelle désorganisation est la résultante de l'absence de certains dirigeants-clés, du fait des Ombres, et una d'une quelconque "incapacité à mettre en place un système efficace de communication". Cette mauvaise conjoncture est appellée à se résorber.

Par ailleurs, les dirigeants des deux Mains et le Révérend Dirdvyd ont entériné le projet de Conseil des Nobles. Avec l'accord du Château, nous sommes prêts à le constituer immédiatemment et à agir promptement pour régler les crises en cours et sortir Sombrum de sa torpeur actuelle.

Conseil des Nobles

Nous invitons le Château à nommer les deux Dai', le Tes'Ani Mieszko et le Tes'Aunil Lodlo Eneichem, tous deux aux fonctions de Tal'Alass.

Nous invitons le Château à reconnaître l'indépendance du Clergé de Narshoul, avec à sa tête le désormais Dai', Maeth Dirdvyd.

Nous invitons le Château à reconnaître les nominations de Vytautas Mihehl à la fonction de Tes'Ani de la Garde Sombre et de Nellya Lamborose à la fonction de Tes'Aunil des Arts, de la Culture, et de l'Économie.

Nous invitons le Château à annoncer la formation d'un Conseil des Nobles, regroupant ces cinq individus, et soumis aux règles contenue dans le document en annexe.

Annexe

Règles régissant le Conseil des Nobles

Article 1 : Les membres du Conseil doivent rechercher l’unanimité.

Article 2 : En situation de blocage et d’un commun accord, les deux Tal’Alass peuvent imposer une décision au Conseil. Cette prérogative est soumise au devoir de réserve.

Article 3 : Un membre du Conseil doit se rallier à la décision des quatre autres membres du Conseil si ceux-ci s’entendent sur l’adoption d’une orientation, d’une politique ou d’une loi. Il peut toutefois exiger que soit entendue une dernière fois son argumentation.

Article 4 : Un membre du Conseil démissionnaire choisit son successeur. Ce choix ne peut una être rejeté par les quatre autres membres du Conseil.

Article 5 : Un membre du Conseil ne peut être démit de ses fonctions que si les quatre autres membres du Conseil se prononcent en faveur de sa destitution. Pour que celle-ci prenne effet, ces quatre autres membres du Conseil doivent convenir à l’unanimité d’un successeur.

Article 6 : Les articles régissant le Conseil des Nobles ne peuvent être amendés qu’à l’unanimité des cinq membres du Conseil.

Article 7 : Un membre du Conseil refusant de reconnaître la validité d’un des six articles précédents sera automatiquement démit de ses fonctions par le Château. Cet article a préséance sur l’article 5.

Règles régissant la conduite des Tal’Alass

Article 1 : Les Tal’Alass sont les dirigeants una-exécutifs les plus hauts gradés de chacune des institutions.

Article 2 : En situation de blocage et d’un commun accord, les deux Tal’Alass peuvent imposer une décision au Conseil des Nobles. Cette prérogative est soumise au devoir de réserve.

Article 3 : Les Tal’Alass ont, d’office, accès à tous les bâtiments et babillards des institutions de la République.

Article 4 : Les Tal’Alass ont, d’office, le droit d’assister à toutes les réunions des institutions de la République. Lors des réunions, la conduite des Tal’Alass est soumise au devoir de réserve.

Article 5 : Les Tal’Alass ont droit de regard sur tout.

Article 6 : Les Tal’Alass sont des émissaires.

Article 7 : Seul un Tal’Alass peut signer un document au nom de la République.

Règles régissant la conduite des Dai’

Article 1 : Les Dai’ sont les dirigeants exécutifs les plus hauts gradés de chacune des institutions.

Article 2 : Un Dai’ a l’exclusivité des nominations internes à l’institution qu’il gère.

Article 3 : Les Dai’ sont des émissaires.

Article 4 : Un Dai’ peut signer un document au nom de l’institution qu’il gère.

Article 5 : Si un Dai’ estime qu’un Tal’Alass s’ingère excessivement dans la gestion de son institution, celui-ci peut déposer grief auprès du Château.

Lexique

Décision : Les éléments constitutifs d’une orientation, d’une politique ou d’une loi adoptée au Conseil des Nobles.

Devoir de réserve (Conseil des Nobles) : Applicable aux Tal’Alass. Lors du Conseil des Nobles, chaque décision imposée d’un commun accord par les deux Tal’Alass est notée et comptabilisée (ratio décisions imposées/décisions à l’unanimité + décisions à 4 contre 1). Un ou plusieurs Dai’ peuvent déposer griefs auprès du Château si ceux-ci estiment que les Tal’Alass imposent trop souvent une décision.

Devoir de réserve (réunions des institutions) : Applicable aux Tal’Alass. Lors d’une réunion d’institution, la présence d’un Tal’Alass ne doit una diminuer l’autorité du Dai’ y présidant. Dans ce contexte, un Tal’Alass doit limiter ses interventions et laisser le contrôle de la réunion à la charge du Dai’ concerné. Un Dai’ peut déposer grief auprès du Château si celui-ci estime qu’un Tal’Alass s’immisce excessivement dans les détails de la gestion de son institution.

Dirigeant exécutif : Le dirigeant exécutif gère l’institution dont il a la charge. Il la dirige directement et constamment et détermine ses activités, dans la mesure où celles-ci respectent les orientations, politiques et lois décidées par le Conseil des Nobles. Il s’agit toujours d’un Dai’.

Dirigeant una-exécutif : Le dirigeant una-exécutif supervise les trois institutions. Il a droit de regard sur les affaires desdites institutions, mais ses interventions sont soumises au devoir de réserve. Un dirigeant una-exécutif peut toutefois prendre la tête des effectifs de la Garde Sombre en l’absence du Tes’Ani. Il s’agit toujours d’un Tal’Alass.

Émissaire : Représentant de Sombrum à l'étranger. Il ne peut signer un document au nom d'une institution ou de la République, à moins d'un avis contraire (ex. Tal'Alass peut signer au nom de la République, Dai' au nom de son institution, Émissaire de la Garde Sombre au nom de celle-ci si son Dai' le lui autorise, etc.).

Grief (Conseil des Nobles) : Lorsqu’un ou plusieurs Dai’ estiment que les deux Tal’Alass ne respectent una leur devoir de réserve, ceux-ci peuvent déposer grief auprès du Château. Ce grief doit décrire la conduite des Tal’Alass et énumérer les décisions imposées par ceux-ci. Si le Château estime que les Tal’Alass ont excessivement imposés des décisions au Conseil des Nobles, celui-ci peut alors avertir, sanctionner ou destituer les Tal’Alass fautifs.

Grief (réunions et gestion des institutions) : Lorsqu’un Dai’ estime qu’un Tal’Alass ne respecte una son devoir de réserve, celui-ci peut déposer grief auprès du Château. Ce grief doit décrire la conduite du Tal’Alass et énumérer les ingérences dont il est accusé. Si le Château estime que le Tal’Alass s’est excessivement ingéré dans la gestion d’une institution, celui-ci peut alors avertir, sanctionner ou destituer le Tal’Alass fautif.

Loi : Règle édictée par le Conseil des Nobles et à laquelle doit se conformer tout résident et citoyen de la République.

Membre du Conseil (des Nobles) : Un Tal’Alass ou un Dai’.

Orientation : Éléments généraux constitutifs de la « stratégie » de Sombrum. Ex. : « Sombrum recherchera à resserrer ses liens avec les peuples du Mortulum »; « Sombrum recherchera à acquérir de nouveaux territoires dans la zone délimitée, au nord, par la croisée; au sud, par la Cité Ocre ».

Politique : Éléments spécifiques et immédiatement applicables – souvent par l’une des institutions – de la « stratégie » de Sombrum. Ex. : « La Garde Sombre entamera des opérations anti-brigands conjointement avec Mortancia »; « Le Clergé de Narshoul sera désormais responsable d’accorder la citoyenneté sombrumoise »; « La position sombrumienne relative à la loi sur les nécromanciens sera la suivante : (…) ».

Situation de blocage : Lorsque, au Conseil des Nobles, l’unanimité n’est pas atteinte après que l’adoption d’une orientation, d’une politique ou d’une loi ait été débattue.

Unanimité : Lorsque, au Conseil des Nobles, les deux Tal’Alass et les trois Dai’ s’entendent sur l’adoption d’une orientation, d’une politique ou d’une loi précise.

Pourrions-nous avoir d'avantage de précisions sur ce projet, Adjoint? Le principe d'avoir deux Tal'Alass est pour le moins curieux et apporte peu de choses que les Dai' ne puissent déjà réaliser.

Le conseil que vous proposez est une bonne idée, et permettra en effet une circulation des informations plus fluides et une plus grande cohérence dans les positions prises par Sombrum.

Cependant, ce Conseil pourrait déjà exister aujourd'hui : les Dai' peuvent le former de leur propre chef s'ils le souhaitent réellement. Les blocages peuvent être levés d'une simple manière : les Dai' prennent la décision finale soit d'un commun accord entre eux, soit pour le domaine que le Chateau leur a confié.

Deux Tal'Alass ne permet en rien de débloquer une situation : que se passe-t-il si les deux sont en opposition sur un sujet? Un seul Tal'Alass est la seule garantie qu'aucun sujet ne sera jamais bloqué.

La recherche de l'unanimité a un pendant négatif : celui du consensus mou et du compromis, la dilution d'une vision forte et pire même la stagnation.

Le processus du renouvellement du conseil l'illustre bien par ailleurs, et semble avant tout construit pour maintenir ses membres au pouvoir plus qu'autre chose.

Pouvoir choisir son successeur sans que les autres n'aient leur mot à dire est absurde : c'est la porte ouverte à l'aristocratie du pouvoir, où un homme peut faire de son remplaçant un parfait inconnu ou se libérer du passé en revenant en place sous une fausse identité. Je suis certaine que Tybalt et le Dai'Lodlo sauraient vous détailler d'avantage ce point de vue, encore que ce secret de polichinelle pourrait être expliqué par bien d'autres.

L'unanimité nécessaire pour destituer un membre du conseil est aussi la garantie que cela n'arrive jamais sauf trahison incontestable. Il suffit de deux personnes ayant d'avantage le gout des titres que celui de faire vivre Sombrum pour s'en protéger mutuellement, peu importe la volonté des autres de servir la République.

Une autre inquiétude vis a vis de cette culture du compromis ici proposée est ce devoir de réserve maintes fois répétés, et qui interdit la plupart du temps de prendre une position claire. Hors ce poste devrait au contraire être là pour donner à Sombrum une direction précise, tel un capitaine de navire. Aucune décision ne fut prise à ce jour concernant la Nécromancie, et pourtant les Dai' en ont toujours eu la possibilité.

Il est fort dommage de voir au lieu d'un projet de société apparaitre un nouveau système de hiérarchie plus ou moins complexe mais camouflant avec efficacité le manque d'objectifs à proposer pour la grandeur de notre cité.

Lettre ouverte – Prise deux


On nous présente à tous un conseil de nombre impair. De ce conseil doit en ressortir un équilibre des forces en présence. Le conseil à pour mission de rechercher le consensus afin d’approcher la meilleur solution possible. Aussi louable que soit un tel conseil, il comporte de nombreuses failles. Une décision doit inévitablement être prise. Comment ce conseil peut-il gérer les minorités en son sein? Il s’agit là d’une question inévitable. De quelle façon le conseil peut contenter ses opinions minoritaires. Un conseil pourrait alors limoger sans mal un des représentants aux opinions contraires. C’est là qu’intervient la question de la légitimé. Il existe deux formes de légitimés. L’une s’acquière par le mérite et l’autre par la politique. Un conseil qui utiliserait de son influence pour limoger ces conseillés qui ont obtenus leur position par leur bon travail risquerait ainsi de perdre ses meilleurs éléments. De plus, de telles pratiques auraient pour effet de mener à la nomination d’une personne politiquement semblable à la majorité. Le conseil jusqu’alors équilibré risquerait de perdre le peu crédibilité qu’il possédait.
La création de deux postes de Tal’Alass risque bien de créer une nouvelle classe de dirigeant ne basant que leur légitimé sur la politique. Se fût le cas pour le Sénat, se sera le cas aussi pour ce nouveau conseil. Ce conseil ne présente aucunement le mérite d’être représentatif des idées de ses républicains, ni des personnes les plus méritantes. Il est le reflet des personnes qui se sont retrouvé à la tête de sphères souvent par la chance.
De par cette lettre, je viens constater du peu d’avancement depuis la dernière. Sombrum n’a pas été capable de montrer l’unité nécessaire pour faire fonctionner ce système ou celui qui serait implanter. C’est dans les temps de crise qu’on peut voir si un dirigeant est véritablement à la hauteur. Je réitère donc ma demande, que se soit le mérite qui prime et que la politique cesse de gouverner nos décisions.

De cette lettre je vais même plus loin. Nos classes dirigeantes ont été incapables de nous gouverner. La politique diplomatique de Sombrum est un véritable désastre. Les décisions sont prises selon les bons vouloir de quelque personne et de marionnette qui ne sont jamais vue en publique. Je serais bien curieux de voir quel réussite peut se glaner notre noblesse. Entre l’inactivité et la gestion de la diplomatie, la noblesse ont délaissés leurs fonctions. Les actions diplomatiques de notre noblesse me laissent un goût amer. Surtout qu’il donne l’impression d’y passer plus de temps qu’à la propre gestion de sa sphère. Même si certains dirigeants n’ayant pas encore accéder à la noblesse ont le mérite d’avoir fait fonctionner leur sphère, ils doivent prendre garde de ne point franchir la ligne. Tous ne peuvent être perdant en critiquant la façon de faire de ses confrères devant nos alliés. Il faut se rendre à l’évidence, à force de camper nos positions, voir de faire des demandes absurdes, nous avons forcé nos alliés à faire des demandes de plus en plus élevé. Plutôt que d’imposer le respect comme souhaité, nous n’avons réussit qu’à nous attirer les foudres de ceux qui ont le mérite d’être nos plus proches alliés. Il faut se rendre à l’évidence, un titre ne donne point la compétence qu’il faut pour gérer une situation diplomatique. Je sommes le château de mettre fin à cette malheureuse farce afin que nous puissions rebâtir avant qu’il ne soit trop tard.

Trimasel Elnar