Les éditions brûmeuses.

Nuit sombre d'élection.
Nuit sombre de passion !
Les rumeurs, les potins et les cancans de la sombre !

En cette sombre soirée sombre, à la lueurs de vastes chandeliers, sombre était l'endroit, sombres étaient les choix.

Que dire sur cette sombre rumeur ?
Sombre était la noirceur.
Sombres étaient les réactions.
Sombre était la nomination.


Tal'Alass anonyme ?
Que dire d'une telle chose ?


Homme voilé de mystère, aux allégeances indéterminées.
Naviguant à la proue d'un navire rafistolé.
Une république unie dans l'unité d'un choix contesté.
Remise en question d'une décision improvisée.


Affublé d'un masque immaculé, l'heureux élu se tient droit.
Ne se doutant una de la gravité de son cas.
Le château avait joué ses cartes à la façon d'un illettré ?
Bientôt ne resterait-il que brume, débris et fumée ?


De par son arrogance, avait-il manqué de clairvoyance ?
Avait-il négligé la valeur de ceux aux réeles allégeances ?
Au détriment d'une future providence.
Avait-il cloué le cerceuil de sa propre déchéance ?


À l'instard du vilain petit canard.
L'opposition s'était faite plus que dérisoire.
Préférant se taire à l'unisson.
Ceux-ci avaient choisis la voie de perdition.


La nouvelle faisait maintenant son chemin.
Les critiques ne diminuant pas d'un brin.
À l'opposé, les rejetés se faisaient bien discret.
Attendant le dévoilement d'un bien vilain secret.


À l'affut des rumeurs nous nous tenons.
En attente d'une très certaine nouvelle édition.


L'éditeur.


[Hrp: Voilà, je refais ce poste en respectant les conditions forum. Cela ne signifie en rien que vous connaisez l'identité de la personne à la base des rumeurs. Merci de bien en prendre note]

À l'instar de cette nouvelle le Tes'Ani répondit par écrit:

Citation :

Ma plume fait suite à ce récit, et auprès de tous je notifie,


Le château avait pris décision, elle devait être écoutée,
peut-être certains étaient-ils choqués de ce choix inopinée?
Quoi qu'il en soit, politesse et courtoisie devait être le ton
car blasphémer notre Reine méritait exécution.

- Liberté d'expression, vous y avez permission.
- Modération, est une obligation.



Nonobstant,

Il était pertinent de saluer les nouvelles nominées.
Depuis ce jour, Sombrum pourrait bénéficier,
de deux nouvelles nobles, visibles, en la cité.


- La Mai' Waess Solen, du clergé.
- La Mai' Nellya Lamborose, de l'économie, des Arts et de la culture.

Mes félicitations les plus distinguées.


Pour futur à la République de Sombrum, la cité des ombres, puissante et unie:
une cohésion des institutions, augure ingénue, rocambolesque réalisation.


Pour la République, la Reine et le Sang.
Dai' Mieszko, Tes'Ani des Armées de Sombrum.

Citation :

Toute personne, quelle que soit sa provenance, race ou origine, ne respectant pas la Noblesse de Sombrum, les représentants et les garants de la Cité, en portant atteinte à leur intégrité physique, psychique ou morale, que ce soit en acte ou en paroles se verra immédiatement interpelée et mise en geôle afin que lui soient rappelés les devoirs envers la Sombre.

Que cela soit dit, su et appliqué.

Tal'Alass

En réaction, une nouvelle édition fit son apparition.

Non pas sans déplaire, pleine de substance et d'érudition.

Elle invitait l'imbécile et le fonctionnaire à la réflexion.


Sur les choix du château, voulant lui éviter la damnation.

D'une trahison envers son sang, son peuple et sa nation.

À la suite de plusieurs décisions provoquantes de dérision.


Une bambine de dix-neuf-ans pourvut d'une noblesse de papier.

D'un défaut ethnique sans limite, elle ne mérite que le bûcher.

D'avoir un jour penser que par son titre elle saurait nous égaler.


Mais ma chère, vous n'êtes pas la seule à provoquer l'histérie.

La garde sombre s'est doter d'une garderie !

À en juger par leur inéfficacité, il n'y a rien de surprenant.

Car à leur tête, se trouve un enfant.


Dès lors, comment se prétendre nargolith.

En cette époque ou notre fierté relève davantage du mythe.

Le château ressemble alors à une ânocratie.

Société dirigée par les ânes en toute suprématie !


République en déclin vers la décadence.

Le peuple lui tire sa révérence.

Trop las d'espérer le retour de la clairvoyance.



Un autre texte accompagnait l'édition.


«Des appels à ma race, j'en ai fait, et j'en fais encore. Ces appels à ma race, je les fais pour que, consciente de sa dignité, elle se redresse fièrement devant les autres. Je fais appel à ma race pour qu'elle comprenne que, sur cette terre sombrumienne, le sol est trop large pour qu'une race marche sur l'autre et pour qu'une race se fusionne avec l'autre. Je fais appel à ma race pour qu'elle comprenne que nous sommes réunis, nargoliths de sang et d'ambitions, non pour nous combattre et nous écraser, mais pour travailler, dans une pensée commune, à grandir notre patrie. J'en appelle à ma race pour qu'elle se souvienne de sa pureté, de sa vaillance et de son honneur ! J'en appelle à ma race à un moment où les mots ne suffisent plus à endiguer la batardise circulants dans les veines de notre ville. Levez-vous NARGOLITHS !!! »


Un bref rire entre les lèvres écarlates de la nargolith. L'adolescente parcourru le tout de son doigt griffu puis elle éclate de rire de plus belle. Elle prit soin d'ajouter une annexe d'un beau parchemin où s'écoule une encre ? Non du sang formant les mots. Une plume de jais fut accolée en bas de page, reflet irisé de nuit et d'obscurité.

le Dai'Solen gambadait joyeusement dans la rue avant de sauté a pied joint devant une affiche de l'édition brumeuses , puis il rédigea en dessous en improvisation, la langue tiré sur le coin de sa levre, en pleine concentration

Citation :

Il l'a lue avec attention
Hochant la tête de temps en temps
En souriant aimablement
Il ne pue qu'être enchanté d'autant de conviction


Un Hymne a l'action,
main dans la main
construisons ensemble demain
autrement, nous périrons .

Ainsi, toi, brume
laisse nous voir qui tu caches
Tes maux sont entendues a Sombrum
A présent, une opportunité je t'offre, que tous le sachent

La saisiras tu ?

Un bref rire entre les lèvres écarlates de la nargolith. L'adolescente parcourru le tout de son doigt griffu puis elle éclate de rire de plus belle. Elle prit soin d'ajouter une annexe d'un beau parchemin où s'écoule une encre ? Non du sang formant les mots. Une plume de jais fut accolée en bas de page, reflet irisé de nuit et d'obscurité.

" Nargolith nargolith...

Es tu encore nargolith?

Fadaises que de lutter pour la Sombre, elle n'est qu'une bien piètre ombre.
Cependant ne médit pas le château, car au contraire de toi, il n'est pas un puceau.

Ouvre les yeux et comprend, que les enjeux sont déments.
Le choix n'est pas un hasard, autant que nos visages sont blafards.

Tu te morfonds tu te plains, qu'as tu fait pour les nôtres?
Tu te morfonds, tu te voiles, des comme toi il y en aura d'autres.

Race en perdition que les rabacheurs à la petite semaine,
Ta langue n'est que jalousie et haine.

Des enfants roi il y en a eu, et compétant ils étaient.
Crois tu savoir toi ce qu'il nous fallait?

L'honneur est au nargolith ce que l'hastane citrien est à Narshoul
Insignifiant, inutile, pacotille et moule.

L'honneur n'est pas nargolith, la dignité et fierté le sont,
Range ta plume vénéneuse et cesse de tourner en rond.

Et laisse moi te rapeller une dernière sainte parole
Ne te fie pas aux apparences et en tes sens.
Médite bien sur le fondement de nos paraboles,
Peut être auras-tu ta renaissance.


Lafielle Syliel, l'enfant annulaire de jadis."

Waess Solen mets la main sur cette nouvelle édition. Elle ouvre le livre mais ne parvient à en lire les mots. Elle doit tendre les bras bien droits et reculer la tête pour pouvoir lire le propos tant sont grandes les lettres. Elle hésite même un instant à héler quelqu'un pour lui tenir le livre, tandis qu'elle reculerait de vingt pas afin d'être dans les bonnes conditions de lecture!



"De quand date déjà la première édition? Il y a bien longtemps il me semble. Le propos était riche cette fois là, mais pas aujourd'hui. Même l'auteur semble le savoir, et pour palier à l'absence de fond a choisi d'appuyer plus fort sur la plume et même y ajouter de la couleur.

Cela me surprend toutefois qu'un vibrant appel à s'élever vers la gloire qui revient à notre sang soit tenu avec tant de honte que son auteur préfère se cacher. J'avais déjà trouvé l'ironie amusante quand il reprochait que le Tal'Alass soit masqué.

Ce doit être sa marque de fabrique peut être, que d'encourager à faire ce qu'il ne fait lui-même. C'est je crois une tare commune chez les donneurs de leçons. Ma déception la plus vive vient qu'entre deux écrits si légers le nom de ce nargolith n'est toujours pas murmuré des gens qui font vivre notre cité. Et je gage que ce sera encore le cas lorsque la troisième édition paraitra.

Écrire un pamphlet de cette qualité ne demande de talents particuliers : quelques phrases pompeuses ou recopier un discours hastane suffisent. Chacun peut s'improviser critique à ce prix là, aussi loin qu'il ne cherche a être artiste et ainsi risquer de subir reproches à son tour.

Mais je suis une éternelle optimiste, et je ne doute pas que l'auteur saura dans les lunes à venir se présenter en exemple et tous nous conduire vers cet avenir radieux qu'il nous a décrit. Nous avons lu ces belles paroles, nous voulons le voir à l'œuvre à présent! "

Les affiches, insulte à la République et à sa suprématie avaient été retirées, sur demande du Tal'Alass et du Château.
Il avait été demandé à la garde de redoubler de vigilance, et d'interpeler toute personne suspectée d'affichage sauvage.


[HRP]Ce qui signifie que si ce genre d'affiche est à nouveau étalé en place publique, le responsable prend le risque d'être découvert en flagrant délit et arrêté[/HRP]

Seul, le jeune affranchi repassa devant l'endroit où plus tôt ce trouvait l'édition brumeuse. N'étant guerre surpris de voir que ces affiches avaient été retirées sous les ordres du Tal'Alass, une réflexion lui traversa l'esprit:

Malheureusement, le délais fut assez long pour que bon nombre de mes frères aient le temps de lire ce ramassis d'insultes maladroitement camouflées.

Des ragots pouvaient maintenant commencer à circuler à Sombrum. À propos du manque d'élitisme de certains membres de la grande famille de Sombrum. Ou bien de rumeurs au sujet d'une hastane gouvernant le peuple Nargolith, un enfant à la tête de sa garde et un Tal'Alass anonyme. Pour certains, cette gestion semblait sans queue ni tête.

Contrairement au Tal'Alass, cet éditeur faisait bien de rester dans anonymat, parler haut et fort à propos de ses convictions dans la sombre cité étant durement puni.
Pensa Valdamon sans prononcer un seul son et ne s'arrêtant pas...

Dans tout Sombrum, des Lames Noires faisaient disparaître les pamphlets. Un seul fut conservé et, placardé devant la taverne, il portait la notice suivante :

Si l'auteur de ce pamphlet a un bon verbe, ses paroles n'en sont pas moins dénuées de sens.

Les critiques émises à l'endroit de notre noblesse sont les suivantes :

1. Que le Dai'Yéhuda est passé du rang de Tes'Ani à celui d'Adjoint, sans mention déshonorable;

2. Que la Main Gauche a emprisonnée une femme ayant insultée à maintes reprises la Mai'Waess Solen;

3. Que la Mai'Nellya Lamborose "procrastine" - remarquez l'absence d'argument soutenant cette affirmation - et "fait le thé".

Ce texte calomnieux n'a aucune valeur. Si son auteur avait des idées valables, sans doute eut-il fait part de ses doutes à nos dirigeants. Il ne l'a fait, et se cache derrière un pseudonyme.

La Main Gauche lui souhaite bonne chance, car s'il venait à être trouvé, son châtiment se passerait tout autant d'arguments.