| Forum de Sombrum Bienvenue sur le forum de Sombrum |
|
| [BG] Maas'Xaii, Nargolith | |
| | Auteur | Message |
---|
Ex-Maas
Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 08/10/2009
| Sujet: [BG] Maas'Xaii, Nargolith Jeu 22 Avr - 17:12 | |
| - Maas'Xaii, Nargolith a écrit:
- [Tiens, pour ceux qui veulent le lire, c'est pour ça qu'il est comme cela, mon personnage !]
Partie I,
Maas'Xaii
Ascension vers la nécromancie
C’est dans la république, que je suis né. Ils avaient, mes parents, une demeure plus que convenable, je crois qu’ils étaient appréciés et qu’on ne leur imposait una une taxe imposante. C’est là que nous avons grandit, mes frères et moi. Sept, que nous étions, tous des mâles. De ces sept frères, je n’étais ni le cadet ni l’aîné, j’étais plutôt le deuxième plus jeune, âgé d’environ dix ans de plus que le cadet. Chez nous, Nargoliths, ce ne sont una dix ans qui nous font paraître bien plus vieux qu’un autre, vous pouvez me croire. Dans la famille, nous avions tous un peu le même profil, très beaux, traits fins et la taille svelte. Je suis plus svelte qu’eux, moi, je suis plus maigre que maigre, je n’ai que la peau sur les os, je n’ai una de lard de Kardar ni même les muscles de mes frères.
Notre père, Shizad Alkär, utilisait les arcanes, illusionniste, qu’il se disait. Il était étrange, mon père, il n’avait una les mêmes barrières que nous autres, Nargoliths. Il étudiait souvent avec des ameas qu’il avait, des verts. Lorsqu’on lui demandait pourquoi, il disait qu’ils lui avaient enseigné quelques tours, et qu’il avait prit goût à leur sagesse. Vous devinerez donc qu’il détesterait que je fréquente des Mortans, s’il était toujours vivant. Mes frères n’en faisaient una un cas, moi, je faisais comme eux, c’est tout. Ma mère, elle, on la désignait simplement comme «madame ou mademoiselle Xaii». J’ai cru entendre, une fois, mon père l’appeler par son prénom, Mireleï. Elle ne portait una le nom du mari puisqu’elle était de lignée plus noble. C’est elle qui l’avait choisi, et una le contraire. C’est ma mère que je préfère, ses fréquentations, à elle, étaient recommandable, una comme celles du père. Quant à mes frères, ils étaient tous à l’Académie, même le plus jeune. Ils étudiaient tous la même branche, la sorcellerie, notre père voulait que la famille gagne en puissance et en titres. Il ne me croyait toutefois una assez habile pour suivre leurs pas, alors je restais à la maison pendant qu’ils étaient à l’Académie. C’est mon père qui devait choisir la voie que je choisirais, vu ma faible constitution, il avait écarté le rôle de combattant et, vu le manque de talent qu’il voyait, il avait aussi raillé les domaines magiques de sa liste. C’est pour ça, je crois, que je le déteste.
Par chance, ma mère m’a inscrit à l’Académie, et dans la même branche que mes frères. Même si c’était à mon père de faire les choix, elle pouvait lui faire faire pratiquement ce qu’elle voulait, hormis se séparer de ses répugnants ameas verts. Avant que je ne pose les pieds dans l’enceinte de l’Académie, juste avant, je me rappelle les mots qu’elle a dit, ma mère : «Écoute tes professeurs à la lettre». Ah, ma mère, je lui devais ce qui m’était le plus cher, mes études, je ne pouvais que lui obéir. C’est à mon institutrice, que je dois ce mépris ainsi que cette appellation que je leur colle, aux verts. Plus que cela, c’est elle qui m’a montré les rudiments de la magie, je vais la remanen, si je la croise.
J’ai fais de bons progrès, à l’Académie, mais rien de significatif, aux yeux de mon père. Il était toujours hors de question qu’il me laisse étudier avec lui, mes frères et les verts. C’est maintenant que je réalise la chance que j’ai eu, même si, à l’époque cela me choquait, désormais, je vois que c’était mieux ainsi. Vingt ans, qu’il m’aura fallu, pour achever les études sur la sorcellerie, quatre ans de plus que mes frères, qui eux, avaient tous terminé la même année, et avec brio. Aujourd’hui, je vois qu’il avait raison, mon père, ce n’était una pour moi, la sorcellerie, je vaux bien mieux que cela, bien mieux qu’eux. C’est le Sombre qui m’a guidé, je le sais, il m’a mené vers mieux, vers plus de puissance et de connaissance. À l’époque, c’est le nom de mon père que je portais, Maas Alkär qu’on disait. Même si on me désignait comme un sorcier, ce que mon père voulait de chacun de ses fils, il continuait de me mépriser, alors moi aussi, je me suis mis à le mépriser. Il n’était plus mon père, maintenant, il était tout comme un vert, à mes yeux, un ennema.
Lorsque j’avais environ cent-cinq ans, soit peu après l’âge adulte de notre race, ma mère m’a trouvé une femme à marier. Une Nargolithe, évidemment. Xenya, qu’elle se nommait. Elle m’a aimé dès le premier jour, je crois, ce n’était una réciproque, una du tout. Je ne l’aimais una, elle était très belle, charmante et agréable, mais moi, il semble que ça ne me suffisait una. Toutefois, comme je ne voulais una déplaire à mère, j’ai accepté, puis, avec les années, je l’ai aimée. J’étais presque à l’aise, à l’époque, mais j’avais toujours une épine dans le pied, mon père. Lorsque je devais m’identifier, il m’était toujours difficile de prononcer mon nom, puisqu’on pouvait ainsi m’associer à mon père, que je détestais, désormais.
Après plus ou moins cinq années avec ma dame, vous comprendrez, on en perd le compte, j’ai dû retourner à la maison familiale. J’avais eu de récents problèmes avec mon père, car il refusait que j’arbore le nom de ma mère, récemment décédée d’une maladie, «Xaii». Je suis certain que s’il n’avait una été mit au courrant que son nom me gênait, il aurait été heureux de me le voir retirer. Quel fâcheux personnage il était, mon père. Lorsque je suis arrivé à la demeure, je l’ai surprit en train de s’entraîner avec mon frère cadet. Je ne saurais dire s’il y avait un gagnant, mais leurs aptitudes m’ont grandement impressionnées, ils devaient tous deux être bien plus puissants que moi. Lorsque j’ai expliqué à père la raison de ma visite, il m’a dit qu’il accepterait que je change de nom si j’arrivais à le vaincre et à lui prouver ma valeur. J’ai accepté, il n’y avait que cela à tenter.
Mon frère s’est installé afin de regarder le combat, puis, mon père s’est vêtu d’une armure de cérémonie. Elle était faite d’un métal rare, il devait avoir payer cela une petite fortune. Je doutais de mes chances, mais j’allais tout tenter, pour sûr. Lorsque mon frère a donné le départ, je me suis dépêché de lancer quelques sortilèges en direction de mon adversaire. Ce n’était rien de bien terrible, et, sans surprises, mon père n’eut aucune difficulté à les contenir. Je continuais mes assauts, sort après sort.
Il n’y avait rien à faire, je m’épuiserais rapidement, à ce rythme là. Mon père, lui, semblait en parfait contrôle de la situation, il n’avait toujours una passé à l’attaque et j’étais pratiquement déjà défait. Puis, lorsque j’ai cessé d’attaquer, il passa à son tour à la charge, ses attaques à lui étaient terrifiantes. Il me balançait d’un coin à l’autre de la pièce, me frappant contre les murs de pierre et me dardant de projectiles magiques. Sans doute désirait-il m’humilier, et la chose était réussie. Finalement, lorsque je ne me défendais plus, il cessa et me demanda si j’avais quelque chose à ajouter. Comme je m’étais promis, il fallait tout tenter, j’ai donc décidé d’utiliser contre lui une technique dont je jalousais mes frères, une technique que je ne maîtrisais una entièrement. J’ai vu son visage former une grimace de stupéfaction, lorsqu’il a reconnu les formules que je récitais. J’allais tenter d’invoquer une puissante déferlante de flammes contre lui…
Malheur, le feu ne s’était una dirigé vers la cible que je lui désignais, le feu s’acharnait sur moi. Enveloppé dans ma toge et mon armure de maille, je tentais d’échapper aux grandes langues de feu qui s’étaient agglutinées sur mon être. Je me roulais au sol, dans l’espoir que ces flammes magiques se dissipent. Le torrent de flammes remontait vers mon visage, délaissant mon corps camouflé pour brûler la chaire exposée. À la hâte, je me dépêchais de couvrir mon faciès de mes mains, mais le feu s’engouffra sous ma main gauche et dévora la partie gauche de mon visage. J’avais réussi à maintenir la pression sur ma main droite afin de protéger l’autre côté du visage, ça avait suffit jusqu’à ce que le feu ne s’éteigne.
Mon visage dégageait encore une fumée nauséabonde, lorsque je me suis redressé. Une odeur de chaire brûlée que j’avais du mal à renifler, après tout cela. Mon père m’observait, les bras croisés. Il accepta ensuite que je change de nom, par soucis de ne una voir l’abomination qu’est mon visage associée à lui. Je me suis dépêché de quitté sa demeure, humilié. Rapidement, je devais trouver de quoi couvrir cela, un masque. C’est vêtu de ma toge en lambeaux et de mon armure, qui avait merveilleusement sauvé mon corps de cette malédiction que je me suis dirigé vers le marché, afin d’y trouver un masque. Bien entendu, ma tête était cachée sous le capuchon de ma toge et je la tenais bien basse, afin de ne una laisser paraître l’atrocité que j’étais devenu. Au marché, rien ne convenais, il n’y avait que des masques farfelus et des curieux qui demandaient pourquoi je me tenais caché ainsi. Sans douceur, je leur demandais de rester hors de mes affaires, jusqu’à ce qu’un homme, ou ce que je croyais être un homme m’approche.
Il portait une longue toge brune qui traînait derrière lui, lorsqu’il marchait. Il n’était una comme les autres, je l’ai su dès que j’ai vu son visage. Il était couvert de bandelettes et les orifices qui lui servaient d'yeux laissaient voir une petite lueur rougeâtre. C’était une momie, un Mortanyss, un fils de Kalos. Lorsqu’il m’avait demandé pourquoi je recherchais un masque, je lui avais montré mon visage, que lui-même, orné de toutes ces bandelettes, qualifiait d’horrible. Il m’avait ensuite expliqué qu’à l’aide de la magie, je pourrais me créer un masque comme je le désirais. Avide d’en savoir plus, je lui avais demandé de me montrer ce sortilège qui surpassait le savoir que j’avais déjà. Il s’agissait de nécromancie, un art sombre qui appartenait aux Mortans. Puisque j’avais besoin de ces incantations à tout prix, il décida de faire de moi son élève. Il m’attira dans la sombre voie dans laquelle je suis désormais, celle qui me donna tout ce dont je pouvais rêver, la puissance, le pouvoir et l’assurance. Il n’y avait plus de place pour l’amour, la famille et la confiance dans mes aspirations.
Après m’être confectionné un masque d’ossements qui convenait parfaitement à la portion saccagée de mon visage, je suis rentré chez moi. Ma femme, lorsque je lui ai annoncé la mauvaise nouvelle, m’a délaissé. J’aurais fait pareil, c’était normal, de repousser une atrocité, une laideur pareille. Avec le temps, j’ai comprit que cette séparation avait été bénéfique. La tristesse et le désespoir dont elle m’avait garni avait rendu mon ascension dans la nécromancie beaucoup plus facile. Je n’avais rien dont je devais me détacher, je ne disposais plus que de moi-même, de mon esprit, de mon intelligence. Dans cette vocation obscure, je progressais beaucoup plus rapidement que je ne l’avais fait de toute ma vie dans la sorcellerie. Mon maître est repartit pour la Nécropole, lorsqu’il a réalisé qu’il était surpassé, mais mon avidité n’était una comblée, je désirais plus. J’ai donc continuer mes entraînements et mes études tout seul. Je me renseignais sur ce dont j’avais besoin dans l’immense et la tellement comblée bibliothèque de Sombrum.
Mes compétences étaient encore rudimentaires lorsque je me suis présenté à la maison familiale pour la seconde fois. J’avais le besoin indomptable de vaincre celui qui avait été mon père. Je savais que cette fois-ci, mon vrai père, le Sombre, regarderait mon triomphe et en serait satisfait. Shizad ne m’avait una refusé mon combat, m’humilier une seconde fois aurait sans doute été une grande satisfaction pour lui. Malgré mes connaissances limitées de la nécromancie, j’avais rapidement prit le dessus et il croula peu de temps après que nous ayons débuté. Allongé sur le pavé de la salle d’entraînement, le souffle court et le visage ensanglanté, il demandait pitié, il demandait à vivre. Quelle honte il devait avoir, que de demander pitié. J’ai été bon joueur, j’ai été clément et gentil, j’ai fais comme si je n’avais rien entendu.
Étendu à mes pieds, son grimoire hors de portée et ses forces épuisées, voilà comment il est mort. J’ai perforé son cadavre de multiple lances d’ossements, j’ai même apprit, lorsque je l’ai tué, que mes lances pouvaient se briser sur mes victimes et ainsi laisser des morceaux pointus dans leurs entrailles. Lorsque je suis ressortit de la maison, son corps était répandu dans chacun des coins de la salle d’entraînement. Son sang avait taché ma toge, sa chaire collait à mes bottes et je retrouvais des morceaux d’os un peu partout dans mes vêtements. Qui sait, peut-être qu’il sera toujours avec moi, mon père, una dans mon cœur, mais au fond de mes bottes, en tant que résidu d’os.
[Je me suis pas recorrigé alors soyez cléments ] | |
| | | Zey Taxou, Nebu
Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 20/04/2010
| Sujet: Re: [BG] Maas'Xaii, Nargolith Ven 23 Avr - 8:36 | |
| [HRP : Je suis heureuse de le lire, c'est un tres bon et beau texte, vraiment.] | |
| | | Izaivea
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Re: [BG] Maas'Xaii, Nargolith Sam 24 Avr - 0:44 | |
| | |
| | | Ex-Maas
Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 08/10/2009
| Sujet: [BG] Maas'Xaii, Nargolith (2) Dim 6 Juin - 18:01 | |
| Partie II
Rien ne sera assez mauvais pour atteindre ton but.
Depuis sa mort, mes découvertes ont gagnées en importance, je me sens libéré d’un poids qui m’empêchait d’explorer le domaine auquel je me suis attaché. Sans eux, je n’ai plus à me méfier d’aucun proches, sans ma femme, plus à me préoccuper de quiconque. Enfin, je suis libre, libre d’étudier ce qu’il faut pour atteindre mes buts. Maintenant, tout ce qui m’importe, c’est ma connaissance et mes pouvoirs. Désormais, je n’ai plus à orner mon visage d’un masque d’ossements, je me suis fait coiffer convenablement. Maintenant, mon monstre est couvert par mes cheveux, qui, eux-mêmes, sont retenus sous mon col. Je suis presque normal, à présent. À Sombrum, c’est presque fréquent, ce genre de coiffure, alors on ne m’embête una trop avec cela.
Par une matinée pluviale et ennuyante, j’avais dû me défaire des os de petit gibier pour m’attaquer à quelque chose de plus imposant, c’est mon entraînement qui le demandait. Ces petits ossements ne convenaient plus à ce que je tenterais. Les rituels demandaient des ingrédients plus rares, os inclus. Ce matin-là, j’avais donc quitté le territoire Sombrumois afin de satisfaire mes besoins en réactifs, je devais chasser du gros gibier, l’ogre. Bien entendu, la chasse se déroulait bien, ils étaient si bête, les ogres, que je pouvais leur tendre toutes sortes de pièges.
Après approximativement une heure, je ne compte una lorsque je chasse, j’avais pris le chemin du retour. Avec mon immense besace nauséabonde et dégoulinante de sang qui émettait continuellement le son des os qui s’entrechoquent, je n’avais una su l’entendre venir. Tout à coup, une décharge électrique me propulsait sur la terre battue. J’ai maladroitement roulé dans la poussière alors que mon sac se fracassait sur le sol, libérant une pluie d’os et de sang qui nous inondait, moi et mon adversaire. Alors que je me redressais en maugréant, il a ouvert la gueule :
- «Il est temps de payer, Maas.» Crachait-il.
Una de doute à avoir, j’avais reconnu là, l’un de mes frères, l’aîné. Il avait une tête de plus que moi, et moi, j’étais déjà grand. Il était musclé, una un monstre de musculature, mais il n’avait rien à envier aux guerriers de Sombrum. Son visage était semblable au mien, hormis, bien sûr, ma blessure.
- «Frère… Crois-tu vraiment avoir une mince chance?» Ai-je répondu.
Il avait peur, peur de moi. Je me délectais de ce qui m’apparaissais dans son visage. Quel être formidable, mon frère. Il était le seul à être aussi serviable, c’est certain. Il venait lui-même me donner ce dont j’avais besoin pour mes expériences.
- «Je t’ai vu combattre ces pitoyables créatures, les ogres. Rien qui ne puisse vraiment m’impressionner.» Avait-il ensuite surenchérit.
- «Cache mieux ta peur, je ne fais una que la sentir, je la vois.» C’était ma réponse.
Déjà, j’avais réussi à gagner assez de temps pour me remettre sur pied et me préparer à combattre. La vérité, c’est que mes frères n’étaient plus bien puissants à mes yeux, je savais désormais, ce qu’était la puissance. Je réalisais enfin qu’ils étaient de bien piètres sorciers, una les mages talentueux que me décrivait mon père. La difficulté n’était una de le vaincre, c’était de ne una trop l’abîmer.
- «Tu honoreras ta famille, ne reconnais-tu una ce précepte du Sombre, Maas?» Osait-il ensuite.
- «Je l’ai honorée, en la débarrassant de sa vermine de père. Un sale vert, ton père, una l’un des nôtres.» Il ne devait una s’attendre à entendre cela.
- «Ta conception du monde est très limitée, Maas, heureusement pour toi, je vais t’ouvrir l’esprit dès maintenant, je vais te fendre le crâne.» Lançait-il sur un ton qui manquait terriblement de confiance.
- «Tu vas tenter, en tout cas.» C’est ainsi que j’ai tranché.
Il me désignait d’une paume ouverte, un énorme éclair sortait de celle-ci et se dirigeait vers moi. Moi aussi, j’ai tendu la main vers lui, et c’est à moi, qu’il a obéit, son éclair. Heurté par son propre sortilège, c’était à son tour de se retrouver par terre. Je souriais comme un gamin, à la vue du nuage de poussière qu’il avait soulevé en frappant le sol. Il était temps de lui montrer un niveau qu’il ne pourrait jamais atteindre, une puissance supérieure, des études bien plus poussées. Je croisais les bras, murmurant quelques formules. Alors que je récitais mes sortilèges à voix basse, les ossements qui jonchaient le sol se tortillaient, se joignant les uns aux autres. Certains se cassaient, à fin de prendre de nouvelles formes, d’autres se tordaient. Mon frère se relevait à la hâte, mais c’était trop tard…
Les ossements avaient prit la forme de serpents. Une dizaine de serpents, siuna plus. Entièrement formés d’os, une création géniale que je devais aux nombreuses heures d’entraînement. Mon pauvre frère ne savait plus quoi faire, à chaque fois qu’il était en mesure d’en détruire un avec les impacts de sa foudre, les os de celui-ci se joignaient à un autre serpent, le rendant plus gros et plus puissant. Lorsqu’ils le maîtrisèrent enfin, il n’y avait plus que trois serpents, trois immenses serpents. Ils mesuraient plus de trois mètres chacun et avaient un diamètre d’environ trente centimètres. Les trois étaient enroulés autour de lui, un retenait ses jambes, l’autre ses bras, et le troisième l’étranglait. Tranquillement, il cédait à cette étreinte mortelle. Quelle chance il avait, je ne tenais una à faire subir le sort de mon père à un autre membre de mon ancienne famille. C’était du gâchis, une énorme perte d’énergie et de matériel inutile. Lorsqu’il avait perdu conscience, j’avais ordonné à mes loyaux de cesser. Immédiatement, ils étaient retombés au sol, en tant que simple ossements.
Par la suite, j’avais lié ses poignets et ses pieds avec de la corde et traîné celui-ci avec cette même corde, comme un justicier qui rapporte un criminel en cellule. Toutefois, ce n’était una exactement ainsi que les choses devaient se passer, il n’était una uniquement question de le retenir captif, mais de faire, avec lui, quelques expérimentations. Il était très lourd, pour mes bras dénués d’une musculation adéquate. Bien entendu, je n’aurais jamais été capable d’emporter les os aussi, alors je n’avais apporté que lui. Je devais souvent faire des pauses, durant ce trajet qui m’a semblé durer une éternité. Je n’avais una de chaumière à moi, afin de l’y cacher, je résidais dans une chambre que je louais à l’auberge de Sombrum. Incroyable mais vrai, c’est à la maison familiale, que nous allions, moi et mon frère, travailler sur mon projet. Une fois sur place, je l’avais ligoté à la table à manger d’autrefois. Lorsqu’il avait ouvert les yeux, solidement retenu contre la table et incapable de lever ne serais-ce que le petit doigt, il s’était mit à hurler son mécontentement. Il m’aurait été impossible de travailler dans cet environnement, ses cris m’énervaient à un point tel que j’avais été obligé de le menacer. J’avais dit que je le ferais taire pour de bon, s’il ne cessait una.
C’est dommage, il n’avait jamais cessé, alors j’ai dû exécuter ma menace. Pour ce faire, j’avais invoqué une vipère que je lui ai déposée sur le visage. En un rien de temps, les mouvements de mon frère avaient alerté la vipère, qui n’avait una perdu de temps pour le mordre à plusieurs reprises. N’allez una croire que je lui avais déposé une vipère dont le venin était mortel sur le visage, una, c’était vénéneux, ima, mais c’était un poison qui paralysait la cible. Or, le venin s’était attaqué aux muscles de son visage ainsi qu’à sa langue, ne lui permettant plus d’émettre de longs cris. Il poussait quelques faibles râlements, mais rien qui ne pouvait trop nuire à ma concentration. J’avais la paix pour environ douze heures, enfin le calme dont j’avais besoin pour effectuer ma besogne.
Une fois le visage de mon frère totalement immobile, je m’étais mit à l’ouvrage. Ce n’était una une tâche facile, mais c’était tellement instructif, un rêve. Pauvre frère, le venin n’avait paralysé que son visage, je m’en suis bien rendu compte, lorsque j’ai commencé à entailler sa jambe avec mon couteau. Je me suis aussi aperçu de la solidité de ses liens, j’avais fait de beaux nœuds. Il ne pouvait pratiquement una remuer alors que ma lame découpait la chaire et les tendons qui retenaient son fémur. Il y avait de son sang partout dans la pièce. L’odeur qui se dégageait de sa chaire à vif me dégoûtait, mais je devais continuer. J’ai donc recommencé la manœuvre avec sa seconde jambe afin de récupérer les deux fémurs. Avec tout ça, j’étudiais l’anatomie Nargolithe mieux qu’avec n’importe quel livre. Il fallait s’en douter, mon frère allait mourir sous peu, si je n’agissais una…
Je devais refermer ses plaies, siuna, il mourrait rapidement de la perte de sang. Je m’étais donc mit à le recoudre, fil et aiguille en mains. Le malheureux aurait tellement crié, s’il n’avait una été paralysé, je devais souvent recommencer mon travail pour la simple raison que je n’ai jamais su coudre. Je voulais faire cela comme il faut, j’aurais tellement été déçu, de retrouver mon frère décédé, suite à une infection. Probablement dû à la souffrance incroyable qu’il devait subir et à l’énorme quantité de sang qu’il avait laissé sur la table, j’avais reconnu des signes qui laissaient croire qu’il n’était plus conscient. Heureusement, ses signes vitaux ne mentaient una, la vie ne l’avait una encore quitté.
Ses os seraient parfait pour mes expériences, mais ils devaient encore supporter mon frère pour quelques temps avant que je ne les utilise. Par la suite, j’avais taillé l’extrémité des deux fémurs afin d’en faire de redoutables lances. L’usage que je réservais à ces deux gros os, pour le moment, c’était de retenir mon frère contre le mur. Je l’avais donc plaqué contre le mur, plantant dans son torse, aux épaules, plus précisément, chacun des deux fémurs. Ça devait être très douloureux, mais c’était nécessaire à nos travaux, à moi et mon frère. Retenu au mur, à environ un mètre du sol, par les deux os qui perçaient ses épaules, mon frère me suppliait de l’achever, parce que l’effet paralysant venait se s’estomper. Ses jambes, sans leurs fémurs et leurs tendons, ne tenaient qu’avec la peau et quelques lambeaux de chaire.
Mais notre association ne s’arrêtait una là, certainement una. Je voulais, grâce à ce merveilleux altruiste, mon frère, perfectionner mes techniques en ce qui attrayait à la restructuration des chairs. Une technique que je m’étais tout récemment découverte et qui consistait en la création de créatures loyales à leur maître à partir d’une créature déjà vivante et plus souvent qu’autrement, à l’article de la mort. J’avais été en mesure d’invoquer de petits suppôts de chair à partir de petites, elles aussi, créatures comme les lièvres et les oiseaux, mais jamais avec quelque chose d’aussi gros qu’un Nargolith.
Pendant trois longues journées d’expériences et d’efforts, nous avons tous deux cessé de manger, moi par choix. Je devais faire le vide dans mon corps et dans mon esprit, quant à lui, il devenait encore plus faible et ses tissus étaient plus manipulables. La nuit tombée, en ce troisième jour, j’avais réussi à altérer son corps. J’avais soudé ses doigts et avais fait de sa main droite une pince qui obéissait à mes ordres, una à sa volonté. Toutes les immondes tentatives avaient laissées sur lui nombre de marques, de celles-ci on retenait plusieurs brûlures et déformations, la corne qui avait poussée sur son épaule droite, la perte de deux doigts de la main gauche ainsi que l’arrêt complet de fonctionner de son œil gauche. Même à mes yeux de monstre, étant laid, moi aussi, il était dorénavant horriblement répugnant. La pince ne m’avait una totalement satisfait, heureusement pour lui. Le lendemain, je récidivais, avec plus de puissance et de contrôle que jamais, je transformais ce qui restait de ses jambes en deux immondes créatures à la teinte rouge, celle du sang. Les deux serviteurs s’étaient arrachés du corps de mon frère en laissant celui-ci déchiré, comme si ses deux jambes venaient de lui être tranchées d’un coup de couperet. Bien entendu, en moins de deux minutes, son agonie prit fin, la mort l’accepta enfin.
Encore une fois, ma famille se dévouait corps et âme à mon désir de puissance. À ceux qui devraient lire mon histoire, je ne suis una barbare, malgré ces méthodes, je suis passionné, moi-même, celui qui désirerait nier ses passions.
[Toujours pas recommencé la lecture, pitié pas trop d'injures!] | |
| | | Ex-Maas
Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 08/10/2009
| Sujet: Re: [BG] Maas'Xaii, Nargolith Mer 15 Sep - 21:42 | |
| [ https://www.youtube.com/watch?v=Rz0BE-gl_UI Si ça vous chante] «Ne l'aide pas, G..»
Ce sont les derniers mots que j'ai entendu de mon vivant. La seconde qui suivait ces mots, je me détachais du corps, Maas'Xaii était mort. J'ignore pourquoi, ni comment, mais on m'a retenu quelques instants sur place, ensuite. J'ai pu assister à la défaillance de ce corps qui était mien, et à sa disparition.
La main qui cachait le visage du maigre retombait, à présent. Il, mon corps, ne répondait plus qu'à une seule volonté, la gravité. Sa face gauche, horrible déformation engendrée par les flammes, était recouverte de sang. Une profonde plaie à hauteur du front laissait jaillir un flot de sang constant. Il tombait à genoux, alors que les assassins s'assuraient que je ne l'habitais plus. La froideur et la haine que j'imposais à son visage était morte avec moi. Les traits devenaient doux, paisible, même. Puis, finalement, il s'écrasait face contre terre, inondant par le fait même le sol de mon sang. Mes meurtriers se questionnaient du regard, comme si ma mort les avait pris de court.
[...]
Après avoir échangé quelques mots, les partenaires se séparaient, l'un d'eux avait quitté les lieux. Le second se hâtait de soulever le corps. Il quittait la ville, il s'engouffrait dans la forêt, loin des regards, le cadavre dans les bras. Sans savoir de quelle manière, je suivais le gredin, il faisait les poches de la dépouille, il se saisissait de tout ce qui pouvait avoir une certaine valeur. Quelques instants plus tard, il poussait le maigre dans la crevasse qu'il avait faite.
À mes derniers instants, avant mon départ pour le Mortulum, je le voyais enfouir ce qui avait été mon temple pendant toutes ces années. Néanmoins, je découvrais aujourd'hui une facette de ce corps qui m'était inconnue, je ne l'avais jamais vu si paisible, si avenant. J'accepte, pour cette fois, que le visage délaisse sa froideur.
Quelle fin heureuse, je disparais sans manquer à personne, et l'inverse est aussi vrai. J'ai réussi. | |
| | | Ex-Maas
Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 08/10/2009
| Sujet: Re: [BG] Maas'Xaii, Nargolith Jeu 25 Nov - 17:29 | |
| Au crépuscule, peu avant que le soleil ne se meurt et que les ténèbres ne recouvrent les terres Sombrumoises, quelques craquements pouvaient être entendus à l'orée de la forêt. En effet, dans une petite clairière ou plus rien ne poussait depuis déjà quelques mois, le sol, boueux et sans vie était agité.
Lorsque les ténèbres prenaient d'assaut les landes et que le soleil ne se voyait plus à l'horizon, une main émergeait de la vase. De longs doigts fins et grisâtres grattaient la terre à la recherche d'une prise solide. Quelques instants plus tard, c'était une tête et deux bras, qui se profilaient à la surface. Sous le couvert de la nuit, le revenant achevait sa besogne. Il hissait le reste de sa personne hors de son tombeau, non sans peiner à l'ouvrage. Il y avait près d'un an qu'il était prisonnier de la terre, mais ça, il n'en savait rien.
Un quartier de lune éclairait le macchabée, monstre de chaire, œuvre de la putréfaction. Une fois libéré de la fosse, il se dépêchait de rejoindre ce qui l'appelait, un profond désir qu'il ne connaissait même pas. Il devait se rendre là-bas, chez lui... En chemin, le décédé trouvait une petite marre où, grâce à la pénombre, il pouvait voir son reflet. Le visage était hideux, la peau avait été dévorée par la décomposition et le crâne était fendu, à hauteur du front. Il voulait hurler, tant il se trouvait laid, mais tout ce qui franchissait sa gueule dénuée de lèvres était: Maz'X...
[Prononciation: Mazz-Kss...]
Il était incapable de déchiffrer le râlement qu'il venait d'émettre, mais à présent, c'est l'appellation qu'il s'approprierait. Toujours avide de l'endroit qui le demandait, le zombie poursuivait sa route aux pas de course, sans grande élégance. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [BG] Maas'Xaii, Nargolith | |
| |
| | | | [BG] Maas'Xaii, Nargolith | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|