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 Pour les yeux d'un ange.

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Ilish'Shaan Saddlerian.

Ilish'Shaan Saddlerian.


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MessageSujet: Pour les yeux d'un ange.   Pour les yeux d'un ange. Icon_minitimeMar 30 Jan - 8:31

Pour les yeux d’un ange, première partie.

Les ruelles et les corridors de Sombrum résonnaient au son des foules se déplaçant sans fin, des milliers de bruits de pas, une masse vivante grouillant comme milles insectes à la recherche chacun d’une chose précise. De ce mouvement résultant une symphonie, la grande musique d’une nation en mouvement, marchant au pas coordonné du destin implacable. Loin du flux de la vie se cachait un Nargolith qui avait cessé d’avancer, qui avait poser son pied en une place que nul autre que lui ne pouvais connaître. Seul devant une grande stèle de pierre, il comptait en silence les larmes qui coulaient le long de son visage fin et cadavérique, transis par une douleur qui le prenait aux tripes et qui remontait comme un nœud coulant au creux de sa gorge. Ses longs cheveux de neige flottaient en un vent glacial, son visage fin et élancé tourné vers la grande dalle de pierre. Il leva un instant ses yeux argentés et laiteux vers les cieux tourmentés ou des nuages noirs et pesants semblaient se livrer batailles.

Un premier grondement se fit entendre, bientôt la pluie viendrait se mêler à ses larmes, cette idée le confortait, il n’aurait pas au moins l’impression de se morfondre seul et les éclairs viendraient rythmer les battements incessant de son cœur torturé. Jamais en sa vie il n’avait accorder de respect pour la vie et pour un quelconque individus ne partageant pas son sang, mais en cet instant, il se rendait compte que depuis toujours il se mentait à lui même. La pauvre Lenoia…Pauvre et triste Lenoia…Celle qui depuis toujours emplissait son existence gisait sous cette plaque de pierre froide et humide. Lui qui depuis toujours avait préféré la compagnie des morts à celle des vivants, il n’avait jamais autant apprécié la compagnie de cette femme qui lentement lui avais appris à accorder importance à la vie.

En chacun de ses baisers, il lui semblait respirer le souffle du divin et en chacune de ses caresses il pouvait toucher du doigt l’infini. « L’amour est une chose si fragile… » pensait il en se remémorant les souvenirs étincelants de son passé, ceux ci lui semblant peu à peu devenir les spectres moqueurs du regret, tourmentant son âme avec une sombre ironie. Le Nargolith à la sombre toge releva sa capuche sur sa tète lorsque tombèrent les premières gouttes de pluie, laissant un instant son regard se figer sur le nom qui ornait la plaque funéraire « Lenoia Saddlerian. », sa défunte épouse, dont le visage apparaissait en tout ses rêves, transformant chaque réveil en un cauchemar. Depuis toujours ils avaient tout les deux partager une complicité inégalable, montant ensemble chaque pallier de la société ensemble, partageant les mêmes désirs et les mêmes préoccupations en tout point et tout temps. Jamais en sa longue existence Ilish’Shaan n’aurait put imaginer trouver une personne qui lui soit aussi semblable. Partageant son intérêt pour la nécromancie et les livres anciens, désirant autant que lui une reconnaissance aux yeux de tous, affichant à la fois autant d’amour à son égard que de cruauté envers leurs ennemis.

Le cœur vide et noyé du poison de la désespérance, Ilish’Shaan nourrissait de noirs desseins, des pensées obsédantes qui l’avait fait s’éloigner de sa propre famille depuis quelques temps. Alors que les ténèbres venaient de plonger le cimetière dans une nuit quasi totale que seul de rares et violents éclairs venaient illuminer, il leva lentement la main, ordonnant sans un mot à ses zombies d’ôter la plaque funéraire et de sortir le cercueil de terre. Les serviteurs cadavériques s’exécutèrent lentement et en silence, sortant le cercueil de terre et le plaçant de manière légèrement incliné devant leur maître. Ilish’Shaan s’avança de quelques pas et ouvrit le cercueil avec un geste très doux, à la manière d’un amant ouvrant la porte de la chambre de sa bien aimée, prenant soin de ne pas la réveiller.

Il fixa son regard sur le visage d’ange de sa promise, retenant ses larmes avec un rictus nerveux, se mordant la lèvres inférieures jusqu’au sang. La jeune Nargolith aux cheveux sombres et brillant comme une nuit étoilée reposait au creux du cercueil, ses deux mains délicates liées ensembles sur sa poitrine, un pendentif sacré portant le sceau de Narshoul coincé entre ses longs doigts fins et gracieux…Se penchant lentement en avant, Ilish’Shaan déposa un baiser sur les lèvres froides et immobiles de Lenoia, une de ses larmes coulant lentement et terminant sa chute sur la visage de la belle endormie à jamais. Reprenant ses esprits rapidement, Ilish’Shaan posa sa main sur le bras de la défunte, semblant mesurer par le toucher l’état de conservation de son corps. « Mon procédé alchimique à fonctionné…Son corps n’a pas encore entamer le processus de décomposition… » pensa il en commençant à reculer doucement du cercueil, le regard toujours fixé sur celui de la morte à la peau claire et blanche semblable en tout points à la sienne.

« Emmenez là…Portez la avec soin… »

Les zombies commencèrent à disposer du corps de la jeune femme, le portant avec eux, tandis que les autres redisposaient le cercueil sous terre et replaçaient doucement la plaque funéraire. Ilish’Shaan enroula avec tendresse le corps de sa bien aimée dans un grand linceul de couleur pourpre et ordonna aux zombies de le suivre vers sa demeure de Sombrum. Il emprunta des rues infréquentées et pris soin d’entrer dans son laboratoire sans se faire trop remarquer. Les quelques passants qui l’observèrent ne posèrent aucunes questions, il était bien connus dans la cité qu’Ilish’Shaan était nécromancien et il était donc fréquent de la voir rentrer chez lui avec des corps emballés dans de grandes tissus.

Une fois en ses lieux, il posta ses zombies à la porte, poussant le grand tapis qui masquait l’entrée de son laboratoire situé dans une cave improvisée. Ilish’Shaan repensa aux ouvriers qui lui avait creusé ce lieu secret et qui avaient laissé leur âmes en route lors des travaux. Il ne voulait que personne ne soit au courant de ses projets et s’était assuré que les seuls en connaissance de cela emportent le secret dans leur tombe… La cave était un immense empilement de bibliothèques et de matériel éparse, des instruments d’anatomie pour les dissection ainsi que des dispositifs de tortures autours desquels se trouvait de petits établis. Sur ceux ci ont trouvait des potions aux couleurs étranges ainsi que de nombreux réceptacles ou se trouvaient conservés des organes appartenant à divers individus de races différentes.

Au centre du laboratoire morbide avait été creusé un grand réceptacle d’acier, à la manière d’une grande cuve pouvant accueillir un corps humain. Il y plaça le corps de Lenoia, restant ensuite un long moment assis à ses cotés, passant sa main dans ses cheveux avec un large sourire d’une tristesse infinie…

« Ne craint rien ma bien aimée…Je trouverais un moyen de te ramener à la vie même si cela doit me coûter toutes mes forces. Tu seras à nouveaux à mes cotés et ensembles nous pourrons prendre la place qui nous reviens de droit en ce monde. Séparés l’un de l’autre nous sommes comme un miroir sans reflet, mais ensembles, rien ne peut plus entraver notre route…Nous sommes et avons toujours été au dessus de la fange et du commun des mortels, notre destin est de régner à jamais tout deux. Car notre amour est unique et symbolise notre force… »

Ilish’Shaan continuait à laisser ses longs doigts squelettiques glisser le long de la chevelure de la défunte, ses yeux brillant d’espoir et d’amertume. Il déposa un dernier baiser sur le front de Lenoia avant de se lever en une dernière phrase:

« Que ne serais je capable de faire pour les yeux d’un ange…Que Narshoul m’accorde le pouvoir de ta renaissance…Je t’aime, toi mon poison, ma drogue, ma déesse… »

Une fois debout, il jeta un dernier regard au corps sans vie de Lenoia, actionnant ensuite une manette de sa main droite. Un grand chaudron s’inclina et commença à déverser dans le réceptacle ou se trouvait la défunte un liquide ambré et consistant qui rapidement se mit à emplir le creuset, recouvrant de manière totale le corps de la jeune femme. Le liquide se déversa jusqu’à sa dernière goutte avant que d’un geste lent, Ilish’Shaan plaçait une grande plaque d’acier sur le réceptacle, le visage de sa douce disparaissant de son chant de vision…

Le liquide devait avoir pour but de conserver intact le corps de la défunte le temps que son amant puisse trouver les moyens nécessaires de la rappeler au monde des vivants. Ilish’Shaan considérait avec une ironie tragique le fait que depuis toujours il cherchait à se perfectionner dans l’art de la mort et qu’en cet instant précis, il soit alors dans l’obligation de trouver un moyen de récréer la vie pour l’implanter dans le cœur de Lenoia.

A peine la plaque d’acier eu fermé le réceptacle qu’Ilish’Shaan dans un élan de fureur attrapait un de ses ateliers vide pour le jeter dans un mur, piétinant les débris de bois en hurlant à l’agonie. Il maudissait le sort qui l’avait ainsi trahis, le laissant dans les affres de la douleur…Calmant sa fureur, il se mit alors au travail avec acharnement, sa quête devait être accomplie car le liquide qui faisait office de formol, conservant en son sein le corps de son épouse, ne pourrais être véritablement actif que quelques centaines d’années. Et le temps peut passer très vite pour un homme à la recherche du secret de la vie….
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Ilish'Shaan Saddlerian.

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MessageSujet: Re: Pour les yeux d'un ange.   Pour les yeux d'un ange. Icon_minitimeJeu 1 Fév - 8:37

Pour les yeux d’un ange, seconde partie:

Un lourd silence pesait sur la demeure d’Ilish’Shaan, portant avec elle le vent de l’incertitude et d’une fureur intérieure sur le point de s’enflammer. 1 an, 8 mois, 22 jours et 4 heures. Le temps exact depuis le début de ses travaux, sans aucun résultat notable, ses sujets d’expérimentation n’ayant apportés que des questions supplémentaires, des barrières de plus dressées entre lui et son objectif. Il se rendait peut à peut à l’évidence que ses dons, aussi talentueux soient ils, ne pouvaient venir à bout de cette quête insensée. Portant sa main à sa plume et prenant délicatement un antique parchemin, rongé par endroit par le temps et recouvert d’une poussière séculaire, il reprit lentement cette activité qui l’empêchait jusqu’alors de sombrer dans la folie: la poésie.

Trempant sa plume dans l’encrier avec un geste mécanique et froid, il commença à écrire, usant de cette calligraphie si raffinée qui lui avait valus dans ses jeunes années une grande reconnaissance des siens. Le frottement délicat de la plume sur le parchemin créait déjà en son cœur une aura d’apaisement. Sa main ne tremblait plus tandis qu’en une gestuelle presque dansante, sa plume tournoyait sur la surface granuleuse du papier. Gravant ses pensées à l’encre noir, il songeait à cette enfance étrange qu’il vécut comme en un rêve éveillé, ces temps d’apprentissage de la nécromancie et des arts qu’il s’était maintenant appropriés comme sa propriété, une part devenue essentielle de son existence et de son identité.

On le décrivait comme un enfant lunatique et pleins de dispositions, ses honorables parents Yssahn’Shaan et Calyendra’Shaan Saddlerian nourrissaient de grands espoirs vis à vis de leur fils prodige. Le jeune Ilish’Shaan passa son enfance auprès de sa petite sœur Alyanna’Shaan et de son petit frère Aryz’Shaan, protégés tout trois par la vigilance accrue de leur père et littéralement écarté du monde extérieur. La famille Saddlerian avait déjà connus une lourde perte, leur premier enfant ayant été assassiné alors qu’il n’avais à peine que 8 mois de la main d’un assassin dont le nom resta à jamais un mystère, certainement engagé par une famille rivale en guise de vengeance…

Ce premier né avait été enterré depuis et c’est Ilish’Shaan, désormais l’aîné, qui avait hérité en guise d’hommage du nom de son grand frère disparus. Le jeune Nargolith se rendait souvent au cimetière de Sombrum et avec une nostalgie malsaine contemplait son propre nom inscrit sur une pierre tombale. Peut être était ce cela qui l’avait prédisposé à porter un intérêt aux mystères de la mort dès son plus jeune âge? A ne jamais s’être véritablement considéré comme « vivant« ? Était ce pour cela que depuis sa naissance il se voyait comme le simple spectre d’un autre, dont on avait arraché l’essence même de la vie? Nul ne pouvais vraiment le savoir…Ilish’Shaan restait aux yeux de tous un être solitaire et mystérieux, n’accordant que très rarement la parole et méprisant les rapports humains de toute sorte, préférant la compagnie des livres et de ses propres pensées…

A l’age de 400 ans, Ilish’Shaan vivait de la vente de ses poisons et de ses quelques ouvrages, concernant des théories nécromanciennes, faisant état de ses travaux et expérimentations, ainsi que de rares recueils de poèmes très. Par un soir de mauvais temps, il fit la rencontre de Lenoia Valenkell. Celle ci se promenait dans le cimetière de Sombrum. Pour la première fois de sa vie, Ilish’Shaan ressentit le désir de parler avec quelqu’un, lui qui avait toujours méprisé les rapports humains excepté envers les membres de sa famille. Les deux oiseaux de nuit partageaient le même mépris de l’humanité, le même intérêt pour les mystères de la vie et de la mort, le même désir de grandeur au sein de la société Nargolith…

Alors que la famille Valenkell n’avaient pour seule héritière du blason que leur fille Lenoia, ceux ci nourrissaient de grands espoirs en l’alliance entre Ilish’Shaan et leur fille. Mais malgré leur amour si profond et les rêves que nourrissaient leurs parents respectifs, cela présageait bien des malheurs mais cela, Ilish’Shaan, n’y était pas préparé. Le soir même de leur mariage, alors que les deux amants rentraient paisiblement en leur demeure, les yeux étincelants de passion, un assassin surgissait des ténèbres épaisses, emportant avec lui la flamme de vie qui animait le cœur de Lenoia. Ilish’Shaan ne put protéger sa belle, une flèche transperçant le cœur de sa femme alors qu’il échangeaient un premier et somptueux baiser, comme si un cupidon morbide avait souhaité placer en ce cœur une flèche, symbole d’un amour sanglant

Ilish’Shaan rongé par la colère mit en place de sombres plans de vengeance avec l’aide de son frère, Aryz’Shaan, transis également par un sentiment de vengeance. Mais cela ne fut que le premier vers ce qui allait devenir un véritable échange de violence entre la famille Saddlerian et les augustes familles qui désiraient sa disparition. Par le biais d’assassins, d’empoisonnements et de stratagèmes aussi malsains qu’ingénieux, les deux frères arrivèrent à se débarrasser de leurs opposants, vengeant la mort de Lenoia. Toutefois, en un sordide complot, les parents d’Ilish’Shaan furent également les victimes de cette guerre secrète, portant les trois derniers enfants vers les regrets et un sentiment d’injustice transcendant.

Les traîtres et les sournois avaient réussis à mener à bien leur œuvre destructrice, laissant derrière eux l’aîné de la famille Ilish’Shaan dévasté par le chagrin et l’amertume alors âgé de 600 années . Composant son poème sur son atelier poussiéreux, le Nargolith ne pouvant s’empêcher de repenser à ce concours de circonstances qui avaient eu tôt de faire sombrer son blason, de déchirer son cœur. Les cicatrices de son âme demeuraient à vif, déversant en des cascades impies de douloureux souvenirs, de profondes espérances réduites en une cendre fumante…

Posant sa plume, le nécromancien s’en retourna à sa quête, obsédé par les yeux de ses anges dont l’éclat de vie s’était échappé en un dernier souffle d’amour, abattue froidement dans le dos par des vermines ignorants le prix de cette vie. La vie d’une déesse ayant su faire battre un cœur qui n’avait jamais su aimer, le cristal unique et précieux qui avait illuminer le chemin du plus froid et insensible des ètres. Ilish’Shaan repris ses études…Il lui fallait travailler…Chercher… Creuser au plus profond du gouffre du savoir pour y trouver le trésor caché. Celui qui saurait raviver cette flamme éteinte, ce secret caché par les dieux qui seul pouvait redonner un sens à sa vie misérable…Travaillant son relàche, courbé sur son ouvrage, il eut une pensée pour son frère Aryz’Shaan, le seul qui connaissait ses travaux et son seul confident à ce sujet. Il songea au fait que seul celui ci pouvait comprendre sa quête, lui qui avait connus Lenoia, lui qui avait souffert également de sa disparition. Il pensa à Alyanna’Shaan, sa petite sœur…Celle ci ne devait pas savoir, elle ne devait jamais savoir, Ilish’Shaan voulait lui épargner les secrets de ses morbides agissements et de sa quête démente. Il souhaitait plus que tout la préserver de cette apothéose tragique dont la famille déjà portait le lourd et effroyable fardeau, à la manière d’une croix dont le martyr ne peut se séparer, traînant éternellement son malheurs en haut d’une colline sans fin…

« En l’indicible ombre de cette arche brisée,
Sous l ‘aile du corbeau et la moelle des os,
Dans l’œil du chat noir aux terrifiants reflets,
Se cache du savoir, le merveilleux écho.

Creusant à même la pierre, me déchirant la peau,
Je chercherais sans fin, la voix de ma moitié,
Requiem sans fin, dévastant mes pensées,
Tornade enflammée, source de tout mes maux.

De la mort froide et douce, premier baiser,
Une foudre s’abattant deviens le dernier,
Funèbre souffle, passion inachevée.

Beauté éclatante, en un masque figée,
Lèvres immobiles, regard cristallisé,
Silencieuse princesse, déesse assassinée…

Le tombeau des souvenirs, Ilish’Shaan Saddlerian. »
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MessageSujet: Re: Pour les yeux d'un ange.   Pour les yeux d'un ange. Icon_minitimeMar 5 Juin - 7:07

La dynastie des roses noires.

Les origines de la famille Saddlerian remontent à des temps forts lointains dont nulle mémoire humaine ne peut désormais parler, sinon au travers de pages jaunies et de fragments antiques outragés par le temps. Le récit le plus ancien réside en l’histoire de Shaan, vénérable nécromancienne Nargolith dont la destinée est révélée en quelques ouvrages théoriques concernant l’art de la mort (voir « La voie de la mort », Ilish’shaan Saddlerian). Son prestige en tout les cas et sa maîtrise exceptionnelle de la magie funèbre fit rapidement d’elle un modèle et un symbole de sagesse, d’excellence au sein de la communauté Nargolith. On vantait aux quatre coins de la cité naissante qu’allait devenir Sombrum sa beauté envoûtante et sa remarquable intelligence. Elle se lia avec un philosophe de l’époque nommé Arish Saddlerian, fondateur d’un courant de pensée nommé l’obscurantis et dont nulles traces ne purent être retrouvées. C’est ainsi que la lignée débuta prenant le nom de Saddlerian auquel fut attaché le nom de Shaan pour chaque membre par la suite. L’héritage de ce nom constituant à la foi une fierté et un symbole de grandeur pour chaque représentant de la dynastie, l’attachement à des valeurs et à un patrimoine culturel unique et considérable.

De nombreuses valeurs furent placées en ligne de mire par la famille depuis le commencement. l’honneur, la sagesse, le respect du sang, la connaissance et le sens du pouvoir en font partie. Depuis les temps reculés les Saddlerians se sont toujours considérés comme supérieurs au reste de l’humanité, cela à valus à de nombreux membres de la dynastie durant des siècles d’être victime de la jalousie et des complots menés par les différentes familles Nargolith de la cité. Nombreux furent les ancêtres du blason à avoir subit les foudres du destin par différents assassinats ou autres fourberies. Toutefois, face à l’adversité, les Saddlerians ont toujours su se tirer d’affaire et rendre au centuples les attaques qui furent menées à leur encontre. Par ailleurs, un diction courant au sein de Sombrum datant de cette époque lointaine révèle l’éclat de ce trait de caractère « Face à un Saddlerian frappe toujours juste et le premier car tu n’aura jamais droit à un second coup ». Néanmoins, face aux menaces et aux pressions exercées par les rivaux, la dynastie réussit à survivre et à se développer, de nombreux membres de la famille ayant durant certaines époques occupés des postes et des grades fort élevés.

Un des éléments les plus connus de cette famille fut Ysis’shaan Saddlerian, durant la grande période que les historiens nommèrent « les procès des roses noires ». La famille à cette époque vivait des temps très difficiles ou les conflits ne faisaient qu’affluer et ou par diverses manières différents blasons cherchaient à récupérer des bribes de pouvoir, à usurper les postes de différents hauts dignitaires de la dynastie. Ysis’shaan fut accuser d’une longue série de meurtres caractérisés par un point commun, chaque cadavres des différentes familles ayant tenté d’atteindre le pouvoir des Saddlerians furent retrouvés accompagnés d’une rose aux noirs pétales. De nombreux procès eurent lieu et jamais aucune preuve ne put être retenue contre Ysis’shaan bien que tous en Sombrum étaient persuadés de sa culpabilité dans les faits. Depuis cette époque on a souvent nommé la famille Saddlerian de « Dynastie des roses noires », nom que les membres de la famille n’ont jamais contesté et dont le souvenir les fait toujours étrangement sourire…

Les Saddlerians perdurèrent durant des siècles, s’affichant régulièrement dans le domaine des arts, de la magie et du commerce comme de véritables modèles de réussite et de gloire. Les choses commencèrent à tourner lorsque débuta la guerre des blasons. En cette période troublée de nombreuses familles se liguèrent contre les Saddlerians, mettant en place des stratagèmes contre lesquelles la dynastie des roses noires ne pouvaient lutter. Yssahn’Shaan et Calyendra’Shaan Saddlerian, les deux derniers représentants du blason subirent la perte de leur premier né, assassiné à l’age de 8 mois dans son berceau par un individu dont le nom ne fut jamais connus malgré des recherches impitoyables et chevronnées de la part de ses parents ivres de colère. Leur second enfant Ilish’shaan Saddlerian reçus le nom de son grand frère disparu. Les années qui s’ensuivirent furent les prémices d’une guerre secrète entre les familles Nargolith par le biais de complots dépassant l’imagination. Toutefois, protégé et éduqué de manière à devenir fort et impitoyable, Ilish’shaan réussis à grandir et évoluer au sein de la communauté de Sombrum à la manière d’un survivant, devant sans cesse prendre garde à sa propre vie. Quelques longues années plus tard naissait Azyr’shaan Saddlerian, dont le grand frère protecteur et attentionné pris soin durant toute son enfance, lui inculquant une culture considérable en tout domaine et lui donnant autant de tendresse que de moyens en main pour se défendre dans un monde devenus un champ de bataille ténébreux.

Les deux frères se lièrent d’une fraternelle affection au fil des années et développèrent une confiance l’un envers l’autre exceptionnelle et sacré. Face aux méandres de l’existence, la famille réussit à rester soudée et inébranlable. Par la suite Ilish’shaan se lia d’affection avec une femme du nom de Lenoia Valenkell, unique héritière d’une famille Nargolith sombrant peu à peu en désuétude. L’alliance des deux familles devenait un enjeu de poids et les familles rivales commençaient à voir d’un mauvais œil cette future alliance. La naissance d’Alyanna’shaan et d’Alyanne’shaan, les deux sœurs jumelles, au sein de la dynastie fut accueillie comme le signe de grandes espérances. Les deux frères prirent un soin extrême avec les deux jeunes filles, ils veillèrent sur elles avec une affection démesurée et leur donnèrent une éducation digne des plus grandes familles de noblesse. Elles étaient considérées comme les deux bijoux étincelants des Saddlerians, destinées aux plus grandes œuvres de la création. Lenoia, alors toujours fiancée avec Ilish’shaan, leur confia une grande tendresse et fut pour les deux sœurs comme une seconde mère, attentive et douce, mais aussi un professeur rigoureux et juste, leur inculquant valeurs et connaissances avec grand soin, pour en faire des femmes fortes et déterminées.

Les Saddlerians reprenaient lentement leurs forces et l’avenir semblait leur ouvrir les bras. Une date de mariage était annoncée concernant Ilish’shaan et Lenoia, la joie et la fierté avaient remplacé l’inquiétude des siècles précédents et la menace des familles rivales semblait déjà lointaine et oubliée. Ayant baissé ainsi leur garde, leurs ennemis, dans le secret, organisèrent un complot qui allait à jamais marquer la dynastie dans la violence et le sang. C’est ainsi que le soir même du mariage entre Lenoia et Ilish’shaan que le drame survint. Une flèche vint séparer les deux amants et briser à jamais la vie de l’aîné des Saddlerians, ainsi que toute la famille. Suite à cette mort tragique, les deux sœurs Alyanna’shaan et Alyanne’shaan sombrèrent dans un profond désespoir, ne parlant plus et pleurant sans fin la mort de leur belle sœur, celle qui leur avait tout apprit et qui avait été bien plus qu’une mère pour elles. Face à leur détresse, ivre de colère et de désespoir, Azyr’shaan recueillit son frère et ensemble ils menèrent une guerre secrète contre les coupables, commanditant des assassinats et plongeant parfois eux même des lames d’acier dans les cœurs des traîtres. Suite à ces longs conflits teintés de larmes et de violence, d’autres victimes s’ajoutèrent à la liste. Les parents d’Ilish’shaan et Azyr’shaan succombaient à leur grand âge par le poison versé dans leurs coupes.

Des années passèrent, de nombreux enterrements, des familles entières furent rayées des registres de Sombrum. Azyr’shaan faillit se retrouver en prise avec la justice mais à la manière de son ancêtre Ysis’shaan ne put jamais être condamné faute de preuves. On fit rejaillir dans les mémoires le surnom de la dynastie des roses noires et malgré les évènements c’est dans le respect et la crainte que les Saddlerians sortaient vainqueur de cette quête de vengeance aveugle. Les deux frères retournèrent auprès de leurs sœurs et tentèrent alors de redresser financièrement et moralement la famille. Ilish’shaan, encore dévasté par les récents évènements, ne pouvait prendre soin des siens malgré la tendresse profonde et l’attachement qu’il désirait leur témoigner. C’est donc Azyr’shaan, à force de volonté, qui réussit à reprendre en main la famille à tout niveau, l’aîné des Saddlerians s’enfermant peu à peu dans une solitude mortelle, hanté par le fantôme de sa bien aimé. On voyait de moins en moins Ilish’shaan au sein du manoir Saddlerian ou même dans Sombrum. Son frère et ses sœurs se languissaient de son absence douloureuse, apeurés à l’idée de le perdre lui aussi…

Reprenant lentement sa grandeur et sa place au sein de la cité des ombres, la famille Saddlerian, la dynastie des roses noires parviendrait elle à redorer son blason? Quel destin attendait cette famille brisée mais néanmoins forte d’une tradition puissante et ancestrale? Ces hommes et femmes unis par des liens uniques de sang, d’amour… d’une soif de justice…de revanche…

Seul l’histoire pourra nous le dire…
Seul le temps pourra nous le conter…
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