Cela faisait maintenant plus de deux années qu'ilish'Shaan Saddlerian avait vu mourrir sous ses yeux la seule femme qu'il n'eu jamais aimé.Il avait composé depuis longue date un ouvrage poétique en guise de Requiem à la défunte,ne pouvant se remettre de la perte de celle ci et de l'enfant qu'elle portait en son sein ce funeste jour.Se refusant depuis toujours à éditer le livre,il pris le courage de faire des copies de ce receuil et de déposer celles ci à la bibliothèque de Sombrum. Quelques copies éxécutées par la main mème de l'auteur alimentaient maintenant les rayons de ce lieu.L'oeuvre tenait ce langage:
"Le tombeau des souvenirs,
"A la mémoire de ma défunte épouse Lenoia Saddlerian et de l‘enfant qu‘elle portait".
En l’indicibles ombres de cette arche brisée,
Sous l ‘aile du corbeau et la moelle des os,
Dans l’œil du chat noir aux terrifiants reflets,
Se cache du savoir, le merveilleux écho.
Creusant à même la pierre, me déchirant la peau,
Je chercherais sans fin, la voix de ma moitié,
Requiem sans fin, dévastant mes pensées,
Tornade enflammée, source de tout mes maux.
De la mort froide et douce, premier baiser,
Une foudre s’abattant deviens le dernier,
Funèbre souffle, passion inachevée.
Beauté éclatante, en un masque figée,
Lèvres immobiles, regard cristallisé,
Silencieuse princesse, déesse assassinée…
Par le feu ardent et par la pure glace,
Je traverse les heures lourdes, tranchantes,
Ces souvenirs chantant la froide et douce,
Mélopée de voix fantômes qui me hantent.
Un trésor de couleurs à jamais éteintes,
De ce parfum de velours, ces lèvres bénies,
Porteuses de chimères, sombrant dans l’oubli,
Le poids d’un regret qui lentement m’éreinte.
J’eu porté ton cœur en ses derniers battements,
Avant que ne soit déchiré, rompus l‘instant,
Cette flèche, de notre amour le jugement.
Creusant ta tombe de mes mains tachées de sang,
Embrassant la folie en un trouble dément,
Et les morts se sont joints à tout mes hurlements.
J’avais appris de toi les espoirs et les joies,
Les caresses complices des belles pensées,
Meurtris à jamais, de moi même prisonnier,
Je déteste tout ce que j’aimais autrefois .
Transi de colère, j’ai fixer le soleil,
Espérant y retrouver l’éclat de tes yeux,
Alors qu’en les cieux, la lune s’éveille,
Me rappelant la clarté de tes cheveux.
J’ai désiré la mort, un soir de misère,
Pour te rejoindre enfin et pouvoir oublier,
Cruelle amante, refusant mon baiser,
La mort me délaissa, en hautaine reine.
L’enfer m’apparaît sous chacun de mes pas,
Les ombres se délectent du sombre trépas,
De mon humanité, d’une part de ma foi.
De la plénitude sonne soudain le glas,
De ma colère se révèlent les éclats,
Un grand vent hivernal, si violent et si froid.
Que les arbres à jamais se courbent,
Qu’une pluie sans fin s’abatte à jamais,
Sous mes yeux amers, visage défait,
La torture des lâches, des fourbes.
Un serpent malicieux parcourant mes veines,
Remontant de mon ventre vers mon crane,
Déchirant ma peau qui lentement se fane,
Nourris par les flots de ma sinistre peine.
Mes prières me guideront vers ces doux lieux,
Ou les sentiments sombrent et disparaissent,
Le paradis abyssal des derniers dieux,
Ou le bonheur résonne en éternelle messe.
A jamais je serais seul, pleurs et remords,
Compagnon nostalgique de tout cauchemar,
Je tenterais de saisir cette perle rare,
Les ombres de tes pas dans la vallée des morts.
Pétales de roses dispersés de ma main,
Sur la plaque ou ton nom me transperce le cœur,
Passion de mon être, désir sans fin,
Ta vie arrachée comme des pétales de fleur.
Je déposerais un dernier baisers à tes lèvres,
Élèverais en mon âme d’obsidiennes tours,
Terrible détresse, infernale fièvre,
Amère conscience, dévastateur détour,
Incarnation ironique de vanité,
Mère d’un enfant sacrifié,
Enterrée en le tombeau de mes souvenirs.
Ilish'Shaan Saddlerian."