L'écriture était ronde et appliquée. Le parchemin avait été affiché à l'aide d'un petit clou en argent.
Jai versé trop de larmes
Ca n'en valait pas la peine
Car je reste une femme
et je reste tienne
Tu pourras dire ce que tu voudras
ça ne changera pas grand chose
Je ferme les yeux, et c'est toi
qui hante toutes mes proses
Je ne vais pas faire ma souris
Même si je ronronne parfois
je ne vais pas rouler sur le tapis
te faire les yeux de biche aux abois
J'écoute encore murmurer la nuit
il fait sombre depuis longtemps
je surprends parfois mon envie
de saisir ta voix me murmurant
Je t'ai supplié de me laisser
Et bien sûr, tu es parti
j'ai ce pouvoir, de me blesser
juste en souhaitant ne plus souffrir
Mais maintenant, je vais le dire
Avec un profond espoir
Je veux te voir me revenir
M'accorderas-tu ce pouvoir ?
Moi qui ne suis qu'un bout de femme
un corps emplit de fièvre
avec tous ces états d'âme
vouloir juste baiser tes lèvres
Je n'ai pas compris la leçon
Je suis là à t'attendre
Je t'écris une autre chanson
que peut-être, tu ne veux entendre
La ronde des fous, c'est la mienne
Me pendre à ton cou, te dire que je t'aime
te regarder partir, en restant tienne
mais tu vas revenir, juste pour mes poèmes...
Laisses-moi donc cet espoir
Ce petit rien, ce petit tout
D'avoir ce simple pouvoir
à défaut de te voir à genoux
Je suis une plume
et je reprends mon chemin
Je parlerai encore à la lune
avant qu'elle ne meurt au matin
Murmures, murmures-moi dans les cheveux
caresses-moi... caresses-moi du bout des lèvres
Chuchotes-moi ton petit jeu
J'apprendrais à maitriser ma fièvre
L.