La voie de la mort.
Manuel d’apprentissage concernant l’art de la nécromancie et ses principes par Ilish'shaan Saddlerian.
Chapitre 1: L’histoire de la nécromancie.
Les origines de la voie de la mort sont entourées de mystères et d’antiques légendes. Au travers de celles ci, nous pouvons découvrir une part des fondements de cet art millénaire. Toutefois, il est primordial de savoir qu’aucunes preuves avérées ne permettent de s’assurer de la véracité des légendes et des mythes entourant les bases de la nécromancie. Nombreux sont les ouvrages ayant été perdus aux travers de âges et dont nous ne conservons que de vagues bribes. L’histoire nous apprend toutefois que la nécromancie est apparue suite à une peur de la mort, inhérente à tout être pensant, cette peur avec le temps devenue une force, un véritable pouvoir entre les mains de qui sait la maîtriser et en tirer l’essence même de la sagesse.
Le plus ancien récit que nous possédons fait état de l’histoire d’une dame Nargolith du nom de Shaan. Cette femme à la beauté remarquable n’avait en l’existence qu’une seule et unique crainte, perdre un jour sa beauté et son charme par les outrages du temps. La mort était pour elle une fin absolue qu’elle ne pouvais tolérer et dont la seule pensée pouvais la rendre malade durant des mois entiers. La légende raconte que dans sa grande foi envers le seigneur Narshoul, en un soir de prières et de jeune, elle reçus une révélation. Le seigneur noir ouvrit son âme sur les mystères de la mort, les moyens d’user de celle ci et donc d’en faire une force alliée. Dame Shaan développa suite à cette révélation mystique les premiers rituels de nécromancie connus et encore pratiqués actuellement. Les traces écrites de cet ancien mythe sont malheureusement peu nombreuses et aucunes ne permettent de connaître la finalité des travaux de dame Shaan. Toutefois par ce récit, nous pouvons assurément considérer que l’art de la nécromancie est un don qui fut offert à la culture Nargolith par notre saint seigneur Narshoul.
Une autre légende tout aussi ancienne nous dévoile les travaux effectués par un sage Mortanyss du nom de Zelek’Tahx. Ce sage fut un des premiers à répertorier de manière cartésienne et scientifique les différentes pratiques et études nécromanciennes. Par les quelques ouvrages demeurés intacts, nous pouvons apprendre les multiples pratiques nécessaires à l’étude de la vie et de la mort inhérente à la voie. Par l’étude de son propre corps, Zelek’Tahx a réussis à développer de véritables conclusions sur l’état et les rapports entre corps et esprit. Ses travaux ont donc permis à la voie de trouver des repères et une véritable éthique, le nécromancien ayant à partir de ce point de nombreuses lois et principes à respecter dans sa quête de sagesse.
Des temps anciens à nos jours, ces deux récits sont parmis les plus importants mais nous ne devons pas oublier les innombrables confrères nous ayant précédés et dont chaque découverte est une pierre de plus disposée au monument infini de la sagesse nécromancienne. La connaissance de l’histoire de la nécromancie est donc un point nécessaire afin de saisir les origines profondes d’un art méconnus entre tous par les profanes.
Chapitre 2: L’éthique nécromancienne.
Dans ses écrits, le sage Veyconyus Ivelios (nécromancien Nargolith ayant vécus il y a de cela 4 siècles) affirmait:
« La voie est une quête mystique mais également une science. Elle se trouve basée sur les réflexions philosophiques inhérente à la condition humaine, mais également sur l’étude matérialiste et formelle des fonctions vitales de tout être vivant. »
De cette affirmation découle un des points dominant de l’éthique nécromancienne. L’adepte de la voie se doit de conserver en toute situation un analyste appliqué et rigoureux. Il doit s’interroger sur les mystères métaphysiques de l’existence par une étude psychologique de la mort et de la vie. Également, il se doit de pratiquer ses opérations sur les défunts ou les créatures vivantes avec un discernement absolu, observant scrupuleusement chaque fonctionnement de l’organisme et ne considérant comme véridique que les choses avérées et prouvées par l’expérimentation.
Le nécromancien se doit donc d’être à l’écoute de toute chose, il doit tout analyser avec une froideur implacable avant d’affirmer la moindre chose concernant ses travaux. Il se doit d’étudier en détail le corps et l’esprit. L’anatomie doit avoir pour lui une importance égale aux méditations philosophiques concernant l’outre monde et la considération de l’âme. En ces différents points fondateurs se trouve la ténébreuse vérité sur la quête de l’adepte de la voie.
Il est de nombreux principes à respecter par un nécromancien digne de ce nom. L’un des plus important d’entre eux, en dehors de ceux indiqué ci dessus, est le culte du secret. Un nécromancien ne doit communiquer ses secrets à aucune personne qui ne soit pas adepte de la voie. Et si un nécromancien devait communiquer ses secrets à un autre adepte, cela doit toujours se faire selon un principe d’échange. Un secret révélé contre un autre secret. Ainsi se font les choses depuis des temps immémoriaux et les adeptes doivent conserver une discrétion absolue concernant les informations recueillies.
Chapitre 3: La pratique nécromancienne.
Tout adepte de la voie se doit de pratiquer l’autopsie. Par l’étude des fonctionnements du corps, qu’il soit mort ou encore palpitant, qu’il soit humanoïde ou humain, il peut discerner les mécanismes inhérent à l’essence même de la vie. Car le disciple de la voie sait que la mort n’est qu’un passage, une porte vers une autre forme d’existence. Ainsi, il est primordial d’étudier et de connaître parfaitement le fonctionnement des organes vitaux qui sont à la base de l’existence physique. Dans ses expérimentations, l’adepte doit se montrer méticuleux et parfaitement organisé. Le matériel doit toujours être d’une parfaite propreté et chaque observation doit être notée scrupuleusement. Il en est de même pour l’observation psychologique des ètres vivants.
Le nécromancien doit se montrer attentif au comportements humains, il doit en tirer des observations philosophiques afin de lui permettre d’analyser l’âme humaine, d’en tirer des enseignements sur les mécanismes de l’esprit. En les liens qui se tissent entre le corps de chair et de sang et l’âme immortelle se trouve la place du nécromancien, sans cesse en équilibre entre ces deux éléments primordiaux.
Chapitre 4: La mort.
La peur de la mort est le premier battement qui résonne en le cœur du nécromancien, le premier souffle créateur de son inextricable soif de connaissances. L’adepte de la voie doit apprendre successivement à craindre puis respecter la mort pour ensuite en devenir en quelque sorte l’amant. De la peur naît une force mystérieuse par la suite, une puissance née de la compréhension et du contact glacé de la mort. L’adepte doit d’abord être révulsé à la vue d’une autopsie pour pouvoir ensuite pratiquer celle ci avec rigueur. Il doit s’habituer progressivement à la vue des défunts et à l’étude profonde de tout l’aspect corporel de sa quête. Également, l’adepte de la voie de la mort doit expérimenter la mort personnellement afin d’en avoir une vision claire et sensible. Assister à la mort d’un proche ou encore à celle d’une connaissance permet de mesurer le poids de la vie et la fragilité du souffle vital. Sans ce traumatisme et ce choc, le nécromancien ne peut acquérir la volonté nécessaire à sa pratique et sa mission. L’expérience d’un état de coma est également percutante, car le disciple peut toucher du doigt cet état unique ou la frontière entre le monde des vivants et l’outre monde se dissipe peu à peu.
En général, les adeptes de la voie ont dans leur enfance un événement ou un souvenir marquant face à la mort, c’est en général ce trouble qui est à l’origine des plus grands travaux de nécromancie de l’histoire. Car ne l’oublier jamais, la mort est une cruelle amante qui ne révèle ses secrets qu’a ceux dont elle a déjà touché le cœur et les abysses de l’être. On ne peut étudier la mort sans plonger son regard en elle et ce même si la folie doit vous guetter au creux de ses yeux.
Chapitre 5: La tradition.
Tout nécromancien se doit de faire honneur à son titre et à son domaine arcanique. L’art de la mort à été de tout temps persécutée et vue sous un regard emprunt de négation. Nombreux sont les peuples à considérer notre art comme une sorte de perversion, un jeu morbide appliqué aux choses les plus sacrées. Pourtant, le nécromancien respecte chaque défunt avec l’honneur qui lui est du, tirant des restes de sa chair les réponses aux grandes vérités de l’existence. Nous sommes des individus solitaires par nature mes chers, car notre quête de sagesse porte avec elle de grands espoirs et de noirs secrets que nombres de personnes ne peuvent accepter.
Le mystère est une chose que nous traquons là ou d’autres préfèrent se voiler les yeux. Nous connaissons la part d’ombre dans laquelle sont voilés et la vie et la mort. A nos paroles peut sont prêts à tendre l’oreille, pourtant en le regard du défunt et en l’âme des morts se cachent encore milles secrets. La quête de la sagesse n’a aucune fin et pourtant nous sommes encore présent pour en tirer l’essence divine.
Gloire à Narshoul.
Gloire à la grande nation Nargolith.
Sujet: La voie de la mort. 
Mar 5 Juin - 7:02