Près du temple, ou étaient habituellement affichés les horaires des différentes messes et évènements liés aux cultes de Narshoul, une affiche avait été posé avec le plus grand soin. Les caractères avaient été rédigés d'une main de maitre – comme si un scribe s’y était attelé des jours durant : chaque courbe était parfaite, chaque trait parallèle à son voisin, et le papier était de la meilleure qualité.
« Par la présente, moi, Hasam Sabbah, Citoyen de la République, Serviteur de Sergorath, Diplomate de Sombrum et fidèle de Narshoul, demande réparation.
Il y à peu, j’ai été accusé d’hérésie. L’on m’a traité en animal qui porte en lui une maladie contagieuse, un animal qui ne saurait être guéri, un animal qui devrait être exécuté, pour préserver la population. Ainsi donc, auteur de cette triple insulte – insulte personnelle et directe envers moi tout d’abord ; insulte indirecte envers la population de Sombrum ; insulte, enfin, par voix de conséquence envers Narshoul et son culte – Nahemar, citoyen s’il en est de la glorieuse République, m’a publiquement trainé plus bas que terre, criant devant toutes et tous que je n’étais qu’un infâme, un hérétique, prétextant que je portais en mon cœur et dans mon âme une passion pour Odéon, Cilias Hastane, ennemi originel du Très Sombre.
Par la présente, donc,je demande réparation. L’on dévie le regard lorsque je marche, l’on me méprise, m’insulte ou me dénigre. Cette rumeur – infondée, totalement imaginaire – à même dépassé les frontière de Sombrum, pour arriver aux oreilles d’autres nations. Aussi, je demande à ce que Nahemar, auteur de ce mal, réponde de ses actes. Il n’est una ici question de réparer une offense personnelle par une vengeance. Il est ici question de guérir un mal plutôt que de se venger auprès de la cause, car la vengeance prend beaucoup de temps, beaucoup d’energie, et expose de fait elle aussi à beaucoup d’offense…
Hasam Sabbah. »